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Détail de la session

lundi 11 novembre 2019
08h00 - 09h45 (7 min)

Communications orales - Pédiatrie

Modérateur(s) : 
 S. BOURELLE (REIMS),  T. ODENT (Tours)

Irradiations peropératoires liées à l’imagerie en orthopédie pédiatrique : étude prospective, multicentrique et descriptive sur 234 patients  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  M. PROD'HOMME (Lausanne, SUISSE) 

Auteur(s) :   O. MIRI (Woluwe-Saint-Lambert),  M. SANS-MERCE (Genève 14),  A. TABARD (Genève 14),  K. ROSE-DULCINA (Genève 14),  P. DOCQUIER (Louvain la Neuve),  P. LASCOMBES (geneve)

 

Abstract : Irradiations peropératoires liées à l’imagerie en orthopédie pédiatrique : étude prospective, multicentrique et descriptive sur 234 patients

  • Introduction : Les appareils d’imagerie génèrent une irradiation encore mal connue aujourd’hui. Le risque carcinologique engendré reste un problème particulier pour l’enfant en croissance. La connaissance de ces irradiations est importante pour le chirurgien qui pratique une intervention avec imagerie irradiante, d’autant que de nouvelles technologies notamment en trois dimensions sont de plus en plus utilisées. L’objectif de ce travail est d’évaluer l’irradiation reçue par les patients en orthopédie pédiatrique programmée et d’urgence dans la pratique courante, ainsi que leur risque carcinologique (REID).
  • Méthodes : Entre avril 2017 et février 2019, dans deux hôpitaux universitaires de Belgique et de Suisse, nous avons recruté de façon prospective les enfants qui devaient bénéficier d’une des chirurgies suivantes : scoliose, ostéotomie, modulation de croissance, résection tumorale, fracture diaphysaire nécessitant un ECMES.
    Nous avons collecté des données démographiques et opératoires, avec les rapports de dose incluant la durée et le produit dose-surface. Le critère de jugement principal était la dose efficace E (en mSv), calculée par le logiciel PCXMC, et le critère secondaire le REID (en pourcentage).
  • Résultats : 234 patients ont été inclus, d'âge moyen 10.8 ans (extrêmes : 1.4 à 17.9), 229 opérés avec imagerie 2D, 5 avec 3D. E globale était de 0.12 (1.90E-5 à 1.59) mSv. E la plus élevée était pour le rachis, avec une valeur de 0.35 (1.70E-3 à 1.59) contre 0.01 (1.90E-5 à 0.06) pour la jambe, valeur minimale. Pour comparaison, E par l’imagerie 3D était de 0.35 (2.75E-4 à 1.70). En analyse multivariée, les variables significativement associées à une plus grande valeur de E étaient la durée opératoire (p de 0.002), la durée d’irradiation (p de 0.003), la cuisse et la jambe par rapport à l’avant-bras (p de 0.003 et 0.039 respectivement), ainsi que la modulation de croissance par rapport à l’ostéotomie (p de 0.009). Le REID était de 2.42E-4 (extrêmes 2.80E-7 à 0.02) pourcents.
  • Discussion : Nos résultats sont comparables aux travaux publiés, comme pour la chirurgie du rachis avec E variant entre 0.17 et 0.34 mSv. Deux travaux sur les ostéotomies et le vissage d’épiphysiolyse retrouvent E de 0.07 contre 0.01 dans notre étude et E de 1.40 contre 0.34 dans notre étude respectivement. A notre connaissance c’est la première étude évaluant l’irradiation si largement.
  • Conclusion : Le niveau d’irradiation est faible et les résultats sont encourageants pour la pratique, et pourraient être un élan pour l’optimisation des imageries 3D. Des études comparatives entre 2D et 3D sont nécessaires pour aller dans ce sens.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Le choix des niveaux d’instrumentation dans la chirurgie de la scoliose idiopathique de l’adolescent est-il une affaire d’école ?  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  R. COMPAGNON (LIMOGES) 

Auteur(s) :   B. BRUN-COTTAN (Toulouse),  B. ILHARREBORDE (Paris),  E. FERRERO (Paris),  R. VIALLE (Paris),  T. LANGLAIS (Puteaux),  C. MORIN (Le Touquet),  J. JOUVE (Marseille),  Y. LEFEVRE (Bordeaux),  K. ABELIN-GENEVOIS (Bron),  F. ACCADBLED (Toulouse),  C. GARIN (Lyon),  A. ANGELLIAUME (Bordeaux),  S. PESENTI (Marseille),  J. SALES DE GAUZY (Toulouse)

 

Abstract : Le choix des niveaux d’instrumentation dans la chirurgie de la scoliose idiopathique de l’adolescent est-il une affaire d’école ?

  • Introduction : Le choix des niveaux d’instrumentation dans la chirurgie de la scoliose idiopathique de l’adolescent est primordial pour conserver un bon équilibre, éviter la survenue d’un syndrome adjacent (adding-on ou cyphose jonctionnelle), et épargner les niveaux sus et sous jacents pour obtenir une répartition des contraintes sur les disques laissés « libres ».
    Le but de cette étude est d’évaluer les variations inter-individuelles dans le choix des niveaux d’instrumentation proximal et distal.
  • Méthodes : Les dossiers radiographiques EOS de 30 patientes (Face, profil et bendings) présentant une scoliose idiopathique éligible au traitement chirurgical ont été adressés à 13 chirurgiens spécialisés dans la chirurgie de la scoliose.
    L’âge moyen était de 13.8 ans (13 – 15). Il y avait 12 Lenke 1A, 10 Lenke 1B, 1 Lenke 1C et 7 Lenke 3. L’angle de Cobb thoracique moyen était de 56.2° (38-92°).
    Les niveaux proximal et distal d’instrumentation, le type d’instrumentation utilisé (vis, crochets, bandes sous-lamaires, hybride) et le type de correction réalisé (dérotation, cintrage in situ, translation, combinée) ont été recueillis.
    Les données ont été analysées avec calcul du coefficient Kappa de Fleiss pour évaluer la concordance inter-observateur concernant le niveau proximal et distal.
  • Résultats : Le coefficient inter-observateur de Fleiss était de 0,28 pour le niveau inférieur et de 0,06 pour le niveau supérieur.
    La concordance inter-observateur pour le choix du niveau inférieur des scolioses Lenke 3 était de 0,5.
    Le niveau supérieur le plus représenté est T3(T1-T11). La différence par patient est en moyenne de 3.5 niveaux.
    Le niveau inférieur le plus représenté était L3 (T12-L4). La différence par patient est en moyenne de 2.3 niveaux.
    La longueur moyenne de l’instrumentation était de 12.7 niveaux (6-16).
    Aucune corrélation n’a été mise en évidence entre l’équilibre des épaules et le niveau supérieur d’instrumentation, ni entre les vertèbres stable, neutre ou limite inférieures , le matériel utilisé, le type de correction et le niveau inférieur d’instrumentation.
  • Discussion : L’analyse globale des cas trouve une forte dispersion des réponses, avec une concordance faible voire inexistante.
    Aucune corrélation n’a été mise en évidence entre le niveau supérieur d’instrumentation et l’équilibre des épaules, ni entre le niveau inférieur d’instrumentation, les vertèbres stable, neutre ou limite inférieures , le matériel utilisé ou le type de correction.
  • Conclusion : Malgré les recommandations proposées dans la littérature (Dubousset, Suk, Lenke), cette étude montre une grande variabilité des niveaux d’instrumentation. Le choix des niveaux instrumenté n’est pas consensuel et reste à l’appréciation et à l’habitude du chirurgien.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Le gain de cyphose thoracique améliore la lordose cervicale lors de l’arthrodèse postérieure des scolioses thoraciques idiopathiques de l’adolescent.  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  L. LE GOFF (Nice) 

Auteur(s) :   J. CLEMENT (La Colle sur Loup),  F. SOLLA (Nice),  I. OBOROCIANU (Nice),  O. ROSELLO (Nice),  V. RAMPAL (Nice)

 

Abstract : Le gain de cyphose thoracique améliore la lordose cervicale lors de l’arthrodèse postérieure des scolioses thoraciques idiopathiques de l’adolescent.

  • Introduction : Les douleurs cervicales fréquentes à long terme après la chirurgie des scolioses étant corrélées à la cyphose cervicale, l’amélioration de la lordose cervicale (LC) est l’un des objectifs de l’arthrodèse postérieure des scolioses idiopathiques de l’adolescent (SIA). 40% de l’amélioration de la cyphose thoracique (CT) lié à la chirurgie est transféré à la lordose lombaire (LL) par augmentation de la lordose lombaire proximale (Ref). L’hypothèse est que les 60% restant sont transmis à la lordose cervicale par l’intermédiaire de la lordose cervicale distale (LCD).
  • Méthodes : Nous avons inclus prospectivement, 113 SIA consécutives opérées d’une arthrodèse postérieure au recul minimum de 2 ans. Les hypercyphoses thoraciques préopératoires (>50°) et les dossiers incomplets ont été exclues. 101 patients ainsi analysés ont été répartis en 2 groupes : hypo-cyphotique (CT<20°,n=29) et normo-cyphotique (CT>20°,n=72). Nous avons mesuré à l’aide de « Keops Analyser », la CT globale divisée en CT distale en-dessous de l’horizontale et CT Proximale (CTP) au-dessus et la LC divisée en LCD et LC proximale (LCP). Les corrélations ont été explorées par coefficient de Pearson et régressions linéaires, les moyennes par le test de Student.
  • Résultats : Pour la série globale, Le gain de CT au recul était de 19° (25°à 44°) (p=E-23). Les gains de CTP et LCD (CTP=LCD) de 12° (10°à 22°)(p=E-18), le gain de LC de 14° (-9°à +5°)(p=E-14). Dans le groupe hypocyphose, les gains de CT, LCD et LC étaient respectivement de 33° (7°à 40°), 22° (-4°à 18°) et 27° (-27°à 0°) (p
  • Discussion :
  • Conclusion : L’augmentation de la cyphose thoracique lors de la chirurgie des scolioses idiopathiques de l'adolescent, a entrainé une amélioration de la lordose cervicale liée à l’augmentation de la lordose cervicale proximale. Le gain de la lordose cervicale proximale était proche des 2/3 du gain de la cyphose thoracique.

    Ref: Surgical increase in thoracic kyphosis increases unfused lumbar lordosis in selective fusion for thoracic adolescent idiopathic scoliosis. ESJ sept 2018 On line.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Comportement du tronc à la marche dans la scoliose idiopathique de l'adolescent  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  S. PESENTI (Marseille) 

Auteur(s) :   V. POMERO (Marseille),  G. AUTHIER (Marseille),  L. ROSCIGNI (Marseille),  E. VIEHWEGER (Marseille),  B. BLONDEL (Marseille),  J. JOUVE (Marseille)

 

Abstract : Comportement du tronc à la marche dans la scoliose idiopathique de l'adolescent

  • Introduction : Bien que la radiographie standard soit la méthode d'évaluation habituelle de la déformation rachidienne dans la scoliose idiopathique de l'adolescent, le fait qu'elle soit réalisée dans une position contrainte et dans un environnement restreint ne permet qu'une analyse incomplète de la mobilité du tronc. De fait, le fonctionnement rachidien des adolescents porteurs d'une scoliose idiopathique reste à ce jour mal connu. L'objectif de notre étude était de comparer les mouvements du tronc à la marche chez les patients scoliotiques à une population saine grâce à l'analyse quantifiée du mouvement (AQM)
  • Méthodes : Nous avons inclus des patients Avec une courbure thoracique droite (Lenke 1 et 2) pour lesquels une correction chirurgicale était planifiée. La veille de l'intervention, des radiographies standard étaient pratiquées ainsi qu'une AQM. Parmi les différents paramètres évalués, le SVA (Dyn-SVA), la rotation de la ligne des épaules (Dyn-E rotation) et du bassin (Dyn-B rotation) et l'angle acromion-pelvis (Dyn-APA) étaient évalués. Les patients scoliotiques étaient comparés à une cohorte de 25 volontaires sains du même âge.
  • Résultats : Un total de 57 patients ont été inclus (15 ans, angle de Cobb moyen: 55°). Les patients avaient un Dyn-SVA moins antérieur (47 vs 63 mm, p=0,01). Le Dyn-APA et le Dyn-E rotation étaient négatifs (respectivement -6.4 vs -0.8° and -7.5 vs -0.4°, p<0,001), signifiant que les épaules étaient tournées vers la gauche tout au long du cycle de marche. En revanche, le bassin était d'avantage tourné vers la droite (1,1 vs -0,5, p=0,03). Il n'y avait pas de corrélation statistique entre l'angle de Cobb radiographique et les anomalies AQM.
  • Discussion :
  • Conclusion : Il s'agit de l'une des plus grandes séries rapportant les résultats d'AQM chez des adolescents porteurs d'une scoliose idiopathique. Nous avons démontré que la marche était perturbée chez ces patients, avec une diminution de l'inclinaison du tronc vers l'avant et de nombreuses anomalies du plan transversal. Les anomalies de la marche n'étaient pas corrélées aux paramètres radiographiques, signifiant que la radiographie standard ne permettait qu'une analyse partielle de ces patients.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Mythes et Réalités: la vertèbre apicale présente elle le plus de rotation axiale ?  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  A. ASSI (Beirut, LIBAN) 

Auteur(s) :   C. LABAKI (Beyrouth),  J. OTAYEK (Beirut, LIBAN),  A. MASSAAD (Beyrouth),  Z. BAKOUNY (Beyrouth),  M. KARAM (Beyrouth, LIBAN),  A. BIZDIKIAN (Beyrouth),  W. SKALLI (¨PARIS),  I. GHANEM (Beirut)

 

Abstract : Mythes et Réalités: la vertèbre apicale présente elle le plus de rotation axiale ?

  • Introduction : The apical vertebra (AV) in adolescent idiopathic scoliosis (AIS) is defined as the most translated vertebra on frontal radiographs. For better surgical outcomes, correction of scoliosis must focus on all three planes. In the transverse plane, the main concern is to correct the vertebral axial rotations especially of the apical vertebra. A consensus is established that the AV is also the most rotated vertebra in the axial plane. To determine if the apical vertebra (AV) is the most rotated vertebra in the scoliotic segment.
  • Méthodes : 158 patients with AIS (Cobb: 20-100°) had undergone biplanar X-rays with 3D reconstruction of the spine and calculation of vertebral axial rotations. Type of curvature was collected (thoracic, thoraco-lumbar, lumbar) and both major and minor curvatures were included. Difference of levels (DL) between the level of maximal vertebral rotation (LMVR) and the AV was calculated: DL=0 if LMVR and AV were the same, DL=1 if LMVR was directly above or below the AV, DL=2 if LMVR was separated by one vertebra or more from the AV. To investigate which factors explained the divergence of the LMVR from the AV, a univariate followed by a multivariate stepwise multinomial model were computed.
  • Résultats : The distribution of the DL was: 143 DL=0, 11 DL=1, 4 DL=2 in major curvatures; 53 DL=0, 9 DL=1, 31 DL=2 in minor curvatures. The most rotated vertebra in minor curvature was the junctional vertebra between major and minor curvatures in 41% of the cases. The univariate analysis showed that it was significantly (p<0.001) less-likely to have a DL=2 (as opposed to DL=0) for curvatures with increasing Cobb angle (OR= 0.973) and increasing apical vertebral rotation (OR= 0.732). When multivariate analysis was conducted, the determinants of a DL=2 (compared to DL=0) were: lumbar curvature (compared to thoracic; ORa= 0.094), major scoliotic curvature (compared to minor; ORa= 0.116) and curvatures with increasing apical vertebral axial rotation (ORa= 0.788, all p<0.001).
  • Discussion :
  • Conclusion : The AV was the most rotated vertebra in the majority (88%) of major curvatures but only in 55% of minor curvatures. With increasing severity of scoliosis, the most rotated vertebra was more likely to be the AV. Even though the AV was the most rotated vertebra in most cases, special consideration should be given when correcting the rotational deformity in thoracic or minor curves in order to avoid over-correction at the level of the apex, or under-correction at the level of the junctional vertebra.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Le type de Roussouly pourrait-il faire partie de l'explication de la localisation de la courbure principale dans la scoliose idiopathique de l'adolescent?  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  K. ABELIN GENEVOIS (Lyon) 

Auteur(s) :   P. ROUSSOULY (Lyon),  D. SASSI (Lyon),  C. SILVESTRE (Lyon),  M. POST (Amsterdam)

 

Abstract : Le type de Roussouly pourrait-il faire partie de l'explication de la localisation de la courbure principale dans la scoliose idiopathique de l'adolescent?

  • Introduction : La SIA est une déformation tridimensionnelle de la colonne vertébrale survenant chez des adolescents par ailleurs en bonne santé. La localisation de la courbure principale peut varier de la region thoracique à la région dorsolombaire ou lombaire. Malgré les preuves croissantes de l’étiopathogenèse génétique, aucun facteur de risque n’a été associé à l’emplacement des courbes scoliotiques.
  • Méthodes : Nous avons mené une étude radiographique sur 141 SIA candidats consécutifs à une correction chirurgicale afin de déterminer la relation entre types sagittaux de Roussouly et types de courbure principale selon Lenke.
    Tous les paramètres sagittaux d'intérêt ont été mesurés (T1T12, T4T12, angle thoracique sagittal global ou ATSG, T10L2, L1S1, angle lombaire sagittal global ou ALSG, PI, SS, PT). ATSG et ALSG ont été calculées en fonction de la position du point d'inflexion (limite de transition des courbes sagittales).
  • Résultats : La répartition des types de Lenke était la suivante: 78 Lenke 1 ou 2 (55%), 24 Lenke 3 (17%), 22 Lenke 5C (16%) et 17 Lenke 6C (12%).
    Nous n'avons trouvé aucune différence statistique pour les paramètres pelviens.
    Les scolioses thoraciques Lenke 1 ou 2 étaient essentiellement de type Roussouly 3 ou 4, avec un bassin plus antéversé que dans les formes TL / L (30,6% dans Lenke 1 ou 2, 20,8% dans Lenke 3, 23% dans Lenke 6C contre 13,6% dans Lenke 5C). La lordose lombaire était plus longue dans les scolioses thoraciques (5,5 vertèbres vs 4,6 en TL / L, p <0,001).
    Les types 2 de Roussouly (faible IP) était principalement observé dans les scolioses TL / L (Lenke 5C, 36,4%, 23,5% dans Lenke 6C, 12,5% dans Lenke 3C et 9% dans le thoracique Lenke 1 ou 2).
    La production d'une cyphose dorsolombaire était rare mais associée à une faible IP, soit un type 1 de Roussouly.
  • Discussion : Les types sagittaux de Roussouly sont fortement corrélés a la localisation de la courbure principale.
    Les scolioses thoraciques sont majoritairement de type Roussouly 3 ou 4 et sont plus susceptibles de présenter un bassin antéversé. Au contraire des courbures TL ou L qui sont principalement associées à un type 1 ou 2 de Roussouly. L'expression d'une cyphose thoraco-lombaire est toujours exprimée avec une faible IP, correspondant au type 1 de Roussouly.
  • Conclusion : Bien que l’étiologie des SIA ne soit pas encore résolue, il semble que les types sagittaux de Roussouly puissent expliquer en partie l’occurrence de l’emplacement de la courbure principale de la scoliose.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Relations géométriques entre cyphose thoracique et paramètres pelviens.  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  J. CLEMENT (La Colle sur Loup) 

Auteur(s) :   V. AMORESE (Nice),  F. SOLLA (Nice),  I. OBOROCIANU (Nice),  O. ROSELLO (Nice),  V. RAMPAL (Nice)

 

Abstract : Relations géométriques entre cyphose thoracique et paramètres pelviens.

  • Introduction : Lors de la correction chirurgicale des déformations thoraciques, il est important afin d’assurer l’équilibre sagittal du rachis, d’obtenir une cyphose thoracique (CT) adaptée à la lordose lombaire (LL) et à l’incidence pelvienne (IP). A ce jour, on ne connait pas la relation qui lie la CT d’un individu à ses paramètres pelviens. Pourtant, géométriquement la cyphose thoracique distale (CTD), égale à la lordose lombaire proximale (LLP), est la somme de la version pelvienne (VP) et de la différence (∆) qui sépare LL de IP : LLP= CTD = VP+∆. Avec l’hypothèse que sur un rachis équilibré, la cyphose thoracique proximale (CTP) est égale à CTD, nous proposons l’équation CT =2(VP+∆) exprimant la relation entre CT et les paramètres pelviens. L’objectif de ce travail est de vérifier cette relation sur une population d’adolescents normaux.
  • Méthodes : Nous avons analysé 100 radiographies EOS du rachis en entier debout de profil d’adolescents et adultes jeunes sains âgés de 13.7 à 20 ans. Nous avons mesuré les paramètres pelviens, la lordose lombaire globale et ses 2 composantes proximale et distale (LLD), la cyphose thoracique globale et ses 2 composantes CTP et CTD et la gite sagittale. Nous avons comparé la CT globale mesurée à la CT théorique calculée selon la formule CT = 2(VP+∆).
  • Résultats : La différence entre CT mesurée et CT calculée était en moyenne de +3.5° (p<0.001). Cette différence était fortement corrélée à la gite sagittale (r>0.75). La valeur moyenne de ∆ était de 10°. CTD étant géométriquement égale à VP+∆, c’est en fait la CTP mesurée qui était plus élevée de 3.5° par rapport la CTP calculée.
  • Discussion : Ce travail valide la formule CT = 2( VP + ∆ ). Elle permet de calculer à 3.5° près, la cyphose thoracique globale d’un individu en position statique sur un rachis équilibré en fonction de la version pelvienne et de l’écart qui sépare la lordose lombaire de l’incidence pelvienne.
  • Conclusion : Cette formule qui se démontre géométriquement, est actuellement utilisée pour le cintrage des tiges sur mesure dans la correction chirurgicale des scolioses idiopathiques de l’adolescent.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Influence des radiographies en bending sur les limites d’instrumentation dans la chirurgie de la scoliose idiopathique  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  R. COMPAGNON (LIMOGES) 

Auteur(s) :   B. BRUN-COTTAN (Toulouse),  C. MORIN (Le Touquet),  T. LANGLAIS (Puteaux),  E. FERRERO (Paris),  B. ILHARREBORDE (Paris),  R. VIALLE (Paris),  S. PESENTI (Marseille),  C. GARIN (Lyon),  A. ANGELLIAUME (Bordeaux),  F. ACCADBLED (Toulouse),  Y. LEFEVRE (Bordeaux),  K. ABELIN-GENEVOIS (Bron),  J. JOUVE (Marseille),  J. SALES DE GAUZY (Toulouse)

 

Abstract : Influence des radiographies en bending sur les limites d’instrumentation dans la chirurgie de la scoliose idiopathique

  • Introduction : Dans la chirurgie de la scoliose idiopathique, les radiographies en bending font partie du bilan radiographique pré-opératoire permettant de définir les niveaux d’instrumentation. Les bendings augmentent l’irradiation varient en fonction de leur technique de réalisation, sous estimant parfois la réductibilité d’une courbure.
    Le but de cette étude est d’évaluer si les clichés en bending influencent le chirurgien dans le choix des niveaux d’instrumentation proximal et distal.
  • Méthodes : Les radiographies EOS de 30 patientes (Face, profil et bending) présentant une scoliose idiopathique éligible au traitement chirurgical ont été adressées à 13 chirurgiens spécialisés dans la chirurgie de la scoliose (étude prospective, multicentrique). Ils devaient proposer les niveaux supérieur et inférieur de l’instrumentation. Dans un premier temps la planification a été réalisée à partir des seules radiographies face et profil, puis 15 jours après, à partir des radiographies face, profil et bending. Pour s’affranchir d’une variation intra-observateur, la planification a été réalisée une 3° fois, 2 mois après à partir des radiographies face et profil.
    L’âge moyen était de 13.8 ans (13 – 15). Il y avait 12 Lenke 1A, 10 Lenke 1B, 1 Lenke 1C et 7 Lenke 3. L’angle de Cobb thoracique moyen était de 56.2° (38-92°).
    Les données ont été analysées avec test de Student pour les comparaisons de moyennes, les bornes choisies pour le test d’équivalence étaient de 0.2 niveau. La fiabilité intra-observateur a été évaluée par pourcentage d’agrément et coefficient de corrélation de Pearson.
  • Résultats : 1) Choix des niveaux avec et sans bending :
    Le niveau d’instrumentation supérieur était différent en moyenne dans 33.6% (0-66,4) et le niveau inférieur dans 35.9 % des cas (7-57).
    2) Choix des niveaux avec les radio face et profil au début puis après 2 mois :
    Le niveau d’instrumentation supérieur était différent dans 30% (10-70) et le niveau inférieur dans 31.3% (20-44) des cas.
    Le nombre moyen de vertèbres instrumentées est de 12.76 (6-16) sans bending et 12.81 (7-16) avec bending (p>0.05). Le test d’équivalence montre une équivalence (p<0,05) sans et avec bending, pour les bornes -0.2-+0.2.
  • Discussion : L’influence des clichés en bending n’est pas différente de celle liée à la variabilité intra-individuelle à 2 mois d’intervalle.
  • Conclusion : Pour les 30 cas proposés, les clichés en bending n’ont pas modifié le choix des niveaux supérieur et inférieur d’instrumentation.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Modifications de la posture rachidienne dynamique 2 ans après arthrodèse vertébrale postérieure chez les adolescents porteurs d’une scoliose idiopathique  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  S. PESENTI (Marseille) 

Auteur(s) :   S. PROST (Marseille),  V. POMERO (Marseille),  G. AUTHIER (Marseille),  L. ROSCIGNI (Marseille),  E. VIEHWEGER (Marseille),  B. BLONDEL (Marseille),  J. JOUVE (Marseille)

 

Abstract : Modifications de la posture rachidienne dynamique 2 ans après arthrodèse vertébrale postérieure chez les adolescents porteurs d’une scoliose idiopathique

  • Introduction : Il a été démontré que les patients porteurs d’une scoliose idiopathique de l’adolescent avaient des troubles posturaux globaux. Dans une étude précédente, nous avons montré que ces troubles posturaux s’exprimaient à la marche, particulièrement avec une asymétrie de la marche dans le plan transversal. Bien que l’arthrodèse par voie postérieure soit le traitement de référence des scolioses idiopathiques sévères, ses effets sur le fonctionnement rachidien sont mal connus. L’objectif de notre étude était d’évaluer à 2 ans de recul des adolescents opérés pour une scoliose idiopathique par voie postérieure unique.
  • Méthodes : 24 adolescents opérés d’une scoliose idiopathique par voie postérieure, à l’aide d’un montage hybride ont été inclus de façon prospective dans cette étude. La veille de l’intervention et à au moins 2 ans de recul, des radiographies standard et une analyse quantifiée du mouvement (AQM) étaien effectuées. Les paramètres dynamiques évalués étaient l’orientation de la ligne des épaules, l’orientation du pelvis, l’angle pelvis-acromion (APA), le coronal et le sagittal vertical axis (CVA et SVA).
  • Résultats : Le recul moyen était de 31 mois et l’âge moyen au moment de la chirurgie de 16 ans. L’angle de Cobb moyen était significativement amélioré (53 vs 23°, p=0.01). A 2 ans de recul, on notait une amélioration de l’orientation de la ligne des épaules (-6 vs -2°, p<0,01), de l’orientation du bassin (-2 vs 0°, p=0,04) et de l’APA (-7 vs -2°, p<0,01). L’équilibre rachidien global n’était pas modifié par la chirurgie. Les niveaux de fusion n’influençaient pas la cinématique rachidienne.
  • Discussion :
  • Conclusion : Il s’agit de la série la plus importante rapportant les résultats d’AQM à 2 ans de recul de l’arthrodèse rachidienne dans la scoliose idiopathique de l’adolescent. Nos résultats suggèrent que l’arthrodèse postérieure permet la restauration d’un schéma de marche normal, en particulier dans le plan transversal. Il est intéressant de noter que les niveaux de fusion n’influençaient pas les résultats dynamiques. Cependant, des effectifs plus importants sont nécessaires pour valider ce point particulier.
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Durée de la discussion :  2 min
 

Alignement postural 3D de la tête aux pieds des sujets ayant une scoliose idiopathique de l’adolescent avec différents types de courbures  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  A. ASSI (Beirut, LIBAN) 

Auteur(s) :   N. KHALIL (Beyrouth),  M. KARAM (Beyrouth, LIBAN),  W. SKALLI (¨PARIS),  R. SALIBY (Beyrouth),  E. AYOUB (Beyrouth),  M. SAADE (Beyrouth),  C. CHAAYA (Beyrouth),  A. RTEIL (Beyrouth),  M. FAKHOURY (Beyrouth),  G. KREICHATI (Beyrouth),  K. KHARRAT (Beyrouth),  I. GHANEM (Beyrouth)

 

Abstract : Alignement postural 3D de la tête aux pieds des sujets ayant une scoliose idiopathique de l’adolescent avec différents types de courbures

  • Introduction : Scoliosis is a 3D deformity of the spine that can occur at the thoracic (T), thoraco-lumbar (TL) or lumbar (L) segments and affects spino-pelvic alignment. It is still unclear how each type of curvature in adolescent idiopathic scoliosis (AIS) affects full-body postural alignment from head to feet. To compare 3D full-body postural alignment between AIS subjects with different types of curvature and controls.
  • Méthodes : This is a cross-sectional study where a group of AIS subjects and a control group (C) underwent full-body low dose biplanar X-rays in standing position with 3D calculation of spino-pelvic (PI, PT, SS, T1T12 kyphosis, L1L5 lordosis), global postural (CAM-HA: distance between center of auditory meatus and hip axis, SVA, C7-CSL: C7 frontal plumbline), cervical (OC2, C0C2, C1C2, C2C7, C2 & T1 slope, cervical SVA, Cranial, neck & cervical tilt, TIA: thoracic inlet angle), gaze (CBVA, SLS) and lower limb (pelvic shift, Knee flexion/extension) parameters. In order to understand how the scoliotic deformity affects full body postural alignment, an ANOVA test was performed on all the aforementioned parameters between T, TL, L and C groups with pairwise comparisons.
  • Résultats : 228 AIS (192 F, 14±3 years, T=116,TL=74,L=38) age and sex matched to 52 controls were included. The Cobb angle was significantly higher in the T group compared to TL & L (T:43° vs TL:32°, L:26°). T1T12 was lower in T, TL, L groups compared to controls (T:31° TL:33° L:37° vs C:42°). In the TL group, CAM-HA was lower (TL:-30mm vs C:-17mm) and C7-CSL was higher (TL:14mm vs C:7mm) than controls. At the cervical level, C2C7, T1s and TIA were lower in the T group than controls (C2C7: -10° vs -3°; T1s: 17° vs 21° and TIA: 63° vs 67°, all p<0.05).
  • Discussion :
  • Conclusion : This is the first study to compare the full body postural alignment of AIS subjects with different types of curvatures to controls. No differences were found in pelvic, gaze and lower limb parameters between groups. In the T group the thoracic hypokyphosis was accompanied by a decrease in TIA and T1s leading to cervical kyphosis. In the TL group, the thoracic hypokyphosis could lead to a backward alignment with a decrease in CAM-HA, accompanied by a less prominent cervical kyphosis than in the T group. Subjects with TL scoliosis showed frontal imbalance. The L group had the lowest frontal deformity, hence lower decrease in TK and no other modifications in global alignment.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Rééducation après chirurgie multi-étagée chez les enfants atteints de paralysie cérébrale. Revue de littérature qualitative.  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  A. GUINET (GRENOBLE) 

Auteur(s) :   N. KHOURI (Clamart),  G. BOUYER (Evry),  S. OTMANE (Evry),  E. DESAILLY (Saint Fargeau Ponthierry)

 

Abstract : Rééducation après chirurgie multi-étagée chez les enfants atteints de paralysie cérébrale. Revue de littérature qualitative.

  • Introduction : La chirurgie multi-étagée, proposée aux enfants et adolescents atteints de paralysie cérébrale, a montré son efficacité. Si la rééducation post-opératoire occupe une place importante dans cette prise en charge, elle a été peu évaluée et décrite. L’objectif de ce travail a été de décrire, comparer et évaluer les protocoles de rééducation post-chirurgie.
  • Méthodes : Une revue de littérature a été conduite, suivant les recommandations PRISMA, entre décembre 2018 et mars 2019 dans Medline, EMBASE, CINAHL et Cochrane. Les articles associant les thèmes et synonymes de ‘cerebral palsy’ ‘multilevel surgery’ ET ‘rehabilitation ont été analysés. Ceux comportant une description, même partielle, du protocole de rééducation post-opératoire ont été retenus.
  • Résultats : Parmi les 753 articles identifiés par mots clés, 24 articles ont été retenus pour analyse. Les types d’étude étaient variés (6 études retrospectives, 9 études de cohorte, 2 essais randomisés, 1 étude de faisabilité, 1 étude en cas unique, 5 consensus d’équipe). La rééducation a eu lieu en centre de rééducation (70%), à domicile avec des stages intensifs en centre ou en cabinet. Elle a duré entre 4 semaines et 2 ans, avec une moyenne de 4,5 mois. En moyenne, à 3 mois post-opératoire, le nombre de séance par semaine était de 3,6 pour une durée de 1h20. La période d’immobilisation post-opératoire s’est faite sous plâtre (72%), ou attelles amovibles durant 5 semaines en moyenne. Toutes les études rapportaient un port d’orthèse en sortie de plâtre durant 3 à 6 mois et le port d’orthèse de nuit pendant 1 an pour six études. Les types d’exercices les plus pratiqués, en termes d’occurrence, étaient : renforcement musculaire (29), rééducation à la marche (24), mobilisation articulaire passive (14) et active (10), transfert (10), posture (10).
  • Discussion : Cette revue de littérature a permis de décrire et comparer les protocoles de rééducation post chirurgie multi-étagée, proposés à travers le monde. Cependant, elle n’autorise pas à statuer sur l’efficacité de cette rééducation puisque aucune étude avec un niveau de preuve suffisant n’a évaluée l’apport des différentes rééducations aux suites chirurgicales. Il est intéressant de noter que les deux axes de travail principaux sont le renforcement musculaire et la rééducation à la marche.
  • Conclusion : La rééducation post chirurgie est actuellement équipe-dépendante, et repose sur l’expérience des praticiens. La diversité des protocoles appliqués est importante. Les travaux visant à améliorer l’effet de la chirurgie doivent s’accompagner d’une démarche de formalisation et d’évaluation de la prise en charge rééducative.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

La chirurgie du muscle droit fémoral dans le traitement du Stiff Knee Gait ou raideur du genou à la marche de l'enfant paralysé cérébral : Revue systématique de la littérature et méta-analyse.  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  A. JOSSE (rennes) 

Auteur(s) :   S. BROCHARD (Brest),  C. PONS (brest),  M. THEPAUT (Brest)

 

Abstract : La chirurgie du muscle droit fémoral dans le traitement du Stiff Knee Gait ou raideur du genou à la marche de l'enfant paralysé cérébral : Revue systématique de la littérature et méta-analyse.

  • Introduction : Le Stiff Knee Gait (SKG) ou raideur du genou à la marche est très fréquemment rencontré chez l’enfant paralysé cérébral (PC). Il se caractérise par une insuffisance de flexion du genou en phase oscillante. La spasticité du muscle droit fémoral est reconnue comme étant la principale cause du SKG. Notre objectif était de réaliser une méta-analyse sur les résultats de 2 techniques chirurgicales : le transfert du droit fémoral (DF) et la ténotomie distale du DF.
  • Méthodes : Un protocole de méta-analyse a été validé sur le site PROSPERO en mars 2018 et réalisé selon les critères PRISMA 2009. Les bases de données PubMed, Embase, Cochrane Database, Scopus, Science direct et Pascal ont été utilisées jusqu’en septembre 2018. Les études devaient comporter une cohorte d’enfants PC avec SKG confirmé, ayant bénéficié d’une chirurgie du muscle droit fémoral et d’une analyse quantifiée de la marche (AQM) en pré et post-opératoire. La qualité méthodologique des études était évaluée par l'utilisation du score MINORS. La méta-analyse a été réalisée à l’aide du logiciel Review Manager 5.3. La taille de l’effet était estimée par le calcul de la différence moyenne standardisée (DMS) et son test de significativité ou z-score.
  • Résultats : Nous avons identifié 695 études. Quarante articles ont été inclus dans la revue systématique et 18 dans la méta-analyse. Après analyse de 859 membres opérés d’un transfert du DF, le pic de flexion du genou (PKFsw) était amélioré significativement de 4.38° avec un DMS à 0.87. Pour 756 membres avec transfert : l’arc de mobilité total du genou (KROM) était significativement amélioré de 9.48° avec un DMS à 1.31. Le PKFsw n’était pas amélioré pour 159 membres analysés après ténotomie (DMS non significatif à 0.37). Le KROM était augmenté de 7.39° pour 239 membres analysés après ténotomie (DMS significatif à 0.57).
  • Discussion : Cette revue systématique a confirmé le bénéfice apporté par la chirurgie du muscle DF dans le traitement du SKG. L’analyse des tailles d’effet des cohortes avec transfert ont démontré un bénéfice clinique positif sur 4 paramètres cinématiques de l'AQM. L’ampleur de l’effet après ténotomie était moindre, sans amélioration sur le PKFsw. Ce que nous expliquons par l’hétérogénéité des techniques de ténotomies ou résection distal du muscle DF.
  • Conclusion : Le transfert du droit fémoral reste une technique efficace. En cas de ténotomie, nous préférerions réaliser une véritable résection distale du muscle droit fémoral. Le choix de la technique devrait être adaptée à la sévérité initiale de la paralysie.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Evaluation rétrospective d’un outil d’aide à la décision d’allongement chirurgical des ischio-jambiers basé sur un modèle musculosquelettique  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  E. DESAILLY (Saint Fargeau Ponthierry) 

Auteur(s) :   A. BADINA (Paris),  N. KHOURI (Clamart)

 

Abstract : Evaluation rétrospective d’un outil d’aide à la décision d’allongement chirurgical des ischio-jambiers basé sur un modèle musculosquelettique

  • Introduction : L’allongement intramusculaire des Ischio-Jambiers (AIJ) et une des procédures les plus fréquemment proposées aux patients atteints de paralysie cérébrale marchant genoux fléchis. Cette procédure associée dans le cadre d’une chirurgie multi-étagée donne de bons résultats pour diminuer la Flexion du Genou au Contact Initial (FGCI). Elle peut cependant majorer l’Antéversion du Bassin (AB). Son indication est donc délicate. La modélisation musculosquelettique a été introduite au cours de ces vingt dernières années pour aider cette décision. Nous avons développé à cette fin la méthode « SiMulation des rétractions MusCulaires dans la Paralysie Cérébrale » (SiMusCP) qui associe les données du bilan clinique aux données d’Analyse Quantifiée de la Marche (AQM). L’objet de ce travail est de mener une évaluation rétrospective de l’intérêt de cette méthode.
  • Méthodes : L’analyse est menée sur une base de données de 190 patients opérés avec AQM pré et post opératoires. La procédure SiMusCP prend en compte la morphologie osseuse du patient, ces données d’AQM et la mesure de l’angle poplité bilatéral pour définir indication ou contre-indication d’AIJ. Les dossiers sont rétrospectivement revus pour évaluer la compliance à l’indication et les résultats obtenus.
  • Résultats : Globalement, sur l'ensemble des 205 AIJ de la série, la FGCI diminue de 15,9° et l’AB augmente de 5.1° en moyenne.
    Parmi les 114 patients qui ont été opérés après 2011 (date de l’introduction de la méthode dans la pratique clinique), la procédure a été suivie dans 66% des cas. Le respect de l’indication n’a pas permis d’obtenir une meilleure FGCI (Indication respectée = 25,71 ± 9,7° ; Contre-indication non respectée=26,64 ± 10,3° ; p=0.75) mais favorise un plus faible AB post opératoire (Indication respectée = 16,32 ± 6,3° ; Contre-indication non respectée=20,30 ± 8° ; p<0.05).
  • Discussion : La méthode développée a permis de définir des critères d’indication construits autant sur l’expérience clinique que sur la biomécanique. Ils permettent lorsqu’ils sont suivis de minimiser les effets indésirables des AIJ sur l’antéversion du bassin. Les raisons de la compliance seront discutées (procédures associées, patients aux limites des seuils de décisions,...). Les effets bénéfiques de ce travail sur nos évaluations cliniques et nos raisonnements seront développés.
  • Conclusion : La méthode SiMusCP a été suivie avec une compliance de 66%. Dans ces cas elle permet une minimisation des effets indésirables des allongements des ischio-jambiers.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Efficacité de l’acide tranexamique pour la réhabilitation postopératoire précoce dans la chirurgie osseuse de l’enfant paralysé cérébral  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  A. SIMON (Paris) 

Auteur(s) :   O. PICQ (paris),  S. DAHMANI (paris),  B. ILHARREBORDE (Paris),  F. JULIEN-MARSOLLIER (paris)

 

Abstract : Efficacité de l’acide tranexamique pour la réhabilitation postopératoire précoce dans la chirurgie osseuse de l’enfant paralysé cérébral

  • Introduction : La réhabilitation précoce postopératoire dans la chirurgie multisite osseuse de l’enfant paralysé cérébral est primordiale au plan fonctionnel. La mise en place de protocoles d’épargne sanguine en péri opératoire est un facteur important pour limiter les risques de transfusion postopératoires. La transfusion augmente les durées d’hospitalisation et les coûts et l’anémie retarde la participation à la rééducation en raison de l’asthénie et elle favorise les infections. Le but de cette étude était d’évaluer l’efficacité de l’acide tranexamique (AcTx) pour réduire le saignement dans la chirurgie multisite avec geste osseux de l’enfant paralysé cérébral.
  • Méthodes : Il s’agit d’une étude comparative menée entre 2017 et 2019 incluant une cohorte rétrospective sans AcTx (Groupe 1, n=27) en peropératoire et une cohorte prospective avec AcTx (Groupe 2, n=24). Dans les 2 groupes (âge moyen 10,4 ans), les protocole opératoires (durée moyenne de chirurgie 2,8h) et d’anesthésie (durée moyenne 4,2h) étaient standardisés. L’AcTx péri-opératoire était administré en bolus inital de 10mg/kg puis en continu à la dose de 5mg/kg (dose max 4g/24h). L’objectif primaire était d’évaluer les taux de transfusion. Ont été également analysés en postopératoire : le taux d’hémoglobine (Hb) à J1 et J3, la supplémentation en fer, la durée d’hospitalisation totale et en unité de soins continus (USC).
  • Résultats : Le taux de transfusion était significativement diminué dans le Groupe 2 (8% vs 56%) avec 2 transfusions peropératoire dans le Groupe 1. Les taux d’Hb étaient significativement supérieurs à J1 (9,1 vs 10,7 g/dL) et J3 (9,5 vs 10,7g/dL) de même que la durée d’hospitalisation totale (7,4 vs. 6,1 jours) et en USC (5,4 vs 3,5 jours). Il n’y eu aucun cas d’infection postopératoire.
  • Discussion : Il s’agit de la 1ère étude évaluant l’efficacité de l’AcTx chez l’enfant paralysé cérébral. Les résultats montrent une très nette diminution du taux de transfusion avec des taux d’hémoglobine supérieurs en postopératoire. Son utilisation permet également de diminuer la durée d’hospitalisation et donc favorise la réhabilitation précoce postopératoire.
  • Conclusion : L’utilisation de l’acide tranexamique permet de diminuer efficacement le taux de transfusion dans la chirurgie multisite osseuse de l’enfant paralysé cérébral ce qui permet de limiter les durées d’hospitalisation et donc de favoriser la réhabilitation précoce.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min