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Détail de la session

lundi 11 novembre 2019
16h30 - 18h30 (7 min)

Communications orales - Rachis

Modérateur(s) : 
 C. COURT (Paris),  J. STEIB (Strasbourg Cedex)

Les Facteurs Influençant la Satisfaction après Chirurgie de Déformation Rachidienne de l’Adulte (DRA).  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  L. BOISSIERE (Bruges) 

Auteur(s) :   K. AYASHI (Bordeaux),  D. KIESER (Bordeaux),  D. CAWLEY (Bordeaux),  D. LARRIEU (Bordeaux),  A. BOURGHLI (Riyadh),  E. ACAROGLU (Barcelone),  A. ALANAY (Barcelone),  F. KLEINSTUCK (Barcelone),  F. PELLISÉ (Barcelone),  F. PEREZ-GRUESO (Barcelone),  J. VITAL (Bordeaux),  O. GILLE (Pessac),  I. OBEID (Bordeaux),  E. EUROPEAN SPINE STUDY GROUP (Barcelone)

 

Abstract : Les Facteurs Influençant la Satisfaction après Chirurgie de Déformation Rachidienne de l’Adulte (DRA).

  • Introduction : La satisfaction postopératoire est l’objectif principal à viser pour toute procédure chirurgicale dans la chirurgie fonctionnelle tel que celle des DRA. La littérature n’est pas exhaustive sur le sujet et la satisfaction semble multifactorielle. L’objectif de cette étude est de mettre en évidence des paramètres cliniques et radiologiques indépendamment corrélés à la satisfaction post-opératoire avec un recul minimum de 2 ans.
  • Méthodes : Evaluation rétrospective d’une base de donnée remplie prospectivement de patient consécutifs opérés de DRA. Les paramètres démographiques, les complications, les scores de qualité de vie et les paramètres radiologiques ont été corrélés à la satisfaction postopératoire du questionnaire SRS-22 à 2 ans de recul. Les paramètres significativement corrélés à une faible satisfaction (Satisfaction SRS-22 < 4.0) ont été utilisés pour la constructions de deux modèles multivariés : un modèle avec les facteurs indépendamment corrélés à une faible satisfaction et un modèle avec la variation des paramètres par rapport au préopératoire (paramètre 2 ans – paramètre préopératoire).
  • Résultats : 442 patients ont été inclus. La plupart des scores de qualités de vie, paramètres coronaux et sagittaux ont été améliorés à 2 ans postopératoire. La satisfaction est le plus fortement corrélé à l’image de soi à 2 ans et plus modérément à la station debout prolongée, la douleur et l’activité physique à 2 ans. Paradoxalement la corrélation avec les paramètres démographiques et radiographiques est faible.

    Après analyse multivariée 4 paramètres sont indépendamment corrélés à une faible satisfaction : Station de bout de l’ODI> 2 points, douleur ODI >2 points, SRS-22 image de soi <3 points et SVA > 5 cm. A l’instar du modèle précédent une amélioration < 30% de la station debout, < 50% de la douleur, < 50% de l’image de soi et une SVA supérieure en postopératoire sont associés à une faible satisfaction.
  • Discussion :
  • Conclusion : 4 paramètres permettent d’expliquer la satisfaction postopératoire. L’amélioration de ces 4 paramètres est primordiale pour le résultat chirurgical et l’absence d’amélioration des ces paramètres est indépendamment corrélé à l’échec chirurgical. Ces données sont déterminantes pour mieux appréhender la décision chirurgicale d’autant plus que les critères radiographiques ressortent peu dans ce travail.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Évaluation des facteurs associés à la correction sagittale chez les patients atteints de déformation rachidienne bénéficiant d’une prise en charge chirurgicale à l’aide de tiges rachidiennes spécifique-patient.  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  B. BLONDEL (Marseille) 

Auteur(s) :   S. PROST (Marseille),  S. PESENTI (Marseille),  K. FARAH (MARSEILLE 5E ARRONDISSEMENT),  P. TROPIANO (Marseille),  S. FUENTES (MARSEILLE 5E ARRONDISSEMENT)

 

Abstract : Évaluation des facteurs associés à la correction sagittale chez les patients atteints de déformation rachidienne bénéficiant d’une prise en charge chirurgicale à l’aide de tiges rachidiennes spécifique-patient.

  • Introduction : Les déformations rachidiennes de l’adultes (ASD) représentent un challenge chirurgical avec encore beaucoup de patients incomplètement corrigés en postopératoire. De nombreux paramètres peuvent influencer l’obtention d’un alignement sagittal postopératoire optimal. L’objectif de cette étude était de déterminer les facteurs cliniques ou chirurgicaux influençant de manière statistiquement significative la correction postopératoire dans une cohorte de patients pris en charge avec des tiges spécifique-patient.
  • Méthodes : Les adultes ayant bénéficiés d’une prise en charge chirurgicale pour une déformation rachidienne, instrumentés avec des tiges rachidiennes spécifique-patient et présentant un recul de plus d’un an étaient inclus dans cette étude. Les paramètres cliniques et radiologiques étaient recueillis et les patients étaient stratifiés en fonction de leur statut au dernier suivi (A: aligné Vs MA: mal aligné) selon la classification SRS-Schwab. Une analyse statistique à l’aide des tests de khi-2 et T de Student étaient utilisés pour comparer les groupes.
  • Résultats : Un total de 97 patients sur 103 était inclus (58 ans, 72% de femmes, IMC moyen 25). Les principales étiologies de déformation étaient dégénératives (36%), idiopathiques (18%) et consécutives à une maladie de parkinson (10%). La version pelvienne était le paramètre le plus difficile à corriger. Les paramètres cliniques ayant un impact significatif (p<0.05) sur la correction postopératoire étaient : l’âge, l’étiologie de la déformation, le nombre de niveaux instrumentés et le niveau caudal de la dernière vertèbre instrumentée. Les paramètres radiologiques préopératoires ayant un impact significatif (p<0.05) sur la correction postopératoire étaient : la version pelvienne, l’incidence pelvienne, l’adéquation IP-LL et le SVA.
  • Discussion : La correction sagittale des déformations rachidiennes de l’adulte est associée à de nombreux facteurs radiologiques préopératoires mais également à des paramètres cliniques tels que l’étiologie de la déformation ou l'âge du patient.
  • Conclusion : La prise en compte de ces paramètres cliniques et radiologiques doit donc être intégrée dans la prise en charge et la planification chirurgicale de ces patients.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Comment s’effectue la progression naturelle de la scoliose dans les 3 plans ?  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  A. ASSI (Beirut, LIBAN) 

Auteur(s) :   M. KARAM (Beyrouth, LIBAN),  C. VERGARI (Paris),  W. SKALLI (¨PARIS),  I. GHANEM (Beyrouth)

 

Abstract : Comment s’effectue la progression naturelle de la scoliose dans les 3 plans ?

  • Introduction : Adolescent idiopathic scoliosis (AIS) is a deformity in the 3 planes and its treatment is mostly decided according the frontal Cobb angle and skeletal maturity. Braces are recommended when Cobb angle exceeds 25° and Risser sign is ≤3. The natural progression of the scoliotic deformity before any orthopedic treatment and the interaction between the 3 planes are still unidentified. Aim:To investigate the 3D evolution of the scoliotic deformity before orthopedic treatment.
  • Méthodes : Subjects with a minimum follow-up of 18 months between the first and last visit were retrospectively included. They all underwent low-dose biplanar x-rays with 3D reconstruction of the spine at each visit; follow-up for this study was concluded at treatment decision (brace or surgery). Spino-pelvic (T1T12 kyphosis, L1S1 lordosis, PI, SS, PT) and scoliosis parameters (Torsion Index TI & frontal Cobb angle) were calculated in 3D at each visit. The progression of the deformity was evaluated through the difference (Δ) between the last and first visit for each parameter. The relationships between the evolution of the deformity in each plane and the spino-pelvic parameters were tested using Pearson’s correlations.
  • Résultats : 34 subjects with AIS (25F) aged between 10 and 16 years (12±2) at their first visit, with different types of curvature (14 Thoracic, 11 Thoracolumbar and 9 Lumbar) were included. At first visit, Cobb angle was 20.7±8°, T1T12 was 33.4±10.8° and TI was 5.6±3.1°. Mean follow-up time before bracing was 27±14 months. Risser was 1.7±1.3 at the first visit and 3.6±1.3 at the last visit. 9 subjects were treated by braces after follow-up and 25 subjects remained under observation. At last visit, Cobb angle was 21±10.6°, T1T12 was 32.8±10.1° and TI was 5.9±4°. Significant correlations (p<0.05) were found between: ΔCobb and ΔTI (r=0.5); ΔCobb and T1T12 at the initial visit (r=-0.45).
  • Discussion :
  • Conclusion : This study evaluated the natural progression of the scoliotic deformity in the 3 planes before orthopedic treatment. The frontal deformity seems to change simultaneously with the axial deformity. Subjects presenting a flattened back at their first visit might be exposed to a higher evolution of the scoliosis in the frontal plane. These findings are consistent with the parameters taken into account in the assessment of the severity of the deformity (Skalli et al., Spine, 2016) evaluated at the early visits in order to predict progression of scoliosis.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Résultats à maturité squelettique de 34 scolioses chez l’enfant traités par tige de croissance unilatérale  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  C. BOUTHORS (Le Kremlin Bicetre) 

Auteur(s) :   L. MILADI (Paris),  C. GLORION (Ville d'Avray),  M. GAUME (Paris)

 

Abstract : Résultats à maturité squelettique de 34 scolioses chez l’enfant traités par tige de croissance unilatérale

  • Introduction : Il existe peu de données sur les résultats à long terme des tiges de croissance dans le traitement de la scoliose évolutive chez l’enfant. Par ailleurs, l’intérêt de l’arthrodèse vertébrale postérieure (AVP) en fin de traitement est débattu depuis le constat du phénomène d’ankylose du rachis associé aux tiges de croissance.
    L'étude à pour objectifs l'analyse des résultats en fin de croissance des scolioses sévères et/ou évolutives chez l’enfant traités par tige de croissance unilatérale et la comparaison des résultats des patients avec et sans AVP en fin de croissance.
  • Méthodes : Etude de cas monocentrique et rétrospective. Inclusion consécutive de tous les patients traités initialement par tige de croissance unilatérale qui ont atteint la maturité squelettique (Risser 4). Analyse clinique (critères démographiques, complications) et radiologiques (angle de Cobb, distance T1-S1) dans la série globale avec comparaison des groupes sans et avec AVP en fin de traitement.
  • Résultats : La série comportait 34 patients traités initialement par tige de croissance unilatérale implantée à un âge médian de 11,7 ans. Le suivi médian était de 6,5 ans. Au dernier recul, la distance T1-S1 était augmentée de 116mm (p<0.001) et la courbure scoliotique diminuée de 45% (p<0.001). Les complications comportaient : 1 proéminence d’implant, 2 infections, 27 fractures de tige, 4 cyphoses proximales, 2 arrachages de crochets. Parmi les 17 patients qui n’ont pas eu d’AVP en fin de croissance, il y avait : 2 cas d’ablation définitive de tige, 7 cas de tige unilatérale laissées de manière définitive, 8 cas d’implantations d’une tige de croissance bilatérale sans fusion. Il n’y avait aucune différence statistique de correction de l’angle de Cobb et de la distance T1-S1 entre les groupes avec et sans AVP en fin de croissance. Aucune fracture de tige ne s’est produite après implantation d’une tige de croissance bilatérale
  • Discussion :
  • Conclusion : La tige de croissance unilatérale permet une correction de la courbure scoliotique et un maintien de la croissance du tronc. En raison de l’ankylose progressive du rachis au fur et à mesure des distractions, l’AVP n’est pas indispensable en fin de croissance si une correction satisfaisante de la déformation a été obtenue. En revanche, il est recommandé d’implanter une tige de croissance bilatérale pour prévenir du risque de fracture de tige élevé en cas de tige unilatérale.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

La dégénérescence des muscles érecteurs du rachis diminue la compensation thoracique chez les patients adultes atteints de déformation rachidienne dégénérative.  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  M. BANNWARTH (Reims) 

Auteur(s) :   J. ELYSEE (New York),  R. LAFAGE (New York),  B. ANG (New York),  A. HUANG (New York),  B. COLE (New York),  J. ANDRES BERGOS (New York),  P. PASSIAS (New York),  H. KIM (New York),  F. SCHWAB (New York),  V. LAFAGE (New York)

 

Abstract : La dégénérescence des muscles érecteurs du rachis diminue la compensation thoracique chez les patients adultes atteints de déformation rachidienne dégénérative.

  • Introduction : En déformation rachidienne de l'adulte, la compensation d’une perte de lordose par aplanissement de la cyphose thoracique est bien décrite et plusieurs études montrent que les jeunes patients recrutent plus de compensation thoracique que les patients âgés. Ceci pourrait être expliqué par une différence qualitative des muscles érecteurs du rachis (MER). Cette étude vise à investiguer le lien entre la dégénérescence musculaire et la compensation thoracique.
  • Méthodes : Dans le cadre d'une revue rétrospective d'une cohorte prospective, les patients adultes atteints de déformation rachidienne dégénérative avec malalignement lombo-pelvien (PI-LL + or ++), absence d’antécédent d’arthrodèse thoracique, et une TDM préopératoire ont été inclus. Une analyse des muscles a été réalisée en T2, T10 et L3 (3 coupes axiales par niveau) en évaluant la surface des MER ainsi que leur infiltration graisseuse (Fat) (défini par des unités Hounsfield entre -190 et 0). L’infiltration graisseuse maximale (MaxFat) a été identifiée en prenant le niveau avec l’infiltration graisseuse la plus élevée. Après une corrélation de Pearson, 2 groupes ont été créés: haute infiltration (HFat) et faible infiltration (LFat) selon un seuil de MaxFat de 35%. Les paramètres démographiques et radiographiques incluant la cyphose thoracique (T4T12) et la version pelvienne (PT) ont été comparés entre les 2 groupes.
  • Résultats : 57 patients inclus (61 ans, 75% de femmes, IMC 28) dont 26% avaient un antécédent d’arthrodèse lombaire. L’alignement sagittal était sévèrement altéré avec 90% de PT modifiers et 75% de SVA modifiers + ou ++. T4T12 était significativement corrélée avec Fat (r>-0.45 pour tous les niveaux), MaxFat (r=-0.47) et la surface musculaire à T10 (r=-0.341). PT était significativement corrélée avec MaxFat (r=0.333) et Fat mais seulement à T10 (r=-0.341). Après formation des 2 groupes, 31 patients étaient HFat et 25 patients étaient LFat. Les patients HFat étaient plus vieux (64.2 vs 56.3, p=0.047), et avaient un IMC plus élevé (30.1 vs 25, p=0.002) que les patients LFat; Il n’y avait pas de différence significative en genre ou en antécédent de fusion lombaire. Les patients HFat avaient un TPA (30.7° vs 23.7°), T4T12 (-34.6° vs -22.9°) et PT(30.1° vs 25.2°) plus élevés que les patients LFat, sans qu’il n’y ait de différence dans l’alignement sagittal lombaire.
  • Discussion :
  • Conclusion : Les patients avec une dégénérescence des MER recrutaient moins de compensation thoracique malgré un alignement sagittal lombaire similaire, les obligeant à compenser de façon plus importante avec la rétroversion pelvienne, pouvant alors avoir un impact notamment sur la marche.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Un protocole d'opioïdes Free Anesthesia ( OFA) pour diminuer la consommation de morphine post opératoire lors de chirurgies pour des scolioses idiopathiques de l'adolescent  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  F. JULIEN-MARSOLLIER (Paris) 

Auteur(s) :   S. DAHMANI (paris),  B. ILHARREBORDE (paris),  A. SIMON (Paris),  D. MICHELET (Paris),  L. MARSAC (paris)

 

Abstract : Un protocole d'opioïdes Free Anesthesia ( OFA) pour diminuer la consommation de morphine post opératoire lors de chirurgies pour des scolioses idiopathiques de l'adolescent

  • Introduction : Le traitement chirurgical des scolioses idiopathiques de l'adolescent est l'une des chirurgies les plus douloureuses. Une analgésie multimodale avec de la morphine est souvent nécessaire. La morphine présentant de nombreux effets secondaires (nausées, iléus, désaturations), nous avons réalisé une étude pour évaluer si un protocole d'anesthésie sans opioïdes (OFA) permettait de diminuer la consommation de morphine au cours de l'hospitalisation chez des adolescents opérés d'une arthrodèse vertébrale postérieure pour une scoliose idiopathique de l'adolescent.
  • Méthodes : Il s'agit d'une étude prospective, monocentrique, approuvée par le comité d’éthique local, menée entre juin et novembre 2018 chez tous les patients bénéficiant d'une arthrodèse vertébrale postérieure pour une scoliose idiopathique de l'adolescent . Nous avons comparé un groupe "contrôle" bénéficiant d'une anesthésie standard avec des opioïdes et un groupe "OFA" utilisant de la dexmédetomidine et de la kétamine en plus des hypnotiques habituels, sans morphiniques periopératoires. Le critère principal de jugement était la consommation de morphine à J1 post opératoire. Les données sont exprimées en médiane ou pourcentages.
  • Résultats : 33 patients ont été inclus dans le groupe OFA durant la période de l'étude contre 36 dans le groupe contrôle, sans différences statistique entre les 2 groupes. La consommation de morphine totale était significativement diminuée dans le groupe OFA à J1 (0,78 mg/Kg [0,16-1,5] contre 1,07 mg/Kg [0,60-1,54] dans le groupe contrôle) et à J3 (0,9 mg/Kg [0,07-1,73] vs 1,39 mg/Kg [0,46-2,32]). La capacité à se lever dans les 24 premières heures était augmentée dans le groupe OFA par rapport au groupe contrôle (90.9% vs 66.1%). Nous n’avons pas observé de différences entre les 2 groupes sur les évaluations visuelles analogiques de douleur à J1 et à J3, ni sur l'occurrence des effets secondaires liés à la morphine.
  • Discussion :
  • Conclusion : Dans cette étude, un protocole d'OFA est associé à une diminution de la consommation de morphine en salle de réveil et sur les 3 premiers jours post opératoires après une arthrodèse vertébrale postérieure pour des scolioses idiopathiques de l'adolescent. Ceci est associé à une meilleure réhabilitation précoce avec un lever des J1.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Efficacité de l’injection intrathécale peropératoire de morphine sur la douleur et la récupération fonctionnelle post-opératoire chez les patients opérés d'une arthrodèse lombaire  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  V. LAMAS (Dijon) 

Auteur(s) :   X. CHIFFOLOT (Dijon),  P. ALIXANT (Dijon)

 

Abstract : Efficacité de l’injection intrathécale peropératoire de morphine sur la douleur et la récupération fonctionnelle post-opératoire chez les patients opérés d'une arthrodèse lombaire

  • Introduction : La chirurgie rachidienne, en particulier d'arthrodèse, est pourvoyeuse d’importantes douleurs post opératoires. L’injection intrathécale de morphine permet de contrôler efficacement la douleur en agissant directement sur les centres de la douleur dans le système nerveux central. Nous avons étudié l’efficacité de l’injection intrathécale peropératoire de morphine puis sa sécurité chez des patients opérés d’une arthrodèse lombaire.
  • Méthodes : 60 patients opérés d’une arthrodèse lombaire par voie postérieure ont été inclus dans cette étude prospective randomisée monocentrique et répartis selon deux groupes A : « Injection Intrathécale de Morphine » (ITM) ou B : « Groupe Témoin ». Le critère de jugement principal était la réduction de la douleur post-opératoire. Les critères de jugement secondaires comprenaient l’évaluation de la tolérance et de la récupération fonctionnelle.
  • Résultats : Concernant le critère de jugement principal : la douleur post opératoire immédiate était en moyenne de 0,3/10 dans le groupe A et 1,0/10 dans le groupe B (non significatif (p = 0,11), de même à J1 post-opératoire (1,3/10 vs 1,9/10 p = 0,23). En SSPI et dans le service, les patients du groupe A ont été significativement moins nombreux à consommer de la morphine : 83 % versus 53 % p = 0,012, et 87 % versus 63 % p = 0,037. Concernant la tolérance, il n’y avait pas de différence significative entre les deux groupes. La récupération fonctionnelle a été significativement plus précoce chez les patients du groupe A. Enfin, le retour à domicile a été possible en moyenne plus rapidement pour les patients du groupe A.
  • Discussion : La douleur post-opératoire semble réduite par la morphine intrathécale, sans que nous n’ayons pu retrouver une différence significative. Les suites post-opératoires ont toutefois été plus simples, tant dans la consommation d’antalgiques que dans les capacités de récupération fonctionnelle. Il s’agit d’un geste simple puisque la dure-mère est visible. Aucun effet indésirable grave n’a été comptabilisé.
    Par ailleurs, le délai de sortie de la structure de soins montre une différence non significative entre les deux groupes, mais le devient (p = 0,02) en excluant une sortie à J6 pour attente de convalescence.
  • Conclusion : L’effectif n’a pas permis de retrouver une réduction significative de la douleur post-opératoire après injection de morphine intrathécale per opératoire, bien que nos résultats semblent le suggérer sans augmentation de la iatrogénie. De même, la récupération fonctionnelle des patients semble avoir été accélérée par l’ITM, ce qui pourrait constituer un outil supplémentaire à la Récupération Améliorée après Chirurgie (RAAC).
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Effet du décubitus ventral sans remplissage lors de la chirurgie rachidienne sur la variation de la pression pulsée.  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  I. GHANEM () 

Auteur(s) :   H. JABBOUR (Beyrouth),  M. ABOU HAIDAR (Beyrouth),  A. ASSI (Beirut, LIBAN)

 

Abstract : Effet du décubitus ventral sans remplissage lors de la chirurgie rachidienne sur la variation de la pression pulsée.

  • Introduction : Pulse pressure variation (PPV) is used to indicate fluid responsiveness in supine patients under mechanical ventilation (1) and its use has been validated in the prone position as well (2,3). The aim of this study was to assess the changes in PPV induced by prone positioning without any volume expansion in patients undergoing elective spinal surgery.
  • Méthodes : After IRB approval 76 subjects aged 12 to 70, scheduled for elective spine surgery were included in this prospective and observational study. No volume expansion was applied and all patients received the same standardized protocol of general anesthesia with propofol TCI, and sufentanyl boluses. One dose of rocuronium 0.6mg/kg was used to facilitate tracheal intubation. Hemodynamic measurements (systolic arterial pressure (SAP), diastolic arterial pressure (DAP), mean arterial pressure (MAP), heart rate (HR), SpO2) were taken before (T0) and after induction of anesthesia (T1). A radial arterial line was placed after intubation to all patients and hemodynamic measurements as well as PPV were measured (T2). Then patients were placed in prone position (one chest bolster and 2 pelvic supports) 10 minutes later hemodynamics and PPV were measured(T3). Patients requiring vasoactive drugs and or volume expansion were excluded. Hemodynamic variables between the 4 times of measurements were compared using ANOVA test, a paired t test was used to compare the means of PPV between supine and prone positions, p<0.05 was considered statistically significant.
  • Résultats : 28 patients that needed vasoactive drugs were excluded. Anesthesia induction produced significant decrease in SAP, MAP and DAP with no effect on HR and SpO2. Prone positioning did not produce any significant changes in SAP, MAP, DAP, HR and SpO2. A significant difference was found between the values of PPV in the supine (Mean=10.5, SD=4.5) and the prone position (Mean=15.2, SD=7.1); conditions t = -4.15 (p<0.001) (figure). The mean increase in PPV was found to be 4.66%.
  • Discussion :
  • Conclusion : Prone position without prior volume expansion induces a significant increase in PPV with no changes of arterial blood pressures and heart rate.

    References:
    (1) Ann Fr Anesth Réanimation. 2010;29(6):452-63.
    (2) Br J Anaesth. 2010;104(4):407-13.
    (3) Br J Anaesth. 2013;110(5):713-20.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Valeur diagnostic de la culture de liquide de redon dans le diagnostic précoce d’infection du site opératoire après chirurgie du rachis.  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  N. RINGEVAL () 

Auteur(s) :   A. PERRIN (Lomme),  P. WEYRICH (Lomme),  D. CORDONNIER (Lomme)

 

Abstract : Valeur diagnostic de la culture de liquide de redon dans le diagnostic précoce d’infection du site opératoire après chirurgie du rachis.

  • Introduction : L’infection du site opératoire est un problème grave en chirurgie du rachis. La voie postérieure lombaire nécessite une incision à proximité du périnée qui peut être source d’infection. Le diagnostic de sepsis post opératoire aigu est difficile car les signes cliniques et biologiques sont souvent pauvres. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’aide que pouvait apporter la culture du liquide de redon chez les patients opérés du rachis. Nous pensons que ce dernier, s’apparentant à un prélèvement profond, apporterait un résultat plus fiable qu’une culture d’extrémité de redon dont de nombreuses études ont montré les limites.
  • Méthodes : Nous avons réalisé une étude observationnelle, monocentrique, rétrospective. 618 patients opérés avec mise en place d’un redon ont été analysés. Pour chaque cas était recueilli l’âge, le sexe, le score ASA (American Society Anesthesiologists), le type de pathologie (dégénérative, traumatique, tumorale), le niveau de la chirurgie (cervical, thoracique, lombaire), le type d’intervention, la durée opératoire, la température, la cinétique de la CRP, l’aspect de la cicatrice, le résultat de la culture de liquide de redon, le résultat des prélèvements bactériologiques peropératoires en cas de reprise chirurgicale.
  • Résultats : La sensibilité de la culture de liquide de redon était de 25.7% (IC95% = [12.5% ; 43.3%]), la spécificité était de 96.9% (IC95% = [95.2% ; 98.1%]). La valeur prédictive positive était de 33.3% (IC95% = [16.5% ; 54.0%] et la valeur prédictive négative était de 95.6% (IC95% = [93.6% ; 97.1%]).
  • Discussion : Les résultats montrent que la culture de liquide de redon après l’intervention peut être un apport intéressant dans le diagnostic d’infection du site opératoire. Sa grande spécificité en fait un outil de choix dans ce contexte où la prise de décision de reprise chirurgicale peut être difficile et ne repose que sur un faisceau d’arguments. En revanche sa faible sensibilité ne permet pas à cet examen d’en imposer à lui seul pour une reprise chirurgicale. Des analyses statistiques sont en cours pour évaluer la pertinence d’un score combiné incluant également la cinétique de la CRP, la température et l’aspect de la cicatrice dans la prise de décision.
  • Conclusion : Cet examen biologique semble utile dans le diagnostic d’infection du site opératoire. Son utilisation combinée à d’autres paramètres cliniques et biologiques pourrait apporter une aide précieuse dans la prise en charge de ces patients. Des analyses statistiques complémentaires sont en cours et seront présentées au congrès.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Résultats radiologiques préliminaires d’une méthode d’ostéosynthèse percutanée courte avec vissage pédiculaire de la vertèbre fracturée des traumatismes rachidiens thoraciques et lombaires non neurologiques. Note technique.  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  D. GIBER (Paris) 

Auteur(s) :   P. COUDERT (Creteil),  B. THIEBAUT (Paris),  N. BOCAHUT (Paris),  M. ZOGHLAMI (Asnières sur Seine),  F. ROUBINEAU (Creteil),  C. FLOUZAT-LACHANIETTE (Creteil),  A. DUBORY (CRETEIL)

 

Abstract : Résultats radiologiques préliminaires d’une méthode d’ostéosynthèse percutanée courte avec vissage pédiculaire de la vertèbre fracturée des traumatismes rachidiens thoraciques et lombaires non neurologiques. Note technique.

  • Introduction : La prise en charge chirurgicale des fractures non neurologiques du rachis thoraco-lombaire et lombaire n’est pas codifié concernant les moyens de correction de la cyphose vertébrale et l’étendue du montage. Avec l’essor de la chirurgie mini invasive, de nouvelles techniques chirurgicales sont mises au point avec des disparités de coût dans le matériel utilisé. L’objectif de ce travail a été d’évaluer la pertinence radiologique d’une technique de réduction-ostéosynthèse percutanée courte avec vissage pédiculaire de la fracture chez des patients victimes d’une fracture vertébrale thoraco-lombaire ou lombaire.
  • Méthodes : 38 patients (18 femmes et 20 hommes) ont été prospectivement inclus dans cette étude prospective multicentrique. L’âge moyen était de 39 ans (16-65). Le montage percutané consistait à une fixation monoaxiale percutanée allant de la vertèbre sus à la vertèbre sous-jacente à la fracture elle-même traitée par vissage pédiculaire mono axial long si possible bi-cortical. La réduction de la fracture était obtenue par une translation sagittale des vis pédiculaires sur une tige pré-cintrée en fonction de la localisation vertébrale puis complément de cintrage in situ. Les critères radiologiques étudiés étaient les suivants : l’angulation régionale traumatique (ART), la cyphose régionale (CR), la cyphose vertébrale (CV), l’angulation régionale traumatique le taux de compression du mur vertébral antérieur (TCMVA), la consolidation osseuse de la fracture et la fusion intervertébrale. L’équilibre sagittal post-opératoire a aussi été étudié (C7 Barrey ratio, gite sagittale en C7) Les mesures radiologiques étaient réalisées en préopératoire puis en postopératoire à J3, J45, J+3 mois, J+6mois et au dernier recul.
  • Résultats : Le recul moyen est de 18 mois. Les vertèbres de la charnière thoraco lombaire étaient les plus atteintes T12 n=7 L1 n=15 L’ART préopératoire était en moyenne de 14° et de -1° en post opératoire. La CR préopératoire était en moyenne de 14° et de -2,4° en post opératoire. La CV préopératoire était en moyenne de 16° et de 2° en post opératoire. Le TCMVA était en moyenne de 31% et de 6% en post opératoire. Au dernier recul une perte de correction de la CR de 2° était retrouvée.
  • Discussion :
  • Conclusion : Le vissage percutané de la vertèbre fracturée associée à une fixation courte permet une réduction de la fracture et la pérennité de cette réduction dans le temps tout en présentant des avantages économiques majeurs par rapport aux techniques très onéreuses de kyphoplastie.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Analyse de la variation de la lordose lombaire et de l’angle discal L5S1 après ALIF par 3 types de cages. Etude prospective  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  A. LEGLISE (Pessac) 

Auteur(s) :   F. BAUDELLE (bordeaux),  S. BOURRET (bordeaux),  W. THOMPSON (bordeaux),  A. COGNIET (bordeaux),  J. LE HUEC (Bordeaux)

 

Abstract : Analyse de la variation de la lordose lombaire et de l’angle discal L5S1 après ALIF par 3 types de cages. Etude prospective

  • Introduction : L’Anterior Lumbar Inter Body Fusion (ALIF) est une technique chirurgicale permettant de traiter les discopathies inflammatoires à l’origine de lombalgies invalidantes. L’ALIF a pour but de restaurer une lordose lombaire post opératoire la plus proche de la lordose lombaire théorique. L’objectif de notre étude est d’étudier l’évolution des paramètres rachidiens selon la lordose de l’implant après ALIF.
  • Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective incluant 50 patients ayant bénéficiés d’une ALIF L5S1. Les paramètres mesurés en préopératoire, post opératoire immédiat et à 2 ans sont : la lordose lombaire L5S1, l’angle discal L5S1 et les paramètres pelviens (IP, PT). Les mesures ont été réalisées sur les EOS full spine de profil à l’aide du logiciel KEOPS. 3 implants différents en peek ont été analysés. La cage antérieure Idys (Clariance, France) de 6°, 10°, 14° ou 18°, avec plaque intégrée. La cage antérieure perimeter (Medtronic, memphis, USA) de 8°et 12° et la cage statur-L (FbC Device, danemark) ayant une mobilité permettant une lordose variant de 7° à 22°.
  • Résultats : Quelques soit l’implant mise en place la lordose lombaire post opératoire est améliorée et quasi identique à la lordose lombaire théorique calculée selon les formules récemment publiées. Aucune corrélation entre la lordose de l’implant et la lordose L5S1 ni entre la lordose de l’implant et l’angle discal L5S1 n’est retrouvée, et ce pour les 3 implants étudiés. Dans les 3 groupes, l’angle discale L5S1 et la lordose lombaire L5S1 reste constants au cours des deux années de suivis. On ne note pas de perte de hauteur discale au cours du temps.
  • Discussion : L’ALIF permet de redonner de la hauteur discale et de libérer le foramen en arrière. La lordose de la cage n’influence pas la lordose L5S1 ni l’angle discal post opératoire. Cette étude suggère que la position antérieure de cage et sa hauteur permettent la remise en tension de l’annulus et des structures ligamentaires sans décoapter les facettes articulaires. Lorsque la cage est antérieure, cela replace le centre de rotation intervertébral proche de la physiologie ce qui permet une restitution spontanée de la lordose. La cage statur-L à lordose variable permet une meilleure assise de l’implant sur les plateaux mais n’apporte pas une meilleure lordose L5S1. La cage Idys est solidaire de la plaque ce qui oblige à positionner la cage le plus antérieur possible.
  • Conclusion : L'ALIF restaure l'équilibre pelvien économique de façon indirecte grâce à la restauration de la hauteur discale.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Analyse d’une série consécutive de 500 échecs de chirurgie lombaire en pathologie lombaire non traumatique  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  J. ALLAIN (Paris) 

Auteur(s) :  

 

Abstract : Analyse d’une série consécutive de 500 échecs de chirurgie lombaire en pathologie lombaire non traumatique

  • Introduction : Analyser nos échecs, conséquences ou non de nos erreurs est indispensable pour améliorer nos pratiques. Nous avons prospectivement analysé pendant 7 ans et demi chaque dossier de consultants pour échec d’une chirurgie lombaire préalable afin de tenter d’en déterminer l’origine. Les dossiers trop incomplets (absence du compte-rendu opératoire ou de radiographies pré-opératoires), la pathologie traumatique et les tassements ostéoporotiques étaient exclus.
  • Méthodes : L’échec chirurgical était défini comme l’absence d’amélioration de sa symptomatologie préopératoire jugée comme significative par l’opéré après un délais postopératoire supérieur à 6 mois (Groupe 1) ou par une dégradation précoce, soit dans les 3 années suivant l’intervention initiale d’une amélioration transitoire aboutissant pour l’opéré à un état fonctionnel jugé comme équivalent voir pire à la situation initiale (Groupe 2). Dans les 2 cas, l’ODI devrait être supérieur à 40%.
  • Résultats : 500 échecs, (202 Groupe 1 pour 298 Groupe 2) ont été inclus parmi un peu plus de 2800 nouveaux consultants sur une période de 7 ans. Les diagnostics initiaux ayant aboutit à l’indication chirurgicale était une hernie discale ou récidive, une discopathie, un rétrécissement canalaire, un spondylolisthesis dégénératif ou isthmique, une scoliose ou un déséquilibre sagittal.
    L’acte opératoire initial était une décompression discale et/ou osseuse isolée (302), une arthrodèse avec décompression postérieure (134) ou sans (52) ou une arthroplastie (12). L’indication à une ré-intervention a été retenue pour 202 des 500 consultants. 174 ont finalement été réopérés (28 refus ou perdus de vue).
    L’origine de l’échec était une erreur manifeste d’indication chirurgicale (n=77), une erreur technique (n=75), une complication chirurgicale (exemple : infection ou instabilité par fracture d’isthme post-décompression) (n=53), une lombalgie discogénique après herniectomie pour sciatique (47), une dégradation d’étages adjacents (n=42), une pseudarthrodèse (n=41) ou une récidive de hernie (6).159 échecs, dont certain patients en recherche de bénéfices secondaires, n’avaient soit pas d’explication avec une imagerie jugée comme satisfaisante, soit liés à une pathologie considérée comme indépendante de l’intervention initiale (exemple : 2ème hernie discale).
  • Discussion :
  • Conclusion : l’analyse de nos échecs chirurgicaux en pathologie lombaire atraumatique doit nous permettre d’en limiter l’incidence. En effet, un premier groupe de ces mauvais résultats est facilement expliqué par une erreur manifeste d’indication chirurgicale ou une insuffisance technique (environ 1/3 des cas). Un second groupe correspond à la survenue d’une complication, ou d’une pseudarthrodèse. Les troisièmes et quatrièmes groupes (poursuite de la dégradation rachidienne ou échec non expliqué) expliquent que nous ne parviendrons jamais à 100% de bons résultats dans cette chirurgie.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

ACCIDENTS DE TRAVAIL LOMBAIRES SUR ETAT ANTÉRIEUR : IMPUTABILITÉ DES SÉQUELLES ET RÉPARATION  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  H. KAZIZ () 

Auteur(s) :   M. BEN AYECHE (Sousse, TUNISIE),  N. NAOUAR (Sousse),  C. FOURATI (sfax, TUNISIE),  W. CHERMITI (Sousse),  M. TRIKI (Sousse)

 

Abstract : ACCIDENTS DE TRAVAIL LOMBAIRES SUR ETAT ANTÉRIEUR : IMPUTABILITÉ DES SÉQUELLES ET RÉPARATION

  • Introduction : La pathologie lombaire post-traumatique est reconnue comme étant un important problème de santé au travail avec un impact économique très important et un absentéisme prolongé. Elle constitue l’une des premières conséquences des accidents du travail et peut survenir sur un rachis portant des lésions dégénératives ou congénitale qui peuvent être jusque là asymptomatiques et méconnues.
    L'objectif de ce travail est d'évaluer les séquelles des traumatismes lombaires secondaires à des accidents du travail chez des patients ayant un état antérieur, ainsi de leur réparation juridique à travers une série comportant des patients adressés pour expertise médicale par les médecins de la caisse nationale d’assurance maladie (CNAM).
  • Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective, sur une période de 6 ans, allant de 2012 à 2017, à partir des dossiers des patients victimes d’accidents du travail entrainant des traumatismes lombaires adressés pour expertise médicale, en vue d’évaluation des séquelles, par les médecins de la caisse nationale d’assurance maladie (CNAM).
  • Résultats : Sur les 56 expertises médicolégales, nous avons trouvé 49 patients de sexe masculin, contre 7 de sexe féminin, avec une moyenne d’âge de 42 ans.

    Le secteur professionnel le plus touché était le domaine du bâtiment, suivi par le secteur du textile.

    Les accidents du travail sont survenus à l’occasion d’une manutention lourde (44,6%), une chute de hauteur variable, (42,8%) et suite à un faux mouvement.

    Dans notre étude, la durée moyenne d’incapacité temporaire (ITT) était de 180,4 jours, avec des extrêmes de 30 et 1092 jours.

    L’estimation du taux d’incapacité permanente partielle(IPP) des victimes proposé par l’expert variait entre 0 et 25%.

    Le reclassement professionnel a été indiqué chez trois patients présentant des lombalgies importantes.
  • Discussion : Les victimes de traumatismes lombaires lors des accidents de travail, sont de profil varié, mais généralement, il s’agit d’adultes jeunes, de sexe masculin, en pleine activité socioprofessionnelle.

    Quant à L’imputabilité des séquelles éventuelles du traumatisme lombaire, elle doit tenir compte de l’existence ou non d’un état antérieur pouvant être décompensé.

    L’IPP conséquente est variable, selon le bilan traumatique et l’état antérieur du rachis, ce qui constitue une véritable problématique d’insatisfaction des victimes de leur réparation administrative par la CNAM d’où les recours judiciaires fréquents.
  • Conclusion : La complexité de la réparation des patients présentant des lombalgies secondaires aux accidents du travail réside dans l’évaluation du dommage lombaire imputable au traumatisme.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Résultats cliniques et retour au sport après reconstruction isthmique chez les sportifs de haut niveau  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  F. DEVRIESE (Asnières) 

Auteur(s) :   E. SARI-ALI (Paris),  H. PASCAL-MOUSSELLARD (Paris)

 

Abstract : Résultats cliniques et retour au sport après reconstruction isthmique chez les sportifs de haut niveau

  • Introduction : Dans la littérature, 20% des athlètes présentent une lyse isthmique siégeant le plus souvent en L5. Une reconstruction chirurgicale de l’isthme a été proposée dans le traitement des lyses isthmiques symptomatiques invalidantes. Les résultats de cette technique ont été évalués dans la population générale, mais à notre connaissance, très peu d’études ont évalué les résultats de cette technique chez le sportif de haut niveau. L’objectif de ce travail était d’évaluer les résultats de la reconstruction isthmique chirurgicale dans une population de sportifs de haut niveau.
  • Méthodes : 11 patients, sportifs de haut niveau, ont été opérés selon la technique de Buck entre octobre 2006 et juin 2016. L’âge moyen au moment de l’intervention était de 21,6 ans. Les patients présentaient une lyse isthmique symptomatique associée ou non à un spondylolisthésis de bas grade. Le recul moyen était de 52,8 mois (4,4 ans). Ils ont été revus rétrospectivement. Le délai de reprise de l’activité sportive et le niveau au dernier recul ont été analysés. Les résultats cliniques (ODI et EVA) et la fusion osseuse (scanner) étaient évalués.
  • Résultats : Au dernier recul, 6 patients avaient repris le sport à haut niveau (54,5%) : 4 au même niveau (36,4%) et 2 patients (18,2%) à un niveau inférieur. Le délai moyen de reprise du sport était de 6 mois. 5 patients n’avaient pas repris le sport en compétition. Le score d’Oswestry moyen passait de 42% en pré-opératoire à 7% en post-opératoire. L’EVA moyenne passait de 6,3/10 en pré-opératoire à 1,5/10 en post-opératoire. Un cas de pseudarthrose unilatérale a été retrouvé.
  • Discussion : Les résultats cliniques en terme d’ODI et d'amélioration de la douleur sont bons et concordants avec la littérature. Cependant, la reconstruction isthmique ne permet la reprise du sport à haut niveau que dans un peu plus de la moitié des cas et à un même niveau que dans 1/3 des cas. Le délai de reprise après chirurgie est de 6 mois en moyenne.
  • Conclusion : La reconstruction isthmique par vissage direct chez les athlètes permet une reprise du sport à haut niveau dans la moitié des cas dans un délai de 6 à 12 mois ; ainsi qu’une nette amélioration des scores cliniques fonctionnels avec un taux de fusion satisfaisant.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

HEMATOME RETRO-PHARYNGIEN APRES ARTHRODESE CERVICALE ANTERIEURE Date de survenue et facteurs favorisants. Etude d’une série rétrospective de 499 cas consécutifs.  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  A. BLAMOUTIER (Cesson Sévigné) 

Auteur(s) :   S. DIABIRA (ST GREGOIRE),  P. BACON (ST Gregoire),  D. BREITEL (Rennes)

 

Abstract : HEMATOME RETRO-PHARYNGIEN APRES ARTHRODESE CERVICALE ANTERIEURE Date de survenue et facteurs favorisants. Etude d’une série rétrospective de 499 cas consécutifs.

  • Introduction : L’hématome rétro-pharyngien est une complication grave de la chirurgie cervicale antérieure. Il survient classiquement lors des douze premières heures. Les circonstances favorisantes d apparition sont décrites après une chirurgie majeure chez des patients ayant une comorbidité importante. L’objectif principal de ce travail est d’étudier la date précise de survenue de l’hématome. L’objectif secondaire est de chercher les facteurs de risque de son apparition.L’hypothèse de travail est qu’un hématome peut survenir chez n’importe quel patient et à n’importe quel moment.
  • Méthodes : Une série rétrospective monocentrique consécutive de 499 patients opérés de 2005 à 2017 a été revue. Les critères d’inclusion étaient : les patients opérés pour hernie discale, uncarthrose ou sténose. Les critères d’exclusion étaient les tumeurs, infections ou traumatismes.
    L’heure de survenue des premiers symptômes et de la reprise étaient spécifiées. Les différents facteurs de risque ont été étudiés isolément et en groupe : ASA, antécédent de trouble hémostatique, BMI, indication de l’intervention, nombre de niveaux opérés, type d’intervention (discectomie, corporectomie, ostéosynthèse). Une étude univariée et multivariée a été réalisée.
  • Résultats : 384 patients ont été opérés pour une hernie discale ou une uncarthrose, 115 patients pour une sténose. 441 ont été opérés sur un ou deux niveaux, 58 sur trois ou quatre niveaux. Tous ont eu une ostéosynthèse et un drainage.
    3 patients (0.59%) ont eu un hématome nécessitant une reprise chirurgicale en urgence. Les premiers symptômes étaient apparus à H+20, 21 et 26. La reprise chirurgicale était survenue entre deux et quatre heures après l’apparition des premiers symptômes. Tous étaient ASA 1, opérés d’une hernie discale ou d’une uncarthrose sur un ou deux niveaux. Aucun facteur de risque n’a été trouvé.
  • Discussion : Tous les hématomes étaient survenus au-delà de 20 h ce qui est inhabituel par rapport aux données de la littérature. Les facteurs de risque habitiels (multi-niveaux et ASA>3). n’étaient pas trouvés. Confirmant l’hypothèse de travail, un hématome peut survenir à distance de l’opération, indépendamment de la complexité de la chirurgie. Ces constatations ne remettent pas en cause la chirurgie ambulatoire (hospitalisation de 12 heures) mais elles mettent l’accent sur la nécessité d’une information précise du patient ayant ce type de chirurgie.
  • Conclusion : La survenue d’un hématome retro-pharyngien est imprévisible et peut survenir à distance de la chirurgie même en cas de procédure simple.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Morbi-Mortalité précoce des fractures de l’odontoïde  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  N. BRONSARD (Nice) 

Auteur(s) :   L. BARRESI (Cagnes sur mer),  H. DARMANTÉ (Nice),  F. DE PERETTI (Nice),  N. BRONSARD (Nice)

 

Abstract : Morbi-Mortalité précoce des fractures de l’odontoïde

  • Introduction : La fracture de l’odontoïde est très fréquente chez les personnes âgées et la mortalité est élevée. Le but de cette étude est d'évaluer le traitement conservateur des fractures non déplacées et le traitement chirurgical des fractures déplacées chez les patients âgés de plus de 70 ans.
  • Méthodes : Etude observationnelle monocentrique prospective incluant les fractures de l’odontoïde (type II) de 2014 à 2017 du patient de plus de 70 ans. Un traitement orthopédique avec une immobilisation rigide pendant 3 mois était proposé en cas de déplacement < 2 mm (groupe non déplacé: NDG) et un vissage antérieur en cas de déplacement > 2 mm (groupe déplacé: DG). Le critère de jugement principal était le taux de mortalité à 3 mois.
  • Résultats : Soixante dix-neuf patients, dont 46 femmes, d’âge moyen 85 ans (70 à 105) ont présenté une fracture de l’odontoïde, non déplacée dans 36 cas et déplacée dans 43. Vingt patients présentant une fracture déplacée ont été contre-indiqués pour la chirurgie et six (14%) sont décédés avant 24 heures. A 90 jours post-fracture, il y avait 11% de décès chez les patients ayant une fracture non déplacée (groupe non opéré), 18% de décès par troubles respiratoires chez les patients opérés (fracture déplacée non contre-indiquée pour la chirurgie), et 45% de décès chez les patients contre-indiqués malgré une fracture déplacée. À 6 mois, il y avait 40% de pseudarthrose pour les fractures non déplacées, 36% pour les fractures déplacées opérées, et 100% pour les fractures déplacées contre-indiquées.
  • Discussion : Cette étude montre qu’une fracture de l’odontoïde est un événement grave. Si la fracture n’est pas déplacée, le taux de décès est 11% à 3 mois. Si le fracture est déplacée et que le patient est contre-indiqué pour la chirurgie, le taux de décès est de 45%. La chirurgie par voie antérieure en cas de fracture déplacée, se complique dans 1 cas sur 5 de troubles respiratoires à l’origine de décès. La mortalité est élevée quel que soit le traitement entrepris. Le caractère déplacé majore la morbi-mortalité.
  • Conclusion : A la lumière des résultats de cette étude, il apparaît nécessaire de comparer, pour les fractures déplacées, le traitement orthopédique au traitement chirurgical et au sein du groupe de patients opérés, la voie antérieure à la voie postérieure.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Intérêt de l'IRM dynamique dans la prise en charge de la myélopathie cervico-arthrosique: à propos de 99 cas  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  A. TOQUART (Marseille) 

Auteur(s) :   S. PROST (Marseille),  K. FARAH (MARSEILLE 5E ARRONDISSEMENT),  P. TROPIANO (Marseille),  B. BLONDEL (Marseille),  S. FUENTES (MARSEILLE 5E ARRONDISSEMENT)

 

Abstract : Intérêt de l'IRM dynamique dans la prise en charge de la myélopathie cervico-arthrosique: à propos de 99 cas

  • Introduction : La prise en charge chirurgicale des myélopathies cervico-arthrosiques reste difficile et le choix du nombre de niveaux à décomprimer reste sujet à discussion. La sténose canalaire pouvant être aggravée par des phénomènes dynamiques, il semble logique d’obtenir des acquisitions IRM dynamiques (neutre, flexion et extension). L’objectif de cette étude était donc d’étudier l'intérêt de l'IRM dynamique préopératoire et son influence sur la prise en charge chirurgicale des myélopathies cervico-arthrosiques.
  • Méthodes : Un total de 99 patients opéré d'une myélopathie cervico-arthrosique était ainsi inclus de façon prospective et analysés rétrospectivement. Chez 35 patients une IRM cervicale standard était réalisée et pour 64 des acquisitions dynamiques étaient obtenues. Pour chaque patient, la présence d’un hypersignal médullaire modifié ou non par la position du rachis cervical était recherché, ainsi que le nombre de niveaux sténosés. Les 2 groupes étaient finalement comparés en termes de stratégie chirurgicale.
  • Résultats : 99 patients étaient inclus dans l'étude avec un âge moyen de 63 ans. Les groupe IRM standard et IRM dynamiques étaient comparables concernant l'âge, le sexe, la répartition des voies d'abord et les scores cliniques pré opératoires (p>0.05). Dans le groupe IRM dynamique, 2.6 niveaux étaient décomprimés en moyenne alors que dans le groupe IRM standard, 2 niveaux étaient décomprimés en moyenne (p=0.008). Dans le groupe IRM dynamique, l’hypersignal médullaire était plus visible en flexion et le nombre de niveau sténosé plus important en extension. Au sein de ces 65 patients, 64% avaient un nombre de niveaux comprimés plus important en extension et 84% ont bénéficiés d’une décompression correspondant aux nombres de niveaux comprimés en extension.
  • Discussion : Dans le groupe IRM dynamique, l’hypersignal médullaire était plus visible en flexion et le nombre de niveau sténosé plus important en extension. Au sein de ces 65 patients, 64% avaient un nombre de niveaux comprimés plus important en extension et 84% ont bénéficiés d’une décompression correspondant aux nombres de niveaux comprimés en extension.
  • Conclusion : L'IRM dynamique a donc toute son importance dans le bilan préopératoire d'une myélopathie, en termes de diagnostic mais aussi de prise en charge. La réalisation de cet examen peut permettre de ne pas méconnaitre un niveau qui ne serait pas sténosé en position neutre, mais le serait en extension, et qui pourrait ainsi être responsable d’une persistance voire d’une aggravation de la symptomatologie à plus long terme.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min