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Détail de la session

lundi 11 novembre 2019
08h45 - 09h45 (7 min)

Communications orales - Epaule et thème de l'année

Modérateur(s) : 
 F. DUPARC (Bihorel),  P. METAIS (Beaumont)

STem Ablation Rating System : Un score préopératoire pour guider le chirurgien dans l’ablation de la tige humérale lors des reprises de prothèses d’épaule.  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  M. GAUCI (Nice) 

Auteur(s) :   M. FRANKLE (TAMPA),  E. BREWLEY (TAMPA),  K. FRANKE (Tampa)

 

Abstract : STem Ablation Rating System : Un score préopératoire pour guider le chirurgien dans l’ablation de la tige humérale lors des reprises de prothèses d’épaule.

  • Introduction : L’ablation de la tige humérale pendant les reprises de prothèses d’épaule prend du temps et peut être associée à des complications problématiques. L’objectif était de déterminer les facteurs préopératoires prédictifs de la difficulté à retirer une tige humérale dans les prothèses totales d’épaule anatomiques et les hémiarthroplasties et de développer un score préopératoire qui permette de graduer cette difficulté et d’aider le chirurgien à appréhender la reprise de la tige humérale.
  • Méthodes : Etude rétrospective. Les critères d’inclusion étaient : des radiographies pré- et post-opératoires, l’accès à une vidéo intégrale de l’opération de reprise de la prothèse d’épaule permettant l’évaluation de l’extraction de la tige et la conservation de la tige explantée pour analyse. Soixante-deux patients qui avaient nécessité une reprise de leur prothèse d’épaule avec retrait de la tige humérale étaient inclus. Un score de cotation d’extraction de la tige humérale (STem Ablation Rating System, STAR System) était élaboré ainsi qu’un score intraopératoire et un score associé à l'explant. 1/ sur les radiographies préopératoires étaient analysés le remplissage de la tige (+/- ciment) par rapport au diamètre du canal (1 point si >60%), la présence d’un liseré au tour de la tige ou du ciment (0 à 3 points), la présence de ciment (0 à 3 points) et le type de tige (0 à 3 points). 2/ sur la vidéo peropératoire étaient évalués le temps d’extraction (0 à 4 points), le nombre de coups de marteau donné (0 à 4 points) et l’épaisseur d’os proximal retiré (0 à 2 points). 3/ sur l’implant conservé étaient évalués et topographiées les marques d’extraction sur la tiges (0 à 6 points), les marques sur la collerette si présente (0 à 2 points) et la présence ou l’absence d’os ou de ciment résiduel (0 à 2 points). L’analyse était effectuée par 3 observateurs indépendants.
  • Résultats : Huit patients étaient exclus de l’étude parce qu’ils présentaient un délai d’extraction <6mois ou la présence d’une infection documentée. Les 3 scores étaient calculés pour 54 patients. Ils présentaient une corrélation forte et significative entre eux (r2>0.70, p<0.001). L’analyse interobservateur montrait une corrélation quasi parfaite (0.945). les différents paramètres peropératoires choisis pour déterminer la difficulté de la chirurgie était corrélé au score STAR.
  • Discussion :
  • Conclusion : L’évaluation radiographique préopératoire peut permettre de prédire la difficulté à retirer une tige humérale. Le score STAR développé est fiable et reproductible et permet d’aider le chirurgien à appréhender un reprise de tige humérale dans son activité quotidienne.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Ténotomie isolée de la longue portion du biceps : Evaluation des facteurs pronostiques  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  L. CHICHE (Montpellier) 

Auteur(s) :   V. SALABI (Vincennes),  T. PAUNET (Montpellier),  C. LAZERGES (Montpellier),  M. CHAMMAS (Montpellier),  B. COULET (Montpellier)

 

Abstract : Ténotomie isolée de la longue portion du biceps : Evaluation des facteurs pronostiques

  • Introduction : Les douleurs chroniques d’épaule représentent un motif classique de consultation la longue portion du biceps est souvent mise en cause.
    De nombreux signes cliniques et radiologiques ont été décrits mais aucun lien n’a encore été rapporté avec les résultats cliniques d’un geste arthroscopique de ténotomie ou de ténodèse.
    L’objectif de cette étude était d’évaluer les facteurs pronostiques cliniques, radiologiques, et peropératoires des résultats subjectifs à 3 mois post-opératoire d’un geste chirurgical isolé sur la longue portion du biceps.
  • Méthodes : Notre étude monocentrique rétrospective incluait 45 patients, opérés entre Mars et Aout 2018 d’une ténotomie arthroscopique de la longue portion du biceps, associée ou non à une ténodèse, sans geste de réparation de coiffe des rotateurs, du labrum, ou de geste acromio-claviculaire.
    Les facteurs pronostiques étudiés étaient le travail manuel, la pratique d’une activité physique, l’existence d’un traumatisme initial, des signes cliniques d’atteinte de la longue portion du biceps, et des signes radiologiques ou arthroscopiques d'instabilité ou de lésion de celle-ci. L’évaluation clinique post-opératoire était réalisée à 1 mois et à 3 mois. Elle comprenait une évaluation subjective du résultat, le score Single Shoulder Value (SSV), le score de Constant et Murley, le C-Test, et la douleur sur échelle visuelle analogique.
  • Résultats : Le SSV moyen était significativement meilleur en post-opératoire à 3 mois (71,4 Vs 44,8, p=0,0001), de même que le Constant pondéré (73,6 Vs 55,7, p=0,0001). La douleur était également significativement améliorée (7,3 Vs 2,2, p=0,0001). On retrouvait une tendance favorable concernant les facteurs pronostiques suivants : Traumatisme initial ( odds ratio 4,59, p=0,35), instabilité de la longue portion du biceps su les imageries pré-opératoire (odds ratio 5,45, p=0,18), l’instabilité per-opératoire du biceps (odds ratio 3,85, p=0,38). En revanche, le contexte de travail manuel, l’existence d’une atteinte labrale pré-opératoire, ou la réalisation d’une ténodèse semblaient être des facteurs d’évolution défavorable (respectivement odds ratio 0,32, p=0 ;36, odds ratio 0,167, p=0,11, odds ratio 0,21, p=0,13)
  • Discussion : Les limites de notre étude sont marquées par son caractère rétrospectif, et l’absence de groupe comparable. Nous n’avons pas retrouvé dans la littérature d’étude mettant en évidence des facteurs pronostiques permettant de guider une thérapeutique adaptée à ces tendinopathies de la longue portion du biceps.
  • Conclusion : La réalisation d'une ténotomie isolée de la longue portion du biceps semble donner des résultats satisfaisant sur la douleur et la fonction de l'épaule, particulièrement si l'évaluation pré- et per-opératoire confirme l'instabilité du biceps, ou qu'un traumatisme initial a été mise en évidence.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Réparation des ruptures de la coiffe des rotateurs chez les patients de plus de 70 ans: une étude observationnelle rétrospective  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  T. GEROSA () 

Auteur(s) :   J. DERANLOT (Trappes),  J. SERANE (Paris),  F. BRUCHOU (Trappes),  M. VIGAN (Trappes),  J. WERTHEL (Boulogne-Billancourt)

 

Abstract : Réparation des ruptures de la coiffe des rotateurs chez les patients de plus de 70 ans: une étude observationnelle rétrospective

  • Introduction : La prévalence des ruptures des tendons de la coiffe des rotateurs augmente avec l'âge. La réparation arthroscopique de ces lésions chez le sujet jeune est le gold standard; néanmoins, de nombreux chirurgiens sont encore réticents à effectuer cette chirurgie chez la personne âgée. Le but de cette étude était donc d’évaluer les résultats cliniques et la cicatrisation tendineuse, après réparation arthroscopique de rupture de la coiffe des rotateurs, chez les patients de plus de 70 ans.
  • Méthodes : Nous avons inclus dans cette étude tous les patients, âgés de soixante-dix ans ou plus, ayant bénéficié d’une réparation arthroscopique de la coiffe des rotateurs, entre Janvier 2012 et Décembre 2014, réalisée par l’un ou l’autre des deux chirurgiens seniors participant à cette étude.
    Toutes les données étaient collectées et conservées de façon prospective, puis étudiées rétrospectivement. en préopératoire, nous avons rapporté certaines données démographiques et épidémiologiques des patients, ainsi que les caractéristiques de l'acromion, de la coiffe des rotateurs et de l'espace acromio-huméral. Le score de Constant-Murley était évalué en préopératoire, puis à nouveau 12 mois après l'intervention, et lors de la consultation finale à l'occasion de laquelle une IRM de contrôle était réalisée, permettant d'analyser la cicatrisation tendineuse.
  • Résultats : 33 patients furent inclus dans l’étude. L’âge moyen des patients était de 74,3 ans, il y avait 24 hommes, dont 2 ont été opéré des deux côtés, et 9 femmes. Dans 28,1% des cas la rupture tendineuse était d’origine traumatique. L’EAH moyen préopératoire était de 8,2mm; 25,7% des épaules présentaient un acromion type 1 de Bigliani, 51,4% un type 2 et 22,9% un type 3. Deux épaules présentaient une infiltration graisseuse de grade 0 selon Goutallier, 18 épaules un grade 1, 12 un grade 2 et 3 un grade 3. Dans 17 cas la rétraction tendineuse préopératoire correspondait à un stade 1 de la classification de Patte, un stade 2 dans 16 cas et un stade 3 dans 2 cas.
    Au dernier recul, à 3,4 ans en moyenne, le score de Constant-Murley pondéré avait augmenté de façon significative, de 71,4 à 97,5. La cicatrisation tendineuse, selon la classification de Sugaya, était complète pour 40% des épaules (grade 1).
  • Discussion :
  • Conclusion : Chez les patients de plus de 70 ans, la réparation arthroscopique de lésion de la coiffe des rotateurs permet d’obtenir une nette amélioration clinique, bien que le taux de cicatrisation tendineuse soit moins important que dans une population plus jeune
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Intérêt du ligament gléno-huméral moyen dans le diagnostic et la réparation des lésions du sub-scapularis.  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  T. CHAUVET (Dijon) 

Auteur(s) :   P. COLLOTTE (Lyon),  F. BAUDIN (Dijon),  E. TEBAA (Lyon),  E. HARITINIAN (Bucarest, ROUMANIE),  L. MERLINI (Paris),  L. NOVE-JOSSERAND (Lyon)

 

Abstract : Intérêt du ligament gléno-huméral moyen dans le diagnostic et la réparation des lésions du sub-scapularis.

  • Introduction : Avec l’arthroscopie, les lésions du sous scapulaire bénéficient d’un meilleur diagnostic mais elles restent difficiles à dépister. Le Ligament Gléno-Huméral Moyen (LGHM), dont le rôle est imprécis, développe des rapports anatomiques étroits avec le tendon sous-scapulaire. Son insertion distale a la particularité de s’insérer sur la face articulaire du tendon sous-scapulaire. Notre hypothèse était que la visibilité du LGHM variait avec la rétraction du tendon sous-scapulaire en cas de lésion, et représentait une aide au diagnostic de ces lésions tendineuses. Elle permettrait également l’évaluation de la réparation tendineuse en bonne position.
  • Méthodes : Nous avons évalué de façon prospective 100 vidéos opératoires de patients présentant une lésion du sous-scapulaire. L’analyse vidéo standardisée permettait d’évaluer les lésions du sous-scapulaire, la rétraction tendineuse en particulier du feuillet articulaire et la position du LGHM avant et après réparation tendineuse.
  • Résultats : Avant réparation, le LGHM était visible dans 55% des cas. En l’absence de rétraction du tendon, il était visible dans 94% des cas alors qu’en présence d’une rétraction partielle ou totale, il était visible dans 38% des cas (p<0.0001). Après réparation, il était visible en bonne position dans 96% des cas. Dans les lésions du feuillet articulaire (SFA III, Lafosse IIA, IIIA), le LGHM était visible dans 44% des cas (10% quand la rétraction était à la glène et 79% quand la rétraction était intermédiaire) versus 91% des cas où le feuillet articulaire était intact, comme les lésions fissuraires non rétractées (p<0.0001).
  • Discussion : Visible dans 98% des cas d’épaule normale, la position du LGHM varie avec les lésions du sous-scapulaire. Le signe du LGHM, défini par sa non visibilité, caractérise la rétraction du tendon sous-scapulaire dans les ruptures complètes (stades IV Lafosse et SFA) ou partielles avec lésion du feuillet articulaire (SFA III, Lafosse IIA, IIIA). Ce signe présente un intérêt certain dans ces lésions partielles profondes avec rétraction significative où la présence du bord supérieur horizontal en place peut faire penser à tort à l’intégrité du tendon sous-scapulaire.
  • Conclusion : Le signe du LGHM permet le diagnostic des lésions avec rétraction du tendon sous-scapulaire, en particulier dans les cas trompeurs ou le tendon supérieur horizontal reste en place. La visibilité du LGHM en bonne position après réparation du sous-scapulaire permet le contrôle d’une réparation en position anatomique.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Deltopectoral versus deltoid split approach for proximal humerus fracture fixation with locking plate: a prospective randomized study (HURA study)  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  D. ROULEAU (Saint-Laurent, CANADA) 

Auteur(s) :   F. BALG (Sherbrooke),  B. BENOIT (Montréal),  S. LEDUC (Montréal),  M. MALO (Montréal),  F. VÉZINA (Sherbrooke),  G. LAFLAMME (Montréal)

 

Abstract : Deltopectoral versus deltoid split approach for proximal humerus fracture fixation with locking plate: a prospective randomized study (HURA study)

  • Introduction : Proximal humerus fractures (PHF) treated by locking plate fixation can be done with the deltoid split (DS) approach, developed according to minimally invasive surgery principles, or the classic deltopectoral (DP) approach, believed to increase the risk of avascular necrosis and with harder access to the greater tuberosity. The purpose of the present study was to compare outcomes for both methods in terms of function, quality of life, and complications in a prospective randomized multicenter study.
  • Méthodes : From 2007 to 2016, all patients, from two University Trauma Centers, meeting the inclusion criteria (PHF Neer II/III, isolated injury, skeletal maturity, speaking French or English, available for follow-up (FU), ability to fill questionnaires) were invited to participate. Exclusion criteria were: Pre-existing pathology to the limb, patient-refusing or too ill to undergo surgery, patient needing another type of treatment (nail, arthroplasty), axillary nerve impairment, open fracture. After consent, patients were randomized to one of the two treatments. Pre-injury status was documented by questionnaires (SF12, Q-DASH, Constant score). Range of motion was assessed. Patients were followed at 2-6 weeks, 3-6-12-18-24 months. Power calculation was done with primary outcome: Q-DASH.
  • Résultats : 44 patients were randomized to the DS and 39 to the DP approach with a mean age of 62 years and 77% were females. Groups were equivalent in terms of age, gender, BMI, severity of fracture and pre-injury scores, Neer II (53%) and Neer III (47%). Minimum FU was 12 months, mean was 26 months. All clinical outcome measures were in favor of the deltopectoral approach. Primary outcome measure, Q-DASH, was better statistically and clinically in the DP group (12 vs 26, p=0,003). Patients with DP had less pain and better quality of life scores than with DS. Constant-Murley score was higher in the DP group (73 vs 60, p=0,014). However, active external rotation was better with the DS approach (45 vs 35). There were more complications in DS patients, with four screw cut-outs vs zero, four avascular necrosis vs one, and five reoperations vs two. Calcar screws were used for a majority of DP fixations (57%) vs a minority of DS (27%) (p=0,012).
  • Discussion :
  • Conclusion : The primary hypothesis on the superiority of the deltoid split incision was rebutted. The added difficulty with calcar screws and intramuscular dissection for the DS approach could be partly responsible for this difference. The DP approach should be used during Neer II and III PHF fixation.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Superior fragment dislocation influences the surgical indication in greater tuberosity fractures more than posterior dislocation– Analysis of a 104 Patients cohort  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  R. KOHLPRATH (Bern, SUISSE) 

Auteur(s) :   S. BIGDON (Bern),  L. BOLLIGER (Bern),  M. ZUMSTEIN (Bern, SUISSE),  M. SCHÄR (Bern)

 

Abstract : Superior fragment dislocation influences the surgical indication in greater tuberosity fractures more than posterior dislocation– Analysis of a 104 Patients cohort

  • Introduction : The aim was to analyse the cohort characteristics and fracture pattern in patients with isolated fractures of the greater tuberosity (GT).
    Background:
    Isolated GT fractures account for ~20% of the proximal humeral fractures. There is a paucity of knowledge with respect to the dislocation pattern and clear thresholds when to perform surgery after isolated GT fractures. However, incorrect treatment can lead to persistent pain and relevant impairment. For this reason, there is a need to evaluate GT fractures in an extensive cohort.
  • Méthodes : We performed a retrospective analysis in 104 patients (42 male, 62 female, mean age 47 years) with isolated GT fractures treated in our clinic (2012-2018). All available data and images (X-Ray, CT, MRI) were analysed. Fracture dislocation was assessed using the distance of dislocation (DA) and the angle until the GT impinges with the acromion (Psi). The main direction of fragment dislocation, the morphology of the fracture and whether the fracture was associated with glenohumeral dislocation was assessed.
  • Résultats : 17/104 patients underwent surgery based on the circle criteria. 37 Patients had a combined injury involving a dislocation and GT fracture. The mean DA was 6 mm (1-21mm) and mean Omega 64° (29-117°). Patients treated with surgery showed significant higher DA's compared to conservative treatment (10 mm versus 6 mm. p>0.001), but did not differ in the Omega angle (p=0.8).
    Patients undergoing surgery showed a more frequent superior dislocation (82%), while patients treated conservatively prevalently had a posterior (47%) or minimal (25%)dislocation. Multifragmentary injuries were present in 32% of all patients (conservative: 29%, surgery: 47%, p=0.16).
  • Discussion :
  • Conclusion : Besides an increased fragment dislocation distance, patients in our surgery cohort present more often with superior fragment dislocation. With the common x-ray analysis, posterior fragment dislocation and surgical indication may be underestimated. Comprehensive analysis of injury type is important for clinical decision making and further investigation.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Traitement arthroscopique par endo-bouton coraco-claviculaire des fractures instables et déplacées du quart externe de la clavicule  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  S. RAVOYARD () 

Auteur(s) :   B. DEGEORGE (Montpellier),  B. COULET (Montpellier),  C. LAZERGES (Montpellier),  M. CHAMMAS (Montpellier)

 

Abstract : Traitement arthroscopique par endo-bouton coraco-claviculaire des fractures instables et déplacées du quart externe de la clavicule

  • Introduction : Les fractures du quart externe de clavicule type II, IV et V de la classification de Neer sont des fractures instables de par l’atteinte de l’insertion claviculaire des ligaments coraco- claviculaire. Plusieurs traitements ont été proposés avec une recrudescence du traitement arthroscopique par stabilisation coraco-claviculaire. Notre objectif était d’évaluer les résultats cliniques et radiographique des fractures du quart externe de clavicule opérés par endo-bouton coraco-claviculaire sous arthroscopie.
  • Méthodes : Étaient inclus de manière rétrospective les patients opérés d’une stabilisation coraco-claviculaire par endo-bouton Dog-Bone® (Arthrex) pour fracture instable et déplacée du quart externe de clavicule. Nous avons mené une évaluation clinique (douleur, mobilité de l’épaule, gêne sur l’endobouton), fonctionnelle (score de QuickDASH et Constant) et radiographique (consolidation osseuse).
  • Résultats : Vingt-cinq patients ont été évalués au recul moyen de 23 mois (12-40). L’âge moyen des patients était de 36 années (18-81). Tous les patients ont consolidés au délai moyen de 2 mois post-opératoire (1,5- 4). La douleur moyenne lors des activités était de 3/10 (0-9). Les mobilités de l’épaule étaient complètes dans 90 % des cas. Le score de QuickDASH moyen était de 13/100 (11-41) et celui de Constant de 95/100 (27-100). Un patient a nécessité une reprise chirurgicale pour une rupture de l’endo-bouton à 3 mois post-opératoire dans les suites d’un nouveau traumatisme de l’épaule.
  • Discussion : Le traitement chirurgical des fractures instables du quart externe de la clavicule reste controversé. Plusieurs auteurs prônent le traitement orthopédique du fait des nombreuses complications post-opératoire, notamment cutanés et infectieuses. La stabilisation coraco-claviculaire arthroscopique permettrait de diminuer ces risques, et de limiter la gêne liée au matériel d’ostéosynthèse. Le traitement à foyer fermé permet de promouvoir la consolidation osseuse, et aucun cas de pseudarthrose n’a été décrit dans la présente étude.
  • Conclusion : La stabilisation coraco-claivuculaire par endo-bouton Dog-Bone® (Arthrex) est une alternative chirurgicale fiable et reproductible dans la prise en charge des fractures instables et déplacées du quart externe de la clavicule. Elle procure des résultats cliniques similaires aux autres techniques et minimise les risques de complications post-opératoires.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

La mesure de l’angle glénopolaire controlatéral est une référence fiable dans la prise en charge des fractures extra-articulaires du col de l’omoplate.  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  S. KEHTARI (Paudex, SUISSE) 

Auteur(s) :   N. GALLUSSER (Lausanne),  F. BECCE (Lausanne),  P. GOETTI (Lausanne)

 

Abstract : La mesure de l’angle glénopolaire controlatéral est une référence fiable dans la prise en charge des fractures extra-articulaires du col de l’omoplate.

  • Introduction : Plusieurs études récentes ont remis au premier plan l’importance de l’angle glénopolaire (GPA) dans la prise en charge des fractures extra-articulaires du col de l’omoplate. Une valeur <22° étant une indication relative à une prise en charge chirurgicale. La plupart des patients avec des fractures de l’omoplate étant victimes de traumatismes à haute énergie, ils bénéficient de CT scanner « polytrauma » incluant l’omoplate controlatérale. Les données concernant les valeurs scanographiques normatives en 2D et 3D ainsi que la variabilité du GPA en fonction du sexe, de l’âge, ainsi que la symétrie droite-gauche restent cependant limitées.
  • Méthodes : Nous avons rétrospectivement sélectionné 50 patients (34 hommes, 16 femmes) ayant bénéficié d’un CT scanner « polytrauma » en 2017. Nous avons inclus 10 patients de 5 décades successives (nés en 1950-9 à 1990-9) afin d’avoir une distribution homogène à travers les classes d’âge. La démographie des patients polytraumatisés n’a pas permis une répartition uniforme en fonction du sexe. Les critères d’exclusions étant une couverture incomplète de l’omoplate, des signes d’arthrose glénohumérale ou une fracture d'une des deux omoplates. Deux observateurs indépendants ont mesuré les GPA sur des reconstructions 2D et 3D.
  • Résultats : Les valeurs moyennes du GPA (100 omoplates) en 2D et 3D étaient respectivement de 37.6±3.7° et 37.9±3.8°, avec une très forte corrélation entre les mesures en 2D et 3D (R2=0.906). Les valeurs GPA moyennes pour les femmes étaient significativement plus grandes de 2.3±0.8° en 2D et 2.1±0.8° en 3D (p<0.01). Nous n’avons pas retrouvé de différence significative en fonction de l’âge ni du côté (p>0.162). Finalement les corrélations inter- et intraobservateurs étaient excellents (ICC>0.857).
  • Discussion : Les valeurs GPA retrouvées sont comparables à celles précédemment publiées. Nos valeurs GPA mesurées en 2D et en 3D étant proches et fortement corrélées nous pouvons recommander la mesure 2D dans la pratique courante engendrant ainsi un gain de temps par rapport à une segmentation 3D pas toujours disponible pour le chirurgien. Nous observons cependant une variabilité du GPA en fonction du sexe qui à notre connaissance n’a pas encore été décrite et pourrait s’avérer importante dans la prise en charge des fractures de l’omoplate. Le GPA étant symétrique, ceci permet l’utilisation du GPA controlatéral comme référence spécifique au patient.
  • Conclusion : Nous pouvons sur la base de nos résultats recommander l’utilisation du GPA controlatéral comme référence pour aider à l’évaluation et la planification chirurgicale des fractures extra-articulaires du col de l’omoplate.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min