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Détail de la session

mardi 12 novembre 2019
08h00 - 09h30

Journée des Sociétés : GSF-GETO - Groupe d'Etude des Tumeurs Osseuses - GSF GETO Communications orales

Modérateur(s) : 
 F. CHOTEL (),  E. MASCARD (Paris)

Réalité du curetage des tumeurs osseuses (quand il n’y en a plus, il y en a encore…)  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  V. DERREVEAUX () 

Auteur(s) :   G. VAZ (LYON),  F. GOUIN (Lyon)

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Abstract : Réalité du curetage des tumeurs osseuses (quand il n’y en a plus, il y en a encore…)

  • Introduction : L’exérèse tumorale par curetage est le traitement de référence des tumeur osseuses bénignes et des tumeurs osseuses à malignité locale. Il est établi que le fraisage complémentaire au curetage permet d’optimiser la qualité du curetage seul.
    Le but de cette étude est d’évaluer la qualité du contrôle tumoral local obtenu après curetage-fraisage par l’analyse histologique du matériel de curetage et de fraisage.
  • Méthodes : Nous avons revu rétrospectivement les dossiers des patients opérés d’une exérèse tumorale par curetage par l’auteur principal de janvier 2012 à décembre 2018 soit 112 curetages. Nous avons retenu pour cette étude les deux familles tumorales les plus fréquentes : tumeurs à cellules géantes (TCG) et tumeurs cartilagineuses (TC) soit 82 curetages. Nous avons exclu les dossiers incomplets et pu exploiter 74 dossiers (31 TCG et 43 TC)
    La procédure de curetage était standardisée avec trois étapes d’exérèse tumorale :
    Curetage 1 : curetage tumoral jusqu’à obtention d’un résidu tumoral macroscopique nul,
    Curetage 2 : premier fraisage emportant l’os péri-tumoral,
    Curetage 3 : deuxième fraisage emportant l’os adjacent (théoriquement os sain).
    L’analyse des comptes rendus anatomopathologiques permettait de classer le matériel de curetage/fraisage en tumoral ou non tumoral.
  • Résultats : Le curetage retrouvait du matériel tumoral dans la totalité des cas (TCG et TC).
    Le fraisage 1 retrouvait du matériel tumoral dans 89% des cas (81 % pour les TCG, 96 % pour les TC)
    Le fraisage 2 retrouvait du matériel tumoral dans 62 % des cas (49% pour les TCG, 75% pour les TC)
  • Discussion : Cette étude permet de confirmer la nécessité d’adjoindre le fraisage au curetage simple.
    Le curetage seul est insuffisant car il laisse un champ tumoral sans tumeur résiduelle confirmé par l’absence de tissu tumoral dans les deux produits de fraisage dans seulement 11% des cas.
    Le produit de fraisage final est tumoral dans 62% des cas (49% pour les TCG, 75 % pour les TC) avec un risque théorique de tumeur résiduelle et donc de récidive tumorale.
    L’association des deux séquences de fraisage consécutives semble importante pour optimiser le contrôle local
  • Conclusion : La poursuite de cette étude, notamment l’analyse des récidives locales, permettra d’évaluer le caractère tumoral du fraisage final en tant que facteur de risque de récidive tumorale.
Durée de la discussion :   min
 

Évaluation des traitements des kystes proximaux du fémur : résultats d’une série rétrospective sur 15 ans  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  Y. NEDER (Paris) 

Auteur(s) :   A. SIMON (Paris),  C. PLOMION (Paris),  B. ILHARREBORDE (Paris)

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Abstract : Évaluation des traitements des kystes proximaux du fémur : résultats d’une série rétrospective sur 15 ans

  • Introduction : La prise en charge des kystes osseux de l’extrémité proximale du fémur de l’enfant reste controversée et dépend du type de kyste (kyste osseux essentiel (KOE) et kyste anévrysmal (KOA)) mais également du risque fracturaire et de sa proximité avec le cartilage de croissance. Différents traitements existent mais avec des taux de récidive élevés, la multiplication d’interventions et des immobilisations souvent prolongées. Le but était de décrire et d’évaluer les traitements des kystes osseux proximaux du fémur chez l’enfant sur une période de 15 ans.
  • Méthodes : Sur 446 lésions osseuse primaires, 36 patients (âge moyen 8,4 ans) présentaient un kyste osseux du fémur proximal traités consécutivement entre 2004 et 2018. Tous ont bénéficié d’une biopsie chirurgicale (26 KOE, 9 KOA) au délai moyen de 28,7 jours (16 patients présentant une fracture à l’admission). Ont été analysés l’index fracturaire, le traitement réalisé et l’évolution avec les complications.
  • Résultats : Les KOE étaient actifs dans 72% (type 2 Enneking) et 56% des KOA étaient Capanna 3. Une ostéosynthèse préventive ou curative était nécessaire (n=22) dans 61% (16 vis-plaque), l’index fracturaire moyen étant de 4,7. Dans 24 cas, il y a eu curetage avec autogreffe et/ou d’allogreffe. Un curetage avec ostéosynthèse sans comblement était réalisé dans 8 cas. Seuls 2 KOE n’ont pas été traités chirurgicalement. Au recul moyen de 5 ans (dont 44% en fin de croissance), le taux de guérison était de 80% (n=28) avec 12 complications (2 infections, 5 récidives, 1 ostéonécrose et 4 inégalités de longueur). Les récidives (KOA) ont été traités par adjonction d’alcool absolu. La guérison a été obtenue dans 3 cas.
  • Discussion : Le risque principal des kystes proximaux du fémur est le risque de fractures (n=16) et le risque d’ostéonécrose (n=1). Suivant le type de kyste, le traitement est différent mais l’ostéosynthèse préventive ou curative est nécessaire dans 2/3 des cas. Le taux de guérison était élevé (80%) malgré 1/3 de complications. La principale complication était la récidive dans les KOA avec l’obtention d’une guérison après adjonction d’alcool absolu. La seconde complication était l’inégalité de longueur mais liée à une coxa vara et infra-centimétrique.
  • Conclusion : Le kyste proximaux du fémur sont des lésions rares (8%) mais dont le principal risque sont les fractures. Les résultats de cette série montrent un taux de guérison important malgré les reprises chirurgicales pour obtenir la guérison.
Durée de la discussion :   min
 

Taux de complications et de révisions des prothèses de reconstruction tumorale : mise à jour de la littérature et méta-analyse sur plus de 6800 patients  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  J. MATTEI (Marseille) 

Auteur(s) :   A. FELDEN (Paris),  P. ANRACT (Paris),  D. BIAU (Paris)

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Abstract : Taux de complications et de révisions des prothèses de reconstruction tumorale : mise à jour de la littérature et méta-analyse sur plus de 6800 patients

  • Introduction : Les mégaprothèses sont utilisées pour reconstruire les défects osseux après résection d’une tumeur osseuse mais leurs résultats sont hétérogènes dans la littérature. Nous avons donc conduit une méta-analyse sur les afin de décrire les variables en affectant les résultats.
    L’objectif principal de cette étude était d'estimer la survie et le taux de révision pour problème mécanique, infectieux ou tumoral pour les remplacements d’humerus proximaux, fémurs proximaux et distaux et les tibias proximaux et secondairement d’évaluer l’impact du design prothétique (fixation, charnière et modularité) sur les échecs mécaniques après prothèse massive de genou.
  • Méthodes : Les recommandation PRISMA ont été suivies. Seuls les articles complets en anglais publiés dans des revues à comité de lecture rapportant les résultats des mégaprothèses ont été inclus. Deux auteurs ont revu indépendamment les titres des articles issus de la bibliographie, leurs abstracts et ont analysé précisément les études restantes pour en évaluer les critères de jugement principaux et secondaires.
    Un modèle à effets aléatoires a été utilisé pour estimer les taux des événements et une méta-régression pour étudier les effets des variables (site anatomique/modularité/fixation/charnière) sur les résultats d’intérêt.
  • Résultats : Un total de 102 études, 178 séries et 6830 patients ont été identifiées. Le follow-up médian était de 45 mois ([27-60], premier et 3ème quartiles). Le taux de révision pour raison mécanique était significativement lié à la localisation anatomique (14%, 5.5%, 7.6%, 13% pour les fémurs distaux, les fémurs proximaux, les humerus proximaux et le tibia proximal, respectivement, p<0,001). Celui pour raison infectieuse l’était aussi (6.5%, 4%, 4.3% et 11%, p<0.001). Le taux de récidive n’était pas différent selon les sites.
    Le type de fixation (cimenté/non cimenté, p=0.99), de charnière (fixe/rotatoire, p=0.57) ou de design (custom/modulaire, p=0.44) n’avaient pas d’effet sur le risque de révision pour raison mécanique.
  • Discussion : Les remplacements huméraux fémoraux proximaux étaient moins susceptibles que les fémurs distaux et tibias proximaux de connaître un échec de type mécanique. Les tibias proximaux possédaient aussi un risque particulièrement élevé de révision pour infection. L'absence d'impact des variables étudiées sur les échecs au niveau du genou doivent faire remettre en perspective certains dogmes concernant les types de reconstructions utilisés.
  • Conclusion : La survie à 5 ans des mégaprothèses des sites principaux est de 80% [77-83]. Le taux de révision pour raison mécanique et infectieuse change significativement selon le site. Il n’existait pas d’impact des variables classiques (fixation, charnières, design) sur le risque de révision pour cause mécanique dans les prothèses de genou.
Durée de la discussion :   min
 

3D-Printed Titanium Custom-made prostheses in reconstruction after resection of pelvic tumors: results at medium follow-up  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  C. ZOCCALI (Reggio Calabria, ITALIE) 

Auteur(s) :   B. JACOPO (Rome),  C. LUCA (Milan),  S. ALESSANDRA (Rome),  B. ROBERTO (Rome, ITALIE),  L. ALESSANDRO (Milan),  S. GENNARO (Milan)

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Abstract : 3D-Printed Titanium Custom-made prostheses in reconstruction after resection of pelvic tumors: results at medium follow-up

  • Introduction : wide resection is the mainstay treatment for primitive bone tumors; it can also be a good option in long surviving metastatic patients. Limb reconstruction is generally performed with modular prostheses, whereas composite massive allograft reconstruction is usually indicated when the tumor is located in the pelvis.
    3D-Printed Titanium Custom-Made Prostheses (3DPTCMP) could be a valid alternative in complex reconstructions.
    The aim of the present paper is to analyze the first 10 pelvic prostheses implanted by our research group, evaluating indications, complications and mid-term results.
  • Méthodes : the first ten 3DPTCMP implanted in two major orthopedic research institutes were considered. Survival rate, local recurrence, short- and long-term complications and functional status were considered.
  • Résultats : Epidemiology: The present series was composed of 6 males and 4 females; the average age was 58 years (min 35 – max 73). The diagnoses were chondrosarcoma (CS) in seven cases (5 central G2 CS, 1 central G3 CS, 1 peripheral G1 CS), Ewing sarcoma in two cases and metastasis of epithelioid hoemangioendothelioma in one case.
    Surgeries: eight patients underwent hemipelvis resection and reconstruction with 3DPTCMP and hip prosthesis (one extended to the proxymal 2/3 of the femur); two patients in which the sacroiliac joint was involved underwent hemipelvis resection and reconstruction with 3DPTCMP linked to a spinal stabilization.
    Complications: four cases of infection, whereof two were resolved with debridement, one died for iliac vein rupture and the forth prosthesis was removed and replaced with an antibiotic-loaded cement spacer (at 15 months of follow-up a further surgery was not performed because of rib metastasis onset);
    Survival: at 29 months of average follow-up, seven patients are alive, of which five without evidence of disease, one with a stable disease (already metastatic at index surgery) and the last with a solitary rib metastasis; one patient died of heart attack one year from surgery, one patient died of septic shock complicating an erisipela infection after 15 months from surgery and one for vein rupture at one month from surgery.
    Function: all living patients are able to walk with one or two crutches.
  • Discussion :
  • Conclusion : 3D-titanium-printed custom made prosthesis is an effective resource for reconstruction after resection of complex segments such as the pelvis and the scapula but it can play a role in particular cases in other segments as well. Even if they can be considered a valid alternative to massive homograft reconstruction, further studies are necessary to evaluate long-term results.
Durée de la discussion :   min
 

The IlluminOss photodynamic bone stabilization system for pathological osteolysis and fractures of the humerus: indications, advantages and limits in a series of 12 patients and 13 procedures at mid-term follow-up  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  C. ZOCCALI (Reggio Calabria, ITALIE) 

Auteur(s) :   B. JACOPO (Rome),  S. ALESSANDRA (Rome),  B. ROBERTO (Rome, ITALIE)

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Abstract : The IlluminOss photodynamic bone stabilization system for pathological osteolysis and fractures of the humerus: indications, advantages and limits in a series of 12 patients and 13 procedures at mid-term follow-up

  • Introduction : The humerus is the most common site for metastatic bone lesions after the spine and the femur. Indication for surgical treatment depends on several factors, such as histologic features, risk of fracture, general conditions, functional demands and estimated survival. While resection and prosthetic reconstruction is suggested for long survivors, intramedullary stabilization is considered the mainstay treatment in patients with aggressive histotypes, high risk of fracture or when short survival is expected. Locked titanium nails are considered the gold standard of treatment. Nevertheless, they are responsible for CT and MRI artifacts which interfere with postoperative radiotherapy and follow-up. The IlluminOss® intramedullary stabilization system does not cause these artifacts, allowing easier and more effective radiotherapy and followup. The aim of this study is to review indications, advantages and limitations of its use at mid-term follow-up in a series of 13 procedures in 12 patients affected by pathological osteolysis of the humerus or impending fractures.
  • Méthodes : All patients who underwent surgery with the IlluminOss Photodynamic Bone Stabilization System for pathological osteolysis and fractures of the humerus were considered and included in the present series.
  • Résultats : 12 patients and 13 procedures were included in the study. All surgeries were performed without intraoperative complications. No early postoperative complications were noted. The wounds healed in all cases. The patients were able to perform chemotherapy after three weeks. All patients referred satisfactory function recovery three months from surgery, with an occasional use of painkillers although the consumption was often related to problems due to metastases in other sites. Pain relief is probably also associated with the radiotherapies and chemotherapies performed.
  • Discussion : The aim of intramedullary stabilization is to provide biomechanical stability; nevertheless, adjuvant treatment is necessary to decrease the risk of local progression. Radiotherapy is considered the best adjuvant treatment in sensitive histologies in order to effectively halt local disease progression. The radiotransparency of the presenting system is a valid help for a safer and more effective treatment.
  • Conclusion : The IlluminOss intramedullary stabilization system provides effective stability and does not present artifacts at postoperative imaging, giving a better chance to perform prompt radiotherapy and chemotherapy. Randomized studies are necessary to verify if reduction of the local progression rate is also associated.
Durée de la discussion :   min
 

Envahissement métastatique ganglionnaire des sarcomes des tissus mous: quelles implications?  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  J. MATTEI (Marseille) 

Auteur(s) :   G. BASILE (Toronto),  I. ALSHAYGY (Toronto),  A. GRIFFIN (Tortonto),  P. FERGUSON (Toronto),  J. WUNDER (Toronto)

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Abstract : Envahissement métastatique ganglionnaire des sarcomes des tissus mous: quelles implications?

  • Introduction : Les métastases ganglionnaires des sarcomes des tissus mous des extrémités sont rares et apparaissent dans moins de 5% des patients. Peu d’études ont évalué le pronostic et la survie de ce type patients. Des analyses anciennes comparent l’envahissement ganglionnaire au pronostic des métastases pulmonaires, tandis que d’autres rapportent un pronostic légèrement meilleur.
    Le but de cette étude était d’évaluer l’impact des métastases ganglionnaires sur la survie des patients et d’analyser les caractéristiques histologiques et cliniques associées à un envahissement ganglionnaire
  • Méthodes : Une consultation de notre base de données prospective a permis d’identifier 2045 patients ayant été traités chirurgicalement pour sarcomes des tissus mous des extrémités entre 1986 et 2017. Les patients inclus présentaient soit un envahissement ganglionnaire au moment du diagnostic soit une localisation mise en évidence après le traitement initial.
    Les données démographiques et d’imagerie, le traitement et les résultats oncologiques de la prise en charge des métastases ganglionnaires ont été collectés.
    L’envahissement ganglionnaire a été identifie par palpation d’adénopathies et caractérisé par imagerie en coupes (TDM ou IRM). Tous les cas ont été confirmés histologiquement par un pathologiste expert en sarcome.
  • Résultats : Cent dix-huit patients (Soixante-douze hommes et 46 femmes) et d’âge moyen 55ans (SD 18.9) ont été inclus dans cette étude. Cinquante-sept patient présentaient un envahissement au diagnostic et le suivi moyen était de 56,3 mois. Le diagnostic histologique le plus fréquent était un Histiocytome Fibreux Malin (n=35) puis un liposarcome (n=12). Quatre-vingt-dix-huit patients (88%) ont bénéficié d’un traitement chirurgical de leur métastase ganglionnaires et 21 (18%) ont été traités par radiothérapie et/ou chimiothérapie. La survie moyenne était de 53 mois [1-307].
  • Discussion : Nos résultats suggèrent que les patients avec un envahissement ganglionnaire ont un meilleur pronostic qu’habituellement rapporté. La survie globale est supérieure aux patients atteints de métastases pulmonaires. De plus cette étude indique que certains sous types histologiques comme les liposarcomes ou les tumeurs malignes des gaines nerveuses (MPNST) semblent être plus fréquemment liées à un envahissement ganglionnaire.
    Une proportion significative de patients peut espérer une survie prolongée après résection de leur métastase ganglionnaire.
  • Conclusion : Notre étude souligne la relative fréquence des atteintes ganglionnaires chez les patients atteints de sarcomes des tissus (6%) et la place potentielle d’un traitement chirurgical de cette présentation clinique, particulièrement dans certains sous-types histologiques sur-représentés.
    Des études complémentaires sont nécessaires pour améliorer le traitement de cette population de patients.
Durée de la discussion :   min
 

Le sarcome fibromyxoïde de bas grade d’Evans : une tumeur rare vraiment de bas grade ?  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  L. LE NAIL (Tours) 

Auteur(s) :   U. HANIF (Birmingham),  Y. TSUDA (Birmingham),  M. PARRY (Birmingham),  L. JEYS (Birmingham),  S. EVANS (Birmingham)

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Abstract : Le sarcome fibromyxoïde de bas grade d’Evans : une tumeur rare vraiment de bas grade ?

  • Introduction : Le sarcome fibromyxoïde de bas grade (SFM) est un sous type rare de sarcome des tissus mous (STM) décrit par Evans en 1987. Sur le plan diagnostique, une translocation équilibrée aboutissant à une fusion des gènes FUS et CRB3L2 est présente dans la majorité des cas et qui permet de confirmer le diagnostic. Le SFM présente un comportement différent par rapport aux principaux STM: des récidives locales et des métastases tardives sont décrites. Peu de facteurs pronostiques sont toutefois rapportés dans la littérature.
    L’objectif principal de cette étude était d’individualiser des facteurs pronostiques en analysant une cohorte d’un centre de référence des tumeurs de l’appareil locomoteur.
  • Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique comprenant 43 patients, pris en charge entre 1979 et 2015. L’âge médian au diagnostic était de 37 ans (6-75). Dans tous les cas une résection a été réalisée et une radiothérapie externe adjuvante a été associée dans 8 cas. Le suivi moyen était de 11,2 ans (3-40, médiane : 9,4).
  • Résultats : Dans 7 cas une récidive locale est apparue dans un délai moyen de 82 mois (9-228). Dans 4 cas, des métastases étaient présentes au diagnostic et dans 4 cas elles sont apparues pendant le suivi dans un délai médian de 135 mois (47-326). La survie sans maladie à 5 ans était de 76% (29/38), de 62% à 10 ans (13/21), de 58% à 15 ans (7/12) et de 33% à 20 ans (2/6).
    Les tumeurs sous aponévrotiques ou en situation proximales (membres et tronc), ou de plus de 6 cm de grand axe étaient associées à une diminution de la survie sans maladie. Les patients ayant présenté une récidive locale avaient un risque métastatique augmenté. Seul un patient est décédé de la maladie.
  • Discussion : Le SFM est un sous type de STS au comportement inhabituel, confirmé par notre étude qui est l’une des plus importante de la littérature avec un long recul. Bien que la survie sans maladie soit diminuée à long terme, la survie spécifique reste conservée.
    Nous recommandons donc une surveillance à long terme particulièrement en présence de facteurs de risques de récidive locale et d’évolution métastatique.
  • Conclusion : Le SFM est un sous type rare de STS qui requiert une surveillance prolongée. D’autres études notamment sur le plan anatomopathologique sont nécessaires.
Durée de la discussion :   min
 

Les tumeurs glomiques sous unguéales. Quel abord?  - Pas de fichier 

Orateur(s) :
 :  N. MEZIANI (Alger, ALGÉRIE)

Auteur(s) :   M. YAKOUBI (Alger, ALGÉRIE),  R. BENBAKOUCHE (Alger, ALGÉRIE)

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Abstract : Les tumeurs glomiques sous unguéales. Quel abord?

  • Introduction : La tumeur glomique serait moins rare au niveau de la main que ne le laisserait supposer les courtes séries publiées. Sa situation sous unguéale qui est de loin la plus fréquente des localisations fait de la technique d'exérèse un sujet de controverse.
  • Méthodes : Il s"agit d’une série de 23 cas (22 femmes – 1 homme) d’âge moyen 35,2 ans, réalisée entre 2000 – 2015 avec un recul moyen de 73 mois. Le diagnostic était essentiellement clinique devant toute douleur digitale distale persistante sans étiologie évidente, exacerbée au choc et au froid, élicitée avec une pointe de stylo. Tous nos patients ont bénéficié d’une radiographie standard des doigts, complétée par une IRM. La radiographie a montré un scalloping de la phalange dans 16 cas. L'aspect de la tumeur en IRM est en hyposignal T1 dans 19 cas et un isosignal dans 4 cas. En T2, toutes les tumeurs étaient en hypersignal. La voie latérale, en décollant le complexe unguéal du périoste phalangien distal.
  • Résultats : La tumeur glomique est une formation bénigne siégeant au niveau des anastomoses capillaro-veineuses de régulation, particulièrement nombreuses au niveau des extrémités digitales. Les bons résultats que nous avons obtenu sur ces 23 cas confirmés histologiquement, sur la qualité de l'exérèse et sur l'évolution : 2 cas de récidive, la cicatrice était indolore et quasi invisible et aucune dystrophie unguéale n'a été constatée, témoignent de l’efficacité de cette technique.
  • Discussion : La voie d'abord des tumeurs glomiques sous unguéales a divisé les chirurgiens en partisans de l'abord direct trans-unguéal et ceux préférant l'abord latéral. En effet, ce dernier permet une large exploration souhaitable du fait de la difficulté de l’ablation complète de la lésion et la possibilité de tumeurs multiples. Cette voie évite le décollement de l’ongle, qui même reposé, entraîne une gêne jusqu'à la repousse complète avec le risque de dystrophie unguéale, complication parfois mentionnée avec l'abord direct.
  • Conclusion : La voie latéro-unguéale en décollant le complexe unguéal semble être une technique donnant le moins de complications : par sa simplicité d’exécution, sa qualité de bonne exposition permettant ainsi une exérèse la plus complète possible. Le risque de dystrophie est éloigné, d’autant plus qu’il s’agit d’une pathologie touchant plus souvent la jeune femme qui reste très sensible au préjudice esthétique. 
Durée de la discussion :   min