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Détail de la session

lundi 11 novembre 2019
14h00 - 15h31 (7 min)

Communications orales - Genou

Modérateur(s) : 
 F. GUNEPIN (Lorient),  S. LUSTIG (Saint Didier au Mont d'Or)

Quelle greffe donne les meilleurs résultats cutanés et neurologiques après reconstruction du LCA ?  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  D. MOUARBES (toulouse) 

Auteur(s) :   L. DAGNEAUX (Montpellier),  E. PEQUE (toulouse),  M. OLLIVIER (Marseille),  E. CAVAIGNAC (Toulouse)

 

Abstract : Quelle greffe donne les meilleurs résultats cutanés et neurologiques après reconstruction du LCA ?

  • Introduction : Les trois types de greffe les plus utilisés pour la reconstruction du LCA sont : les ischiojambiers (IJ), le tendon patellaire (TP) et le tendon quadricipital (TQ).
    Les conséquences cutanées et neurologiques liées au prélèvement de la greffe n’ont jamais été mesuré de manière comparative entre ces trois types de greffe.
    Notre hypothèse est que le prélèvement du TQ donne de meilleurs résultats cutanés et neurologiques
    L’objectif de cette étude prospective comparative multicentrique était de mesurer les résultats cicatriciels à 1 an minimum de la chirurgie.
  • Méthodes : 90 patients présentant une première rupture isolée du LCA ont été inclus, 30 ont bénéficié d’une reconstruction utilisant le TQ, 30 les IJ et 30 le TP. Les données démographiques (Poids, Taille, sexe) ont été colligées en préopératoire. A un an de recul minimum, nous avons mesuré : la longueur de la cicatrice, la surface de la zone d’hypoesthésie (méthode validée par Sabat et coll), score POSAS (score objectif et subjectif évaluant l’aspect de la cicatrice) et le résultat fonctionnel (KOOS)
    L’analyse statistique était dans un premier temps descriptive puis comparative à l’aide de test t student ou Mann-Withney pour comparer les caractéristiques des trois groupes ainsi que les critères de jugement (TQ VS IJ et TQ VS TP). Le nombre de sujet nécessaire a été établi à 30 dans chaque groupe selon les recommandations sur les études pilotes.
  • Résultats : Il n’y avait aucune différence concernant les données démographiques, les groupes étaient comparables. La longueur moyenne de la cicatrice était de 2,8 +/-0.4 cm dans le groupe TQ, de 6.4+/-1.3 cm dans le groupe TP (p<0.001), de 2,5 +/-0,6 cm dans le groupe IJ (p=0.03). La surface moyenne d’hypoesthésie était de 8,7 +/-5,1 cm2 dans le groupe TQ, de 88,2+/-57 cm2 dans le groupe TP (p<0.001), de 70,3 +/-77 cm2 dans le groupe IJ (p<0.001). Le Score POSAS moyen était de 12,4 +/- 6,3 dans le groupe TQ, de 19,8 +/- 5,8m dans le groupe TP (p<0.001), de 15,9 +/- 6,2 dans le groupe IJ (p=0.03). Il n’y avait pas de différence statistiquement significative concernant le KOOS
  • Discussion :
  • Conclusion : Les meilleurs résultats neurologiques et cutanées ont été obtenus dans le groupe TQ. L’aspect de la cicatrice du TQ était jugé meilleure selon le score POSAS. Le résultat fonctionnel était équivalent dans les trois groupes.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Participation des fibres de Kaplan et de la bandelette ilio-tibiale dans le contrôle de l’instabilité rotatoire du genou : étude biomécanique  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  T. NERI (L'Etrat) 

Auteur(s) :   G. SAYAC (Saint-etienne),  A. GOIMARD (Saint-etienne),  T. RODOLPHE (Saint-etienne),  J. ROSSI (Saint-Priest-en-Jarez),  F. FARIZON (St Etienne Cedex 2),  R. PHILIPPOT (Saint-Etienne)

 

Abstract : Participation des fibres de Kaplan et de la bandelette ilio-tibiale dans le contrôle de l’instabilité rotatoire du genou : étude biomécanique

  • Introduction : Le rôle des fibres de Kaplan proximales (FKP) et distales (FKD), prolongements de la bandelette ilio-tibiale (BIT) se terminant sur la face latérale du fémur distal, est peu évaluée. L’objectif était d’évaluer les participations respectives de la BIT, des FKP et des FKD dans le contrôle de la stabilité rotatoire du genou LCA déficient.
  • Méthodes : Il s’agissait d’une étude biomécanique incluant 11 genoux cadavériques. A l’aide d’un système optoélectronique 3D type Motion Analysis®, des cinématiques complètes de flexion de genou (0 à 90°, en Rotation Interne (RI) réglée à 5 Nm) ainsi que des translations antéro-postérieure à 30 et 90° (AP30, AP90) de flexion ont été analysés. Différents niveaux lésionnels étaient étudiés. Après l’analyse des cinématiques du genou intact, étaient réalisées successivement une section du LCA, des Fibres de Kaplan et enfin de la BIT au niveau du Gerdy. Pour les Fibres de Kaplan, la section des FKP et des FKD étaient étudiée indépendamment, selon un ordre aléatoire.
  • Résultats : La section combinée des FKP et FKD entrainait une augmentation significative de la RI (p<0.05), à partir de 30° de flexion. La lésion des KFD entraine une augmentation de la RI supérieure aux KFP (p<0.05). Il existait une majoration importante de cette laxité en RI lors de la section de la BIT, cela sur l’ensemble du profil cinématique (p<0.05). Les sections respectives ou combinées des FKP et FKP n’avaient pas d’influence sur la translation AP30 et AP90 (p>0.05), tandis que la section de la BIT majorait la laxité antérieure à 30 et 90° de flexion (p>0.05).
  • Discussion : La BIT permet de contrôler la laxité rotatoire en RI du genou. Les fibres de Kaplan, principalement les FKD, participent également dans une proportion moindre à ce contrôle rotatoire. En établissant une liaison avec le fémur distal, elles semblent renforcer l’action de la BIT.
  • Conclusion : Cette étude confirme que la BIT est un stabilisateur majeur de la RI tibiale sur un genou LCA déficient. Les FK, notamment les FKD renforcent cette action anti-rotatoire. Cette laxité rotatoire additionnelle retrouvée lors des lésions combinées du LCA, de la BIT et/ou des FK, suggère que leurs diagnostics lésionnels ainsi que leurs traitements éventuels devraient être inclus dans l’algorithme de prise en charge d’un patient avec un genou LCA déficient, en associant un geste extra-articulaire à la reconstruction intra-articulaire.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Ressauts et conflits du tendon distal du biceps fémoral sur la tête de la fibula liés à une insertion anormale du tendon : à propos de 15 cas  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  Y. CATONNÉ (Paris) 

Auteur(s) :   F. KHIAMI (Paris),  M. NICOLAS (Cannes),  A. WAJSFISZ (Paris),  G. BIETTE (Bayonne),  J. AMZALLAG (Paris),  J. BRASSEUR (Paris)

 

Abstract : Ressauts et conflits du tendon distal du biceps fémoral sur la tête de la fibula liés à une insertion anormale du tendon : à propos de 15 cas

  • Introduction : Le ressaut du biceps fémoral distal sur la tête fibulaire est relativement rare. Il est lié à une insertion anormalement antérieure ou exclusivement tibiale de ce tendon. Cette anomalie d’insertion peut également être la cause de douleurs latérales du genou sans qu’il existe de ressaut, réalisant un syndrome de friction du tendon bicipital.
  • Méthodes : De 2006 à 2015 nous avons collecté 15 cas chez 11 patients : dans 9 cas (6 patients tous de sexe masculin), il s’agissait de ressaut du biceps. Dans 6 cas (5 patients dont 3 femmes et 2 hommes), de conflit douloureux sur la tête fibulaire sans ressaut. Une fiche d’évaluation précisait, l’âge du patient, le sport pratiqué et le niveau, les signes cliniques (douleur, l’imagerie, le type d’anomalie anatomique retrouvée, le traitement pratiqué (conservateur ou chirurgical). En cas de traitement chirurgical, la technique utilisée était précisée. Enfin les résultats sur la douleur, le ressaut, la reprise sportive étaient rapportés.
  • Résultats : La première consultation était dans tous les cas motivée par une douleur latérale du genou. Le sport pratiqué était le cyclisme chez 7 patients sur 12. En cas de ressaut, le diagnostic était évident, celui-ci étant parfaitement visible, situé au niveau de la tête fibulaire, et confirmé par l’échographie dynamique. En cas de conflit sans ressaut, le diagnostic était difficile et devait faire évoquer les autres causes de douleur latérale. Dans ce cas, l’IRM permettait de mettre en évidence l’anomalie d’insertion et d’écarter une autre cause. Le traitement a consisté sur 5 genoux (chez 3 patients) en un traitement conservateur avec arrêt du sport causal et 10 fois en un traitement chirurgical : désinsertion suivie de réinsertion à la partie postérieure de la tête fibulaire dans 9 cas. Le ressaut a disparu de façon constante.
  • Discussion : Dans tous les cas, la symptomatologie douloureuse était liée à 2 facteurs : l’existence d’une insertion anormale du tendon distal (trop antérieure sur la tête fibulaire ou uniquement tibiale) et la pratique d’un sport ou d’une activité dans laquelle les flexions du genou aux alentours de 110° sont fréquentes. L’indication repose sur la gêne fonctionnelle présentée et la volonté de poursuivre la pratique du sport en cause. Le traitement chirurgical est très efficace.
  • Conclusion : L’existence d’un syndrome de friction du tendon bicipital sans ressaut, actuellement non décrit, est probablement plus fréquente que l’on pense et doit être évoquée en cas de douleur latérale du genou.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Le "signe du dormeur" est évocateur de la présence d'une languette sous-méniscale interne. Validité et performance diagnostique versus l'arthroscopie et concordance avec l'IRM.  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  E. LEFEVRE (Paris) 

Auteur(s) :   N. LEFEVRE (PARIS),  S. KLOUCHE (Paris),  H. SEZER (Paris),  O. GRIMAUD (Paris),  Y. BOHU (Paris)

 

Abstract : Le "signe du dormeur" est évocateur de la présence d'une languette sous-méniscale interne. Validité et performance diagnostique versus l'arthroscopie et concordance avec l'IRM.

  • Introduction : Les lésions méniscales peuvent être simples, horizontales, verticales et radiales, ou complexes associant plusieurs types de lésions. Les lésions simples relèvent d'un simple traitement médical mais les lésions complexes nécessitent une suture ou une résection sous arthroscopie. L’association d’une lésion verticale et radiale est souvent responsable de la formation d’une languette méniscale. Celle-ci peut se retrouver piégée entre le faisceau profond du ligament collatéral médial et la face médiale du plateau tibial: c’est la languette sous-méniscale. Aucun signe clinique n'est spécifique de la languette sous-méniscale interne. L’objectif de l'étude était de décrire, valider et évaluer les performances diagnostiques d'un nouveau signe dit "du dormeur" dans le diagnostic de ces languettes.
  • Méthodes : Une étude mono-centrique a été réalisée à partir d'une base prospective de données. L’étude a été menée suivant les recommandations STARD. Le gold standard était l'arthroscopie. Les critères d'inclusion étaient une arthroscopie du genou réalisée pour une lésion méniscale interne confirmée en peropératoire. Les critères d’exclusion étaient les patients âgés de moins de 18 ans ou plus de 55 ans, les lésions isolées du ménisque latéral, les lésions ligamentaires, les ligaments croisés antérieurs mucoïdes, les syndromes du cyclope, les arthrolyses, les synovectomies pour une synovite villonodulaire, les lavages articulaires et les ablations de corps étranger. Le signe du dormeur était la survenue en préopératoire d'une douleur nocturne en position fœtale, peu intense mais pouvait réveiller le patient.
  • Résultats : 310 patients ont été inclus dont 236 (76,1%) hommes, âge moyen 41,7+/-9,7 ans. Le signe du dormeur a été retrouvé dans 39 cas. La concordance entre le signe du dormeur et la présence d'une languette sous-méniscale interne sous arthroscopie était substantielle et fortement significative avec un pourcentage d'accord de 94,6%. Les paramètres de performance diagnostique du signe du dormeur par rapport à l’arthroscopie étaient très bons avec une excellente spécificité (98,5%) mais une sensibilité inférieure à celle de l'IRM (74,5% vs 91,5%). Deux facteurs étaient liés à la survenue d'un signe du dormeur: la présence d'une languette sous-méniscale à l'arthroscopie (OR=131,9 IC95% [26,9-646,2], p=0,0001) et un œdème osseux en regard de la lésion méniscale à l'IRM préopératoire (OR=13, IC95% [1,9-87,1], p=0,008).
  • Discussion : Dans la pratique quotidienne, ce signe simple à rechercher est évocateur d'une languette sous-méniscale interne, orientant ainsi leur prise en charge.
  • Conclusion : Le signe du dormeur est un nouveau signe clinique utile pour la prise en charge du genou douloureux. Ce signe est valide et hautement spécifique des languettes sous-méniscales internes.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Comparaison biomécanique des principales procédures antérolatérales utilisées en combinaison avec une reconstruction du ligament croisé antérieur  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  T. NERI (L'Etrat) 

Auteur(s) :   D. DABIRRAHMANI (Sydney),  S. GRASSO (Sydney),  A. BEACH (Sydney),  S. PUTNIS (Sydney),  J. CADMAN (Sydney),  M. COOLICAN (Sydney),  B. FRITSCH (Sydney),  B. DEVITT (Melbourne),  R. APPLEYARD (Sydney),  D. PARKER (Sydney)

 

Abstract : Comparaison biomécanique des principales procédures antérolatérales utilisées en combinaison avec une reconstruction du ligament croisé antérieur

  • Introduction : Parmi les différentes procédures antérolatérales utilisées en association avec une reconstruction du LCA (LCAR) et visant à contrôler la laxité rotatoire, aucune n’a fait preuve de sa supériorité. L'objectif était de comparer la capacité des principales procédures antérolatérales, combinée à une LCAR, à restaurer une cinématique de genou natif sur des genoux avec une lésion combinée du LCA et des structures antérolatérales
  • Méthodes : Les cinématiques complètes de 10 genoux cadavériques, au préalablement modélisés par TDM, ont été enregistrées à l'aide d'un système 3D de Motion Analysis®. Les cinématiques de genou intact, incluant la rotation tibiale interne (RI) et la laxité antéro-postérieure (AP) à 30 et 90° de flexion ont été initialement évaluées, suivie d'une section séquentielle du LCA et du complexe antérolatéral (CAL) (ligament antérolatéral (LAL), capsule AL et fibres de Kaplan). Après la LCAR, 5 interventions antérolatérales ont été effectuées consécutivement sur le même genou: LALR; Ellison; Lemaire-profond; Lemaire-superficiel; et MacIntosh. Les trois dernières procédures ont été randomisées. Pour chaque procédure, le greffe a été fixée en rotation neutre à 30° de flexion avec une tension 20 N.
  • Résultats : La LCAR isolée ne permettait pas de rétablir la cinématique globale du genou lorsqu’il existait une lésion combinée du LCA+CAL, laissant une laxité rotatoire tibiale résiduelle (p<0,001). Seules les procédures LALR (p=0,262) et Ellison modifiée (p=0,081) ont permis de rétablir des cinématiques de RI globale normales. Les interventions de Lemaire superficiel/profond et de MacIntosh, induisaient des profils cinématiques hypercontraints (respectivement: p=0,013, p=0,018 et p=0,030). Par rapport à l'état LCAR, l'ajout d'une procédure antérolatérale n'induisait pas de contrôle supplémentaire sur la translation AP à 30 et 90° (p> 0,05), à l'exception de la procédure de Lemaire-superficiel à 90° (p = 0,032).
  • Discussion : La LCAR isolée n’était pas suffisante pour restaurer une cinématique normale dans un genou LCA et du CAL déficient. Les procédures de LALR ou d’Ellison permettaient une restauration des cinématiques physiologique, à l’inverse des procédures et de MacIntosh, qui en entrainant un contrôle supplémentaire de la RI, induisaient une hyper-contrainte.
  • Conclusion : L'ajout de la procédure LALR ou de l’Ellison modifiée, en rétablissant des cinématiques natives, peuvent être utile lors de la reconstruction primaire du LCA afin d'éviter une lésion itérative sans risquer une hypercontrainte. Les procédures de Lemaire superficiel/profond et de MacIntosh conduisent à des cinematiques hypercontraintes mais permettent un contrôle de rotation supplémentaire pouvant être utile en chirurgie de révision.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Evaluation des pressions du compartiment fémoro-tibial latéral après l’utilisation des procédures antérolatérales du genou  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  T. NERI (L'Etrat) 

Auteur(s) :   J. CADMAN (sydney),  S. GRASSO (Sydney),  D. DABIRRAHMANI (Sydney),  A. BEACH (Sydney),  S. PUTNIS (Sydney),  B. DEVITT (Melbourne),  B. FRITSCH (Sydney),  M. COOLICAN (Sydney),  R. APPLEYARD (Sydney),  D. PARKER (Sydney Orthopaedic Research Institute, Sydney)

 

Abstract : Evaluation des pressions du compartiment fémoro-tibial latéral après l’utilisation des procédures antérolatérales du genou

  • Introduction : Étant donné la persistance de laxité résiduelle et le risque de lésions itérative post reconstruction du ligament croisé antérieur (LCAR), les procédures antérolatérales sont de plus en plus utilisés en association aux LCAR. Malgré la perception d'un risque d’hypercontrainte excessive du compartiment fémoro-tibial-latéral (CFTL), pouvant potentiellement induire de l'arthrose, l'évaluation de leur effet sur les pressions du intra-articulaire fait toujours défaut. Notre objectif était donc de comparer les pressions de contact du CFTL après les procédures antérolatérales les plus couramment utilisées.
  • Méthodes : Il s’agissait d’une étude biomécanique réalisée sur 4 membres inférieurs entiers cadavériques fraîchement congelés avec une bande iliotibiale intacte. De 0 à 90° de flexion, les pressions de contact du CFTL ont été mesurées à l'aide d'un capteur Tekscan®, situé sous le ménisque latéral. La cinématique tibio-fémorale a été obtenue dans 3 conditions de rotation (RN: neutre, RI: rotation interne, RE : externe) pour enregistrer la position des genoux pour chaque condition de charge. Un système Motion Analysis® a été utilisé avec un système de coordonnées basé une modélisation 3D TDM préalable. Après une LCAR, défini comme état de référence, 5 procédures antérolatérales ont été comparées: reconstruction du ligament antérolatéral (LALR), Ellison modifiée, Lemaire-profond, Lemaire-superficiel et MacIntosh modifié. Les trois dernières procédures ont été randomisées. Pour chaque procédure, le greffe a été fixée en rotation neutre à 30° de flexion avec une tension 20 N.
  • Résultats : Par rapport à l’état LCAR isolée, l’addition de l’ALLR ou de la procédure Ellison modifiée n’entrainaient pas d’augmentation de la pression globale du CFTL (p>0,05), cela de 0 à 90° de flexion pour la condition RI. Inversement, les procédures Lemaire-profond, Lemaire-superficiel et de MacIntosh modifiée (p <0,05) augmentaient la pression globale du CFTL sur toute l’amplitude de flexion en IR. Aucune différence significative n'a été observée dans les conditions ER et NR.
  • Discussion : L’ajout d’une ALLR ou d’une procédure modifiée d’Ellison ne modifie pas la pression du CFTL dans toute l’amplitude de flexion du genou ; tandis que les procédures de Lemaire profond/superficiel et la procédure de MacIntosh modifiée induisent une augmentation significative de cette pression.
  • Conclusion : A l’inverse des procédures de LALR et d’Ellison, les procédures de Lemaire et de MacIntosh, induisent des hyperpressions du CFTL. Lors de la réalisation d’une procédure antérolatérale combinée à une LCAR, les chirurgiens devront prendre en compte cet effet potentiel.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

La conservation du ligament croisé antérieur natif dans les ligamentoplasties peut-elle favoriser la survenue d’un flessum du genou au 1er mois, au 4ème mois post opératoire et peut-elle entraîner un syndrome du cyclope.  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  J. SARRAZIN (ROCLINCOURT) 

Auteur(s) :   R. LETARTRE (Lille)

 

Abstract : La conservation du ligament croisé antérieur natif dans les ligamentoplasties peut-elle favoriser la survenue d’un flessum du genou au 1er mois, au 4ème mois post opératoire et peut-elle entraîner un syndrome du cyclope.

  • Introduction : Une préservation du ligament croisé antérieur (LCA) natif dans la ligamentoplastie est bénéfique en terme de ligamentisation de la greffe mais le volume laissé dans l’échancrure pourrait entrainer un conflit en extension. Notre étude analyse chez 178 ligamentoplasties de type SAMBBA avec préservation du LCA natif : 1) le lien entre taille des tunnels associée au pourcentage de conservation du LCA et le flessum à 1 mois ; 2) à 4 mois ; 3) les autres causes de flessum à 1 et 4 mois ; 4) le taux de syndrome du cyclope.
  • Méthodes : Cette étude rétrospective, de cohorte, mono-opérateur, suivait 178 LCA SAMBBA avec ou sans plastie antérolatérale (PAL).
  • Résultats : Nous avons revu 178 SAMBBA, dont 119 hommes (66,9%) d’âge moyen 29.0 ans ± 9.3 [18 – 56], dont 61 SAMBBA + PAL (34.3 %), avec dans 88 cas un geste associé réalisé (49,4%) : suture méniscale dans 62 cas (34,8%), méniscectomie dans 26 cas (14,6%). Nous avons analysé la taille du tunnel fémoral, la taille du tunnel tibial, la préservation du LCA et aucun lien n’a été démontré ni avec le flessum à 1 mois réparti en 2 groupes ( pas de flessum et flessum) respectivement p=0,32 ; p=0,36 ; 0,52 ; ni réparti en 3 groupes ( pas de flessum, flessum entre 5 et 10° et flessum supérieur à 10° ) respectivement p=0,53 ; p=0,35 ; 0,60 ; ni à 4 mois respectivement p=0,68 ; p=0,58 ; p=0,93. Aucun lien n’a été retrouvé en analyse multivariée entre la taille du tunnel tibial (p=0,30), le pourcentage de préservation du LCA (p=0,45) et le flessum à 1 mois en 2 groupes. Les sujets jeunes avaient significativement plus de risque de flessum à 1 mois (p=0,030) et plus ils étaient jeunes plus le flessum était important (p=0,049). Le faible effectif de syndrome de cyclope (N=3) n’a pas permis d’analyse statistique, néanmoins leurs préservations du LCA était 0%, 0% et 10% et des tunnels tibiaux/fémoraux de 8/8, 8/8 et 9/9.
  • Discussion :
  • Conclusion : Il ne semble pas exister de lien entre taille des tunnels, préservation du LCA natif et flessum, ni à 1 mois, ni à 4 mois. Par contre plus les patients sont jeunes plus ils sont sujets au flessum et plus ce flessum est important. Les 3 patients présentant un syndrome du cyclope présentaient un faible taux de préservation de LCA et des tunnels standard mais le faible effectif ne nous permet pas de conclure.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Résultats de la synovectomie du genou dans l’arthropathie hémophilique avérée. Etude prospective de 21 cas.  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  L. AIT EL HADJ (Alger, ALGÉRIE) 

Auteur(s) :   S. FOURMAS (Alger),  S. AMOURI (Alger, ALGÉRIE),  A. TOUATI (Alger),  M. YAKOUBI (Alger, ALGÉRIE)

 

Abstract : Résultats de la synovectomie du genou dans l’arthropathie hémophilique avérée. Etude prospective de 21 cas.

  • Introduction : Le but de la synovectomie du genou chez l’hémophile est la suppression des hémarthroses à répétitions responsables d’arthropathie hémophilique. L’indication idéale de la synovectomie est la synovite chronique sur une arthropathie hémophilique infra-radiologique. Le but de notre travail est de montrer l’intérêt de la synovectomie dans l’arthropathie hémophilique patente dans l’amélioration de la fonction.
  • Méthodes : Nous avons effectué 15 synovectomies de genou à foyer ouvert, et 06 synovectomies sous arthroscopie, chez des sujets présentant des synovites sur arthropathies avérées (stade III et IV d’ ARNOLD et HILGARTNER ), nous avons exclus les sujets qui présentent des arthropathies de bas grades. L’âge moyen est de 15 ans avec des extrêmes de 10 à 20 ans. Nous avons utilisé un score spécifique à l’hémophilie : hemophilia rating score. Selon ce score la douleur et la fonction sont significatives, et les stades radiologiques sont le stade II et III, et comme groupe le secteur de mobilité est de 102°. La moyenne du nombre d’hémarthrose par mois est de 0,57.
  • Résultats : Un Protocol péri-opératoire strict a été utilisé, il comprend une rééducation préopératoire de 2 mois pour amélioré les amplitudes articulaire, et pour le renforcement du quadriceps, suivie d’une mobilisation précoce post opératoire, puis une rééducation fonctionnelle de 6 mois.
    Les résultats de notre étude se font avec un recul moyen de 35 mois. La synovectomie du genou particulièrement sur arthropathie avérée présente un Inconvénient, c’est la perte dans la mobilité articulaire, elle est moindre lors de la synovectomie par arthroscopie (7,8° en moyenne dans notre série) que dans la synovectomie a foyer ouvert (9,7° Dans Notre série).
  • Discussion : La diminution du nombre d’hémarthrose est significative dans une proportion similaire à celle de la littérature, ainsi qu’une amélioration nette de l’hemophilia rating score. L’amélioration du score fonctionnelle est expliquée par la diminution du nombre d’hémarthrose, et de l’amélioration de l’état musculaire du genou, et ceci malgré une diminution de l’arc de mobilité.
  • Conclusion : La synovectomie du genou dans l’arthropathie hémophilique radiologiquement avérée améliore significativement la fonction avec une perte de mobilité articulaire prévisible a condition de suivre un protocole péri-opératoire strict.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Les ténodèses extra-articulaires dans les plasties du LCA aux ischio-jambiers ont-elles un rôle dans le contrôle de la laxité sagittale? Série prospective avec et sans ténodèse de 70 dossiers  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  C. VINCELOT-CHAINARD (Angers) 

Auteur(s) :   F. FRIGOUT (Angers),  T. POUDEROUX (Angers),  H. ROBERT (Chateau-Gontier)

 

Abstract : Les ténodèses extra-articulaires dans les plasties du LCA aux ischio-jambiers ont-elles un rôle dans le contrôle de la laxité sagittale? Série prospective avec et sans ténodèse de 70 dossiers

  • Introduction : Les ténodèses extra-articulaires (TEA) sont habituellement associées à une plastie intra-articulaire pour permettre un meilleur contrôle de la rotation interne, en particulier sur les genoux avec un ressaut important. Le rôle des TEA sur le contrôle de la laxité sagittale du genou est discuté.
    Hypothèse : les TEA n’ont aucun rôle sur le contrôle de la laxité sagittale du genou.
  • Méthodes : Il s’agissait d’une étude monocentrique, prospective, mono-opérateur de 70 patients opérés entre 2013 et 2017 d’une rupture du LCA. 37 patients (G 1) opérés d’une greffe courte isolée aux ischio-jambiers ont été comparés à 33 patients (G 2) opérés d’une plastie intra et extra-articulaire. Les critères d’inclusion étaient une rupture primaire du LCA et un suivi laximétrique régulier d’au moins 1 an. Les patients présentant des genoux multi-ligamentaires, une rupture controlatérale du LCA, les re-ruptures ont été exclus. Les laximétries étaient réalisées sur le GNRB en préopératoire puis à M1, M3, M6, M9, 1 an et au dernier recul. La compliance locale (micromètre/N) était définie par la tangente à la courbe force-déformation pour une force donnée (modèle mathématique de régression linéaire). Les laxités et compliances différentielles (Delta-L, Delta-C) entre genoux sains et opérés étaient calculées. L’analyse statistique était réalisée par ANOVA à mesures répétées.
  • Résultats : Entre le pré-opératoire et le dernier recul, les Delta-L à 134N avaient diminué en moyenne de 1,97 mm et le Delta-C de 14,7 micromètre/N dans le Gr.1 et respectivement de 2,1 mm et 9,4 micromètre/N dans le Gr. 2.
    Au dernier recul, il n’y avait pas de différence significative de Delta-L et Delta-C à 134N entre les 2 groupes . Dans les 2 groupes, entre M1 et M9, les Delta-L et Delta-C à 30 et 60N augmentaient puis se stabilisaient. Les Delta-L et Delta-C à 90 et 134N, se stabilisaient à partir de 6 mois. Les profils évolutifs moyens des Delta-L et Delta-C sont superposables dans les 2 groupes.
  • Discussion : Le suivi laximétrique des plasties semble superposable au processus histologique de ligamentisation des greffes en 3 phases. La stabilisation laximétrique est obtenue à partir de 9 mois.
  • Conclusion : Le suivi laximétrique des ligamentoplasties aux ischio-jambiers avec ou sans TEA n’a pas mis en évidence de différence sur le Delta-L et Delta-C. Une reprise sportive complète trop précoce nous semble risquée.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Reproductibilité inter et intra observateur du Genurob et courbe d’apprentissage  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  P. UNAL (Tours) 

Auteur(s) :   H. LETISSIER (Tours),  L. LE NAIL (Tours),  J. BERHOUET (Tours),  A. SCHMITT (Tours)

 

Abstract : Reproductibilité inter et intra observateur du Genurob et courbe d’apprentissage

  • Introduction : Le diagnostic de rupture de ligament croisé antérieur (LCA) ne pose pas de problème de diagnostic clinique et doit être confirmer par IRM. L’évaluation de la laxité post opératoire reste subjective et son évaluation objective dans le but de publication est indispensable. L’objectif principal est d’évaluer la reproductibilité du système d’évaluation Genurob® en intra et inter observateur. L’objectif secondaire est d’évaluer la courbe d’apprentissage de cette méthode.
  • Méthodes : Nous avons réalisé des mesures de la translation antérieure sur Genurob® sur 20 genoux sains, par 2 opérateurs (un sénior et un junior) en aveugle l’un de l’autre avec deux forces de poussée à 134 Newton et 200 Newtons. Les analyses de reproductibilité inter et intra-observateurs étaient réalisées par le calcul du coefficient Kappa de Cohen et le Coefficient de Corrélation Intraclasse(ICC). L’opérateur junior a réalisé une 3e série de mesures à distance pour évaluer sa courbe d’apprentissage.
  • Résultats : La reproductibilité de l’opérateur sénior était excellente (ICC> 0,75) pour l’ensemble des mesures. La reproductibilité de l’opérateur junior était jugée entre médiocre et bonne (0,45< ICC < 0,75. La reproductibilité inter observateur était excellente (ICC > 0,75). Lors de la seconde série de l’opérateur junior, sa reproductibilité est devenue excellente (ICC > 0,75).
  • Discussion :
  • Conclusion : L’utilisation du système Genurob® permet une évaluation reproductible de la laxité antérieure en intra et inter-observateur. Une courbe d’apprentissage d’environ 20 genoux suffit à un observateur novice pour avoir une reproductibilité jugée excellente statistiquement.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

La technique de reconstruction du MPFL sans implant et avec fixation fémorale élastique donne d'excellents résultats cliniques  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  V. MAROT (Toulouse) 

Auteur(s) :   E. CAVAIGNAC (Toulouse),  S. PERELLI (Barcelona),  P. GELBER (Barcelona),  J. ERQUICIA (Barcelona),  J. MONLLAU (Barcelona)

 

Abstract : La technique de reconstruction du MPFL sans implant et avec fixation fémorale élastique donne d'excellents résultats cliniques

  • Introduction : L’incidence des douleurs médiales du genou après reconstruction du MPFL est d’environ 30%. La rigidité du montage chirurgical classique peut être l’une des causes de la surcharge de la facette médiale de la rotule. Notre hypothèse était que la reconstruction MPFL quasi-anatomique isolée utilisant une autogreffe de Gracile attachée anatomiquement à la rotule et le tendon du grand adducteur comme poulie comme fixation fémorale, donne des résultats aussi bons que la technique anatomique traditionnelle utilisant le point de Schottle comme fixation fémorale, en cas de luxation patellaire récidivante, à 2 ans de suivi, chez les patients à dysplasie trochléaire. L'objectif principal de cette étude était de comparer les résultats fonctionnels après une reconstruction isolée du MPFL en utilisant soit une technique quasi-anatomique (groupe d'étude), soit une technique anatomique (groupe témoin). Les objectifs secondaires étaient de comparer les taux de reluxation, les amplitudes articulaires et l'instabilité patellaire subjective selon le test de Smillie de ces mêmes patients.
  • Méthodes : Une étude comparative prospective longitudinale multicentrique pilote a été réalisée du 1er janvier 2010 au 31 mars 2018 dans les services de chirurgie orthopédique de 2 CHU. 32 et 30 patients ont été inclus dans chaque groupe respectivement. Les deux groupes étaient homogènes et comparables. Le critère fonctionnel principal était le score fonctionnel de Kujala. Les critères d’évaluation secondaires étaient les suivants : IKDC subjectif, Tegner et EVA, taux de reluxation, test de Smillie.
  • Résultats : Le Kujala postopératoire moyen était de 89,19 dans le groupe d'étude et de 92,27 dans le groupe témoin. L'amélioration du score de Kujala au dernier recul était de 27,53 (SD=15,50) dans le groupe d'étude et de 30,56 (SD= 17,48) dans le groupe témoin. L’ IKDC subjectif était aussi amélioré dans les 2 groupes (34,96, SD=14,37 dans le groupe d’étude et 41,26, SD=21,16 dans le groupe de contrôle). Pour les deux scores, une différence statistique n'a été trouvée (p <0,001). La diminution moyenne de l'EVA était de -4,25 dans le groupe d'étude et de -4,3 dans le groupe témoin sans différence entre les deux groupes (p = 0,935). Le test de Smillie postopératoire n'était présent que dans un cas par groupe. Une seule luxation postopératoire est survenue dans le groupe d'étude 8 mois après l'opération après un traumatisme sportif.
  • Discussion :
  • Conclusion : Une reconstruction du MPFL isolée quasi anatomique pour luxation patellaire récidivante donne des résultats aussi satisfaisants que la reconstruction anatomique à 2 ans de suivi, chez les patients atteints de dysplasie trochléaire.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Peut on régler simultanément la rotation fémorale et l’équilibre ligamentaire en flexion d’une prothèse totale de genou avec une instrumentation mécanique ?  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  F. SAILHAN (Paris) 

Auteur(s) :   M. BERCOVY (Paris)

 

Abstract : Peut on régler simultanément la rotation fémorale et l’équilibre ligamentaire en flexion d’une prothèse totale de genou avec une instrumentation mécanique ?

  • Introduction : L’équilibre ligamentaire en flexion (ELF) et la rotation fémorale (RF) sont des réglages essentiels d’une arthroplastie totale de genou (ATG). Cette étude a pour but d’évaluer une instrumentation conçue pour ajuster simultanément ces deux paramètres.
    L’objectif était d’obtenir une rotation du composant fémoral parallèle à l’axe transépicondylien (0°) et une laxité médio-latérale en flexion <= 2 mm dans la convexité.
  • Méthodes : Après avoir réglé l’espace en extension selon l’alignement souhaité, un premier instrument gradué en degrés détermine la RF mesurée entre la ligne biépicondylienne et le plan condylien postérieur.
    L’asymétrie de l’espace en flexion est mesurée à l’aide d’inserts d’épaisseur 10 ou 12 mm sur lesquels sont fixés des demi blocs de 1 à 6 mm mesurant l’asymétrie dans la convexité.
    Le guide de coupe fémoral est alors fixé sur l’insert de façon à respecter ces deux mesures sans s’écarter de chacune d’elle de plus 2° ou de 2 mm.
    La validité de cette technique a été évaluée sur 135 patients présentant une gonarthrose habituelle avec un axe mécanique de 162° à 171° opérés d’une ATG, sur lesquels la RF a été mesurée sur des scanners pré et post opératoires.
    La précision des mesures a été évaluée indépendamment par deux opérateurs.
  • Résultats : L’axe de référence de la RF était la ligne biépicondylienne, les valeurs de rotation interne étant négatives.
    La différence interobservateur pour la RF était de 0.89°±1° (max =4°) avant et 1.6°±0.7° (max = 5°) après prothèse, 93% des mesures ayant un écart inférieur à 2°.
    La RF était de - 3,7° ± 1,7° avant et -0,31°± 2,4° après prothèse.
    L’asymétrie de laxité en flexion était en moyenne de 3.7 mm± 1.4mm (max : 7mm) et la hauteur moyenne de ½ cale utilisée était de 3.2mm±1.4mm (max :7mm). La laxité résiduelle postopératoire était de 2.7mm±1.4mm (mesurée par la 1/2 cale maximale).
  • Discussion : Cette instrumentation mécanique permet de s’approcher de l’objectif avec une RF de -0.31° pour une rotation souhaitée de 0° et une laxité résiduelle dans la convexité de 2.7mm pour un objectif de 2 mm.
  • Conclusion : Cette instrumentation mécanique permet de régler simultanément avec précision la rotation fémorale et l’équilibre ligamentaire en flexion lors de la pose d’une ATG.
    Cette technique pourra être améliorée par des instruments mesurant l’ELF en fonction de la pression imposée.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Résection complète du LCA pour dégénérescence mucoïde : bénéfices et risques  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  M. CASTOLDI (Nice) 

Auteur(s) :   M. AZAR (Nice),  J. GONZALEZ (nice),  P. BOILEAU (Nice),  C. TROJANI (Nice)

 

Abstract : Résection complète du LCA pour dégénérescence mucoïde : bénéfices et risques

  • Introduction : La dégénérescence mucoïde du ligament croisé antérieur (DMLCA) se manifeste par des douleurs postérieures du genou et une limitation de la flexion. Si plusieurs auteurs favorisent les gestes conservateurs (résection partielle du LCA, plastie de l’échancrure), il n’existe pas de consensus concernant le traitement de cette pathologie. L’hypothèse de cette étude était que la résection complète du LCA sans reconstruction permet un traitement efficace de la douleur postérieure et une récupération de la flexion.
  • Méthodes : Vingt-trois patients (24 genoux) âgés de 51 ans en moyenne (28 à 74 ; sex ratio 0,4) ont été opérés consécutivement d’une résection complète du LCA pour DMLCA entre 2011 et 2017 ; puis évalués rétrospectivement cliniquement, radiologiquement et sur le plan fonctionnel par les scores IKDC subjectif et KOOS, avec un suivi minimum de 12 mois. Les critères de jugement (CDJ) principaux étaient la diminution de la douleur postérieure à l’échelle numérique simple et le gain de flexion. Les CDJ secondaires étaient la laxité, l’instabilité et l’évolution arthrosique.
  • Résultats : La douleur postérieure préopératoire moyenne était de 6,5/10 et la flexion pré-opératoire moyenne de 107°. Au recul moyen de 3 ans, la douleur postérieure était de 1/10 (p = 0,0001) et le gain de flexion de 28 degrés (p = 0,0001). L’IKDC subjectif avait progressé de 38,8 à 71,9/100 (p < 0,001). Les items du KOOS Symptômes, Douleur et Vie quotidienne étaient supérieurs à 80/100. La laxité différentielle au TELOS™ (n = 18) était de 4 mm (de 0 à 13mm). Six patients (25%) ont développé une instabilité clinique, dont un seul a nécessité une reconstruction secondaire du LCA. Aucun paramètre préopératoire n’était corrélé à l’apparition d’instabilité post-opératoire. Pour 7 patients (29%), l’arthrose radiologique avait progressé d’un grade IKDC.
  • Discussion : L’hypothèse de cette étude est vérifiée : la résection complète du LCA pour DMLCA est efficace sur les douleurs postérieures et sur la flexion du genou. Cependant, elle engendre une laxité antérieure, une instabilité et une évolution arthrosique dont les patients doivent être prévenus si cette stratégie leur est proposée.
  • Conclusion : La résection complète du LCA pour Dégénérescence Mucoïde, si elle engendre des bénéfices significatifs sur la douleur postérieure et la flexion du genou, expose à des risques de laxité, d’instabilité et d’évolution arthrosique. Elle ne peut être proposée que dans un cadre précis d’information des bénéfices et des risques.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min