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Détail de la session

lundi 11 novembre 2019
16h29 - 18h00 (7 min)

Communications orales - Hanche

Modérateur(s) : 
 N. BONIN (Lyon),  A. FERREIRA (Lyon)

Registre Multicentrique National de Prothèses Totales de Hanche : à propos de 39 112 inscriptions  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  C. DELAUNAY (Longjumeau) 

Auteur(s) :   N. FANKHAUSER (Berne)

 

Abstract : Registre Multicentrique National de Prothèses Totales de Hanche : à propos de 39 112 inscriptions

  • Introduction : Un registre multicentrique des prothèses totales de hanche (PTH) a été créé en 2006 et ses résultats sont communiqués sous la forme d’un rapport tous les 2 ans. Le but de ce travail était de présenter les résultats du dernier rapport 2017.
  • Méthodes : Du 1er janvier 2006 au 31 décembre 2017, le registre a colligé 35 085 PTH 1aires (âge moyen de 71 ans), réalisées chez 57% de femmes, essentiellement pour coxarthrose primitive (75%), fracture du col (7,7%), nécrose et dysplasie (4,5%). Sur la même période, 4 027 premières reprises de PTH (âge moyen, 72 ans) ont été implémentées, chez 57% de femmes, essentiellement pour descellement aseptique (45%), luxation (12%) et fracture péri-prothétique (10,5%). Parmi les 1ères reprises de PTH, 434 (11% des 4 027 révisions) correspondaient à des PTH 1aires déjà inscrites au registre (1,2%). Les résultats ont été analysés en utilisant l’indice de révision pour cent composants observés-année (Revp100COA). Cet indice est dans les normes internationales s’il reste inférieur à 1,3 (Labek et al, 2011).
  • Résultats : l’Indice de Rev100COA global 2017 était de 0,31 (Intervalle de Confiance à 95%, 0,28-0,34) à un recul moyen de 4 ans. Il était de 0 pour les resurfaçages, 0,16 pour les PTH hybrides, 0,26 pour les PTH cimentées et 0,37 pour les PTH non cimentées ; 0,27 pour les cupules acétabulaires standards et 0,39 pour les cupules à double mobilité ; 0,09 pour les couples métal-métal, 0,28 pour le couple acier-polyéthylène (PE), 0,31 pour alumine-PE, 0,32 pour alumine-alumine et 0,38 pour CoCr-PE. A ce jour, 3 implants (1 cupule, 1 tige cimentée et 1 tige non cimentée modulaire) présentaient un indice de Rev100COA supérieur à 2 et sont sous surveillance.
  • Discussion : La tenue de registres nationaux est une mission tout récemment imposée par les pouvoirs publics aux Conseils Nationaux professionnels. Pour la chirurgie orthopédique, priorité est donnée à certains dispositifs médicaux implantables (DMI), en particulier les PTH et surtout les PTG. L’absence de soutien rencontré par ce registre au niveau de certaine société de spécialité et par les pouvoirs publics a fortement freiné son développement et sa crédibilité, expliquant sa faible couverture nationale (3%) et l’absence de motivation pour la création d’un registre des PTG.
  • Conclusion : Malgré une très faible couverture nationale, et après 12 ans d’existence, ce registre multicentrique permet cependant de conduire des analyses comparatives entre techniques chirurgicales et implants. Son développement futur ne tient plus qu’à l’implication des professionnels.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Influence du Body Mass Index dans la survie des prothèses du membre inférieur - Etude de registre  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  B. BOYER (St Etienne) 

Auteur(s) :   B. BORDINI (Bologne),  D. CAPUTO (Bologne),  T. NERI (St Etienne),  S. STEA (Bologne),  A. TONI (Bologne)

 

Abstract : Influence du Body Mass Index dans la survie des prothèses du membre inférieur - Etude de registre

  • Introduction : L’Indice de Masse Corporelle (Body Mass Index, BMI) est utilisé par l’Organisation Mondiale de la Santé pour quantifier l’obésité. Alors que l’on sait que l’obésité influence la survenue de l’arthrose et du diabète de type 2, son effet sur la survie des implants est toujours sujette au débat, avec des résultats discordants d’études aussi bien cliniques que de registre, de même que des « méta-analyses ».
    D’autres facteurs tels le sexe ou le statut diabétique pourraient pondérer ou masquer l’effet du BMI sur la survie des implants.
    Notre hypothèse était que le BMI influence la survie des prothèses de hanche et de genou, une fois les résultats rendus indépendants du sexe ou du statut diabétique.
  • Méthodes : Une étude de registre a été construite sur 30733 Prothèses Totales de Hanche (PTH), 28483 Prothèses Totales de Genou (PTG), 3754 Prothèses UniCompartimentales (PUC) et 649 Prothèses Charnières (PC), posées entre le 01/01/2003 et le 31/12/2015. Le suivi moyen était de 5,5 ans.
    Chaque type d’arthroplastie a été testée vis-à-vis de l’âge à l’implantation, le sexe du patient, le statut diabétique, les caractéristiques des implants et plus particulièrement le BMI, en prenant en compte le sexe et le statut diabétique.
  • Résultats : Le sexe avait une forte influence sur les résultats, en défaveur des hommes. Le jeune âge à la pose était également un facteur défavorable, particulièrement sur le descellement aseptique. Le diabète avait une influence sur la survie des PTH, mais son influence sur le descellement septique de PTG n’a pas pu être démontrée (p=0,065). Un insert à plateau mobile et/ou une PTG à conservation de LCP étaient des facteurs de risques de révision. Le poids influençait la survie des PTH, particulièrement en ce qui concerne le descellement aseptique, mais n’avait pas d’influence sur les autres arthroplasties. Le BMI n’a pu montrer aucune influence sur une quelconque arthroplastie, quel que soit le motif d’échec, quand le statut diabétique et le sexe étaient pris en compte.
  • Discussion : Le sexe, l’âge à la pose et le statut diabétique influencent la survie des prothèses du membre inférieur, alors que ce n’est pas le cas du BMI. Seul le poids avait un rôle sur les résultats des PTH et devrait être prioritairement utilisé à la place du BMI.
  • Conclusion : Les études sur la survie des prothèses devraient systématiquement mentionner sexe et statut diabétique et se méfier des risques d’incomparabilité de groupes.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Résultats à court terme du Registre National Exhaustif du Resurfacage de Hanche  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  J. GIRARD (Lille Cedex) 

Auteur(s) :   O. MAY (Castanet tolosan),  S. PUTMAN (Lille),  H. MIGAUD (Lille),  J. EPINETTE (Houdain),  R. GROUPE FRANCE RESURFAÇAGE (Lille)

 

Abstract : Résultats à court terme du Registre National Exhaustif du Resurfacage de Hanche

  • Introduction : Les arthroplasties de hanches du sujet jeune sont de plus en plus fréquentes et posent le problème majeur de leur longévité. A côté de la prothèse classique, le resurfaçage de hanche (RH) est une alternative séduisante dans cette population spécifique. Cependant, des questionnements persistent sur les résultats de cette technique. Pour cela, a été créé en 2015 le Premier Registre Exhaustif Français d’orthopédie : le Registre National des Resurfaçages de hanche dont nous rapportons les résultats dans ce travail.
  • Méthodes : Tous les RH implantés en France inclus dans la base de données Orthowave avec un recul minimum de 2 ans (période inclusion : 01/01/2015 au 31/12/2017) soit 934 implants ont été analysés. L’analyse a été démographique, clinique (scores de PMA, Harris, Oxford) et analysait les courbes de survie.
  • Résultats : La population était majoritairement masculine (91,7%), d’âge et d’IMC moyen respectivement de 50,2 ans et de 26,2. Les étiologies étaient dominées par la coxarthrose primitive (91,4%). La taille médiane du fémur et de la cupule était respectivement de 52 et 58mm.
    Au recul moyen de 2,7 ans (2-4), les scores moyens de Harris, PMA et Oxford étaient respectivement de 96,3 (65-100), 17,5 (14-18) et 17 (12-35). Aucune luxation n’a été déplorée.
    Il y a eu 5 révisions d’implants (2 fractures de col, 2 descellements fémoraux et 1 infection) soit une courbe de survie en prenant une révision quel qu’en soit la cause de 99,4% (0,98-0,99 IC 95%). Il existait une différence significative de reprise selon le sexe (homme 99,9% et femme 96%, p=0,0001) et aucune pour l’âge (plus ou moins de 50 ans), le type d’implants et le diamètre des implants.
  • Discussion : L’intérêt de la tenue d’un Registre exhaustif est largement démontré dans ce rapport car il permet de confirmer l’intérêt du RH dans une population de patients jeunes. En effet, les résultats à court terme sont excellents et largement supérieurs aux prothèses classiques rapportés dans les Registres Australien et Anglo-Saxons chez les patients de moins de 55 ans. Le taux de complications est extrêmement faible et aucun incident en rapport avec le couple de friction n’a été retrouvé. L’absence de luxation dans cette population à haut risque démontre l’intérêt du respect du diamètre natif de la tête fémorale.
  • Conclusion : Les données du Registre National du RH à court terme sont excellentes et confirment l’intérêt de cette technique selon les modalités établies pars nos sociétés savantes (SFHG et SoFCOT).
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Intérêt et limite du suivi clinique. A propos de 4660 PTH sur 25 ans.  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  S. LECLERCQ (Caen) 

Auteur(s) :  

 

Abstract : Intérêt et limite du suivi clinique. A propos de 4660 PTH sur 25 ans.

  • Introduction : Les sociétés savantes recommandent le suivi systématique des dispositifs médicaux. Ce travail cherche à déterminer les informations que l’on peut retenir d’un tel suivi.
  • Méthodes : Il s’agit d’une série continue de 4660 PTH opérés par un opérateur dans un centre privé de 1992 à 2017. Tous les patients étaient prévenus du calendrier de suivi souhaité, à savoir 45 jours, 1 an, 3 ans, 5 ans, puis tous les 5 ans.
    Chaque dossier intègre pour toute consultation, pré et post opératoire les scores de PMA, Harris, Devane, Charnley et un bilan radiographique. Les évènements indésirables sont répertoriés. Ils comprennent les complications et tout évènement clinique ou radiologique, même asymptomatique survenu depuis la consultation précédente.
  • Résultats : En 25 ans, il n’y a pas d’évolution du BMI, du ratio homme/femme, des indications pour fracture du col (3%) et pour reprise (10%) dont 2% pour reprise septique. L’âge moyen augmente de 65 à 70 ans. Le taux de coxarthrose augmente de 64% à 74% et le taux de nécrose diminue de 11% à 4%.
    Le résultat fonctionnel est excellent et stable pour les patients stade A de Charnley. Il n’est pas interprétable pour les stades C qui dépend de l’âge et qui s’accompagne d’une dégradation du score de Devane.
    Les évènements indésirables sont dominés par deux complications : luxation (1,9%) et infection (1%).
    L’information DCD est connue pour 287 patients.
    Le taux de DCD+PDV est de 20% à 1 an, 51% à 5 ans, 66% à 10 ans, 93% à 20 ans.
    La reconvocation systématique (par courrier, téléphone, médecin traitant) d’une sous population de 100 prothèses à 5 ans de recul retrouve un taux DCD/PDV de 30% (11 et 19%).
  • Discussion : Les données préopératoires et per opératoire renseignent sur l’évolution des caractéristiques des patients.
    Si l’on considère qu’un taux de DCD/PDV de 20% est le maximum acceptable pour une évaluation statistique, le suivi clinique spontané ne renseigne que sur les évènements survenant la première année. La reconvocation par les canaux classiques reste insuffisante au-delà de 5 ans.
  • Conclusion : La motivation des patients au suivi clinique n’est pas fiable au delà de 1 an.
    L’amélioration du suivi d’une population âgée de 70 ans suppose une prise de contact par d’autres canaux que l’adresse postale ou le téléphone fixe
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Le changement isolé de l’insert mobile dans la prise en charge de la luxation intra-prothétique d’un cotyle à double mobilité : est-ce une option envisageable ?  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  J. WEGRZYN (Lyon) 

Auteur(s) :   M. MALATRAY (Lyon),  V. PIBAROT (Lyon),  J. BEJUI HUGUES (Latina)

 

Abstract : Le changement isolé de l’insert mobile dans la prise en charge de la luxation intra-prothétique d’un cotyle à double mobilité : est-ce une option envisageable ?

  • Introduction : Bien que rare, la luxation intra-prothétique (LIP) représente une complication spécifique des cotyles à double mobilité (CDM) liée à l’usure de la zone de rétentivité de l’insert entrainant un désencliquetage de la tête fémorale. Le but de cette étude prospective est d’évaluer si le changement isolé de l’insert peut être une option dans la prise en charge de la LIP.
  • Méthodes : De 1991 à 2009, une série prospective continue de 5274 prothèses totales de la hanche (PTH) (4546 patients, âge moyen = 58 ans [22-87]) a été analysée à un recul moyen de 14 ans [3-26]. Un CDM a été implanté quel que soit l’âge ou l’étiologie et associé à une tête fémorale métallique de diamètre 22.2mm et un col fémoral cylindrique en titane de diamètre 11/13mm. Au dernier recul, le registre a été interrogé pour isoler chaque cas de LIP dont la prise en charge et son résultat ont été analysés.
  • Résultats : Au recul moyen de 14 ans [3-26], 169 LIP (3,2%) ont été rapportées avec un délai de survenue moyen de 18 ans [13-22]. La LIP était plus fréquente chez les hommes jeunes (p<0,01) mais non influencée par l’étiologie de la PTH (p=0,9). Après reprise, le recul moyen des 169 LIP était de 7 ans [4-9]. Dans 58 cas (34%), la LIP étant associée à un descellement ou des lésions de conflit intra-prothétique, une révision acétabulaire a été pratiquée sans récidive au dernier recul. Dans 111 cas (66%), la LIP étant isolée, un changement isolé de l’insert a été réalisé. Au dernier recul, 91 cas (82%) n’ont pas été repris. 9 cas (8%) de récidive de LIP ont été rapportés à un recul moyen de 3 ans [2-4,5]. Dans 11 cas (10%), une usure précoce majeure de l’insert avec descellement acétabulaire a été rapportée à un recul moyen de 1,5 an [0,5-3].
  • Discussion : Cette étude rapporte un taux d’échec élevé (28%) à court terme du changement isolé de l’insert soit par récidive de la LIP soit par usure précoce majeure de l’insert avec descellement du CDM. Une révision acétabulaire associé à une synovectomie doit rester la méthode de choix en particulier chez le sujet jeune ou actif et en présence d'une métallose.
  • Conclusion : Il n'y a pas ou peu de place pour le changement isolé de l'insert dans la LIP. L’exception nous parait être la LIP chez le patient âgé ou avec comorbidités importantes pour lequel une révision acétabulaire serait trop lourde.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Révisions acétabulaires complexes par cupule double mobilité cimentée dans une armature métallique, analyse à 10 ans de recul  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  G. SAYAC () 

Auteur(s) :   T. NERI (L'Etrat),  R. PHILIPPOT (Saint-Etienne),  F. FARIZON (St Etienne Cedex 2),  B. BOYER (St Etienne)

 

Abstract : Révisions acétabulaires complexes par cupule double mobilité cimentée dans une armature métallique, analyse à 10 ans de recul

  • Introduction : Du fait du nombre croissant de prothèses totales de hanches (PTH) implantées chez des patients de plus en plus jeunes et de l’allongement de l’espérance de vie, le taux de reprises chirurgicales de PTH (rPTH) augmente chaque année.
    Les rPTH avec perte de substance acétabulaire massive sont des situations à haut risque d’instabilité et de descellement aseptique. Les PTH double mobilité (DM) ont montré leur intérêt en prévention et en traitement de l’instabilité prothétique chronique, cependant aucune série à plus de 10 ans dans l’indication spécifique de la reprise par DM avec perte de substance massive n’est disponible dans la littérature.
    Notre hypothèse était que l’utilisation d’une cupule double mobilité (DM) cimentée sur armature avec allogreffe morcelée est une technique fiable en cas de révision acétabulaire complexe, avec peu de reprises chirurgicales pour descellement acétabulaire aseptique ou instabilité chronique à long terme.
  • Méthodes : Il s’agissait d’une série rétrospective, monocentrique et continue, incluant 77 rPTH (74 patients) sur des pertes de substances acétabulaires massives (Paprosky IIC, IIIA, IIIB) par cupule DM cimentée Novae STICK® (SERF, Décines, France) sur armature, pratiquées entre 2002 et 2010.
    Une évaluation clinique comportant l’analyse des scores HHS et PMA, ainsi qu’une analyse radiologique ont été réalisées en préopératoire et au dernier recul. Le critère de jugement principal était la reprise chirurgicale acétabulaire pour descellement aseptique ou luxation récidivante.
  • Résultats : Avec un recul moyen de la série de 10,7 ans (2,1 ; 16,2), trois patients (3,9 %) ont été réopérés pour descellement aseptique, avec un délai moyen de 9,6 ans (7 : 12).
    Sept patients (9,45%) ont présenté un épisode de luxation, dont un (1,3%) qui présentait des luxations récidivantes. Aucun patient n’a été réopéré pour instabilité chronique. Au dernier recul, les scores cliniques moyens de PMA et de HHS, respectivement de 15,3 et de 71,3, étaient significativement améliorés par rapport aux scores préopératoires. La survie de la cupule était de 96,1% à 10 ans. L’analyse radiologique a montré la présence d’un liseré d’ostéolyse péri-acétabulaire, non évolutif chez quatre patients.
  • Discussion :
  • Conclusion : L’utilisation d’une cupule DM cimentée sur armature métallique pour les révisions acétabulaires avec pertes osseuses complexes est une technique fiable, avec un faible taux de reprise chirurgicale pour descellement et/ou instabilité chronique, à un recul moyen de 10 ans.
    Son utilisation peut être recommandée dans cette indication.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Analyse de la survie à moyen terme des cupules à double mobilité dans les reprises de prothèse totale de hanche pour instabilité comparativement aux autres indications.  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  N. DE L'ESCALOPIER (Clamart) 

Auteur(s) :   V. DUMAINE (Paris),  J. COURPIED (Paris),  P. ANRACT (Paris),  M. HAMADOUCHE (Paris)

 

Abstract : Analyse de la survie à moyen terme des cupules à double mobilité dans les reprises de prothèse totale de hanche pour instabilité comparativement aux autres indications.

  • Introduction : L’objectif de cette étude rétrospective était d’évaluer la survie des cupules à double mobilité (DM) utilisées dans les reprises de prothèse totale de hanche (PTH) réalisées pour instabilité en comparaison aux reprises pour autres raisons.
  • Méthodes : Nous avons inclus 81 patients ayant eu 84 reprise de PTH. Il s’agissait d’une reprise pour instabilité dans 47 cas et d’une autre cause de reprise dans les 37 cas restants. Des radiographies du bassin de face à l’échelle étaient réalisées pour analyser la migration de l’implant acétabulaire. Une analyse de la survie selon la méthode actuarielle a été réalisée sur l’ensemble de la série.
  • Résultats : Une luxation est survenue pour quatre des 47 PTH reprises pour instabilité (8,5%), seulement une luxation a eu lieu après une reprise pour autre cause (2,7%) [Odds ratio = 3.4 (0.4-31.3), p =0.07]. Avec la reprise pour instabilité comme critère, le taux de survie à 7ans était de 90.4 ± 5.3 % pour les 47 hanches reprises pour instabilité contre 100% chez les 37 hanches restantes (log-rank, p = 0.5).
  • Discussion :
  • Conclusion : Notre étude confirme que les cupules à DM représentent une solution intéressante à moyen terme dans les reprises de PTH. Les chirurgiens doivent cependant garder à l’esprit que les patients repris pour instabilité ont un risque plus important de luxation comparativement aux patients repris pour autres raisons.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Revue d’une série de 102 reconstructions acétabulaires par implant monobloc sans ciment à double mobilité  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  P. ALIXANT (Dijon) 

Auteur(s) :   P. MARTZ (dijon),  L. LABATTUT (Agencourt),  J. PLASSARD (dijon),  V. PACORET (dijon),  E. BAULOT (Dijon)

 

Abstract : Revue d’une série de 102 reconstructions acétabulaires par implant monobloc sans ciment à double mobilité

  • Introduction : Le choix de l’implant acétabulaire est une étape essentielle des révisions d’une prothèse totale de hanche (PTH). Ce choix doit permettre le comblement de défects osseux majeurs, nécessitant une reconstruction et exposant à un risque élevé d’instabilité. Dans ces indications les cupules monobloc, non cimentée à double mobilité apparaissent tout à fait adaptées.
  • Méthodes : De 2009 à 2017, 102 reconstructions acétabulaires par cotyles de reprise à double mobilité, non cimentés COPTOS (laboratoire SERF, Décines, FRANCE) ont été inclus dans cette série rétrospective monocentrique continue. Toutes les révisions acétabulaires réalisées avec cet implant ont été analysées avec comme critère de jugement principal le taux de luxation postopératoire et comme critères secondaires les taux de survie cumulée acétabulaire pour descellement aseptique et toutes causes confondues.
  • Résultats : L’âge moyen était de 73,5 ans +/- 15,3 ans. Le suivi moyen était de 2,37 ans +/- 2,02 ans. Les étiologies principales de ces révisions étaient : descellement aseptique (n=59), descellement septique (n=20) et fracture périprothétique (n=10). 56% de ces révisions concernaient des défects osseux importants (stade Parovsky 2c ou plus) ayant nécessité une allogreffe massive par tête de banque et copeaux. Au dernier recul, 4 épisodes de luxation sont comptabilisés (4%). Huit complications postopératoires (7,8%) ont nécessité une révision : 4 pour sepsis chronique (4%), 2 pour luxations récidivantes (2%) et 2 pour descellement aseptique (2%). Le taux de survie cumulée toutes causes confondues est donc de 92,2% et pour descellement aseptique de 98%.
  • Discussion : Le taux de luxation postopératoire observé dans notre série est plus faible que pour les cotyles de reprise simple mobilité (7 à 30% selon les séries). Il est comparable à celui des autres implants à double mobilité avec anneaux de soutien cimentés tout en présentant les avantages des implants monoblocs non cimentés.
    La survie au dernier recul de l’implant témoigne d’une bonne fiabilité de la reconstruction acétabulaire par greffe compactée et cupule non cimentée.
  • Conclusion : L’utilisation d’une cupule monobloc sans ciment à double mobilité de type COPTOS apparaît donc comme un cotyle de révision polyvalent procurant à la fois une bonne stabilité par la double mobilité et une bonne qualité de fixation par la reconstruction osseuse associée. Le « sans ciment » associé à une greffe osseuse massive améliore la stabilité primaire de l’implant, et la restauration du capital osseux, limitant ainsi le risque d’une éventuelle révision ultérieure. Ces résultats sont satisfaisants et méritent d’être confirmés par un suivi à plus long terme.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Traitement des microinstabilités de la hanche par plicature capsulaire antérieure par voie arthroscopique.  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  T. CHARLES (Bruxelles, BELGIQUE) 

Auteur(s) :   M. JAYANKURA (Brussels, BELGIQUE),  E. ENGELMAN (Bruxelles),  F. LAUDE (Paris)

 

Abstract : Traitement des microinstabilités de la hanche par plicature capsulaire antérieure par voie arthroscopique.

  • Introduction : La microinstabilité de la hanche est une entité clinique récemment reconnue qui comprend des douleurs et/ou une instabilité associés à des anomalies fines de l’anatomie de la hanche. En absence d’anomalies anatomiques majeures et après échec d’un traitement conservateur bien conduit, une plicature de la capsule articulaire arthroscopique peut être proposée. Dans cette étude préliminaire, nous avons revu les premières plasties capsulaires arthroscopiques réalisées dans un centre spécialisé.
  • Méthodes : L’ensemble des plicatures capsulaires réalisées ont été revues entre septembre 2012 et janvier 2018. Les données démographiques des patients, les paramètres radiologiques et les données relatives à l’intervention chirurgicale elle-même ont été systématiquement étudiés. Les résultats de la chirurgie ont été évalués par l’indice de WOMAC, la reprise de la pratique sportive ainsi que le taux de satisfaction. Les différents facteurs susceptibles d’influencer le résultat de la chirurgie ont été systématiquement analysés : dysplasie borderline, présence d’une arthrose débutante (Tönnis 1), conflit fémoro-acétabulaire et le type de traitement de la lésion labrale (débrider ou suture).
  • Résultats : Sur une cohorte de 31 plicatures capsulaires revues, 26 présentaient un recul minimum d’un an. Dans cette série, aucune complication majeure postopératoire n’a été retrouvée. L’indice de WOMAC moyen s’élevait à 62,6 en préopératoire et à 24,2 en postopératoire (p-value = 0.0009). Le taux de satisfaction moyen était de 7,7/10. Quatre patientes, dont le résultat de la plicature capsulaire était insuffisant, ont bénéficié d’une ostéotomie périacétabulaire. Toutes présentaient un angle de couverture externe ≤ 21° et un index FEAR (femoro-epiphyseal acetabular-roof) positif. Nous n’avons pas pu mettre en évidence une influence potentielle des différents facteurs (une dysplasie borderline, une arthrose débutante, un conflit fémoro-acétabulaire et le type de traitement de la lésion labrale) sur l’évolution postopératoire des patients (p-value > 0.05)
  • Discussion : L’indication de plastie capsulaire au delà de l’analyse classique radiologique (couverture acetabulaire, antéversion fémorale) doit donc tenir compte de nouveau concept comme L’index FEAR, mais aussi de l’appréciation de la laxité naturelle grâce au score de Beighton. Il est par ailleurs possible de reprendre avec succès des patients toujours instables par une ostéotomie périacétabulaire
  • Conclusion : La microinstabilité de la hanche est une pathologie complexe pour laquelle une plastie capsulaire est un traitement efficace dans des cas bien sélectionnés.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Résultats des reprises de prothèse de hanche lors des fractures d’implants en céramique par un nouveau couple céramique-céramique.  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  J. YAACOUB (Bsalim, LIBAN) 

Auteur(s) :   T. AUBERT (Paris),  V. LE STRAT (Paris),  A. MOUTON (Paris),  D. PASSERON (Paris),  W. GRAFF (Paris),  L. LHOTELLIER (Paris),  S. MARMOR (Paris)

 

Abstract : Résultats des reprises de prothèse de hanche lors des fractures d’implants en céramique par un nouveau couple céramique-céramique.

  • Introduction : La survenue d’une fracture de céramique dans les suites d’une prothèse totale de hanche est une complication exceptionnelle mais particulièrement grave imposant une reprise chirurgicale. Le type de couple de frottement choisi lors de la reprise chirurgicale reste largement débattu dans la littérature.
    Notre objectif principal était d’évaluer les résultats du remplacement d’une fracture de céramique par un nouveau couple de frottement en céramique. Notre objectif secondaire était d’évaluer la fréquence des fractures de céramique.
  • Méthodes : A partir du registre de traçabilité des dispositifs médicaux implantables de l’établissement, nous avons dénombrés 10213 arthroplasties totales de hanche implantées dans notre établissement avec un couple céramique-céramique entre janvier 2008 et décembre 2017. Sur cette même période, nous avons identifié 10 révisions de prothèse totale de hanche pour une fracture de la tête ou de l’insert en céramique. Nous avons analysé le type de fracture, le type de reprise, les complications éventuelles, le score de Harris et le bilan radiographique au plus long recul.
  • Résultats : La fréquence des fractures de céramique était de 0,09%, celle des têtes 0.019 % (2 fractures), celle des inserts 0.07% (8 fractures). 8 tiges fémorales et 2 cupules acétabulaires ont été conservées lors de la révision. Aucune complication postopératoire n’a été déplorée. Le suivi moyen était de 37,7 mois (3 à 82 mois). Au dernier recul, le score de Harris était de 90,6 (87-91). L’analyse radiographique ne montrait aucune mobilisation d’implant et aucune ostéolyse, mais des fragments de céramique persistants dans 5 cas.
  • Discussion : Une céramique de quatrième génération a le plus souvent été utilisée lors de la révision, avec une tête de révision munie d’un manchon métallique permettant de conserver la tige fémorale si le cône morse est normal ou légèrement rayé. Même si une synovectomie complète est réalisée lors de la révision, des fragments de céramiques peuvent persister et exposer le patient à un phénomène d’usure à 3ème corps.
  • Conclusion : Les reprises de ces fractures par un nouveau couple de frottement en céramique, présentent des résultats cliniques et radiographiques satisfaisants et offrent une alternative intéressante aux autres couples de frottements, en particulier le métal-polyéthylène ou la céramique-polyéthylène, qui exposent à un risque d’ostéolyse important et précoce.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Arthroplastie totale de hanche céramique-céramique sans ciment chez le sujet jeune : Les conditions locales préopératoires affectent-elles les résultats à long terme ?  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  E. GARCÍA-REY (Madrid, ESPAGNE) 

Auteur(s) :   P. BIZOT (Paris),  E. GARCÍA-CIMBRELO (Valencia, ESPAGNE)

 

Abstract : Arthroplastie totale de hanche céramique-céramique sans ciment chez le sujet jeune : Les conditions locales préopératoires affectent-elles les résultats à long terme ?

  • Introduction : L’usure du polyéthylène reste une cause importante d’échec des prothèses totales de hanche (PTH) du sujet jeune, mais le diagnostic initial, la déformation osseuse ou les interventions antérieures pourraient aussi limiter la survie. Le but de l’étude était d’évaluer les résultats à plus de 10 ans des PTH céramique-céramique chez les patients de moins de 40 ans, en fonction du diagnostic et des conditions locales préopératoires.
  • Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 207 PTH céramique-céramique sans ciment (Ceraver®), implantées chez 171 patients (97 hommes, 74 femmes), d’âge moyen 31,8 ± 6,7 ans. 55 patients (66 hanches) (32%) avaient un niveau d’activité coté 5 selon la classification de Devane. Les diagnostics les plus fréquents étaient la nécrose de tête fémorale (73 hanches) (35%), la luxation congénitale de hanche (LCH) (31 hanches) (15%) et la polyarthrite juvénile (PJ) (30 hanches) (15%). 12 patients souffrant de PJ étaient classe C de Charnley (50%). 16 hanches avaient déjà subi une ostéotomie (pelvis n= 8, fémur n=8). La prothèse comportait une cupule sans ciment avec insert en alumine, une tige sans ciment avec revêtement HA et une tête alumine de 28 mm (n=60) ou 32 (n = 147).
  • Résultats : Le recul moyen était de 12,3 ans (5-20 ans). On notait trois luxations précoces, aucune infection, ni fracture de céramique, ni bruit articulaire. Six cupules ont été changées pour descellement aseptique (3%). Le score de Harris moyen était de 52,8 ± 6,2 en préopératoire et 93,4 ± 6,9 au dernier recul. Il était meilleur dans les nécroses (95,7 ± 2,3) et moins bon dans les LCH (88,8 ± 11,8) (p = 0,001). Le gain était supérieur chez les patients avec PJ et Charnley C. Toutes les cupules révisées étaient mal positionnées et en dehors de la zone de sécurité de Lewinnek. Le taux de survie à 17 ans pour descellement aseptique était de 96,7% pour la cupule (IC 95% : 92,2 à 100) et 100 % pour la tige.
  • Discussion :
  • Conclusion : Malgré des diagnostics spécifiques, souvent à l’origine de difficultés techniques, les résultats à long terme des PTH céramique/céramique chez les patients jeunes sont satisfaisants. La principale cause de reprise reste le descellement cotyloïdien, en particulier dans les LCH, mais celui-ci est indépendant de l’usure.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min
 

Etude de l’usure d’un polyéthylène hautement réticulé dopé à la vitamine E et revêtu de titane dans la prothèse totale de hanche. Etude prospective et randomisée par analyse radiostéréométrique à 5 ans de recul.  - Pas de fichier 

Orateur(s) :  G. BUIA (Caen) 

Auteur(s) :   G. ROCHCONGAR (Caen),  E. BOURROUX (Caen),  J. DUNET (Caen),  V. CHAPUS (Caen),  M. FERON (Caen),  A. LUCET (Caen),  C. HULET (Caen)

 

Abstract : Etude de l’usure d’un polyéthylène hautement réticulé dopé à la vitamine E et revêtu de titane dans la prothèse totale de hanche. Etude prospective et randomisée par analyse radiostéréométrique à 5 ans de recul.

  • Introduction : Le descellement aseptique, indication courante de reprise d’une arthroplastie totale de hanche, résulte d'une ostéolyse provoquée par des particules d'usure de polyéthylène (PE). L'usure du PE est augmentée par l'oxydation liée à l’âge et à la production de radicaux libres apparaissant lors de la réticulation par irradiation. La diffusion de la vitamine E (VitE) dans le PE stabilise les radicaux libres afin de préserver les propriétés biomécaniques du PE. Les données à long terme sur l'utilisation de polyéthylène dopé de VitE, un matériau relativement nouveau dans les arthroplasties articulaires, sont limitées. Le but de cette étude prospective randomisée était de mesurer l’usure de cupules en PE dopé à la VitE.
  • Méthodes : Un essai prospectif contrôlé randomisé, répartissant 62 patients en deux groupes: un groupe avec un PE hautement réticulé dopé à la VitE (HXLPE / VitE) et un groupe témoin avec un PE de haut poids moléculaire (UHMWPE) a été mené. À l’aide d’une analyse radiosteréométrique, nous avons mesuré la pénétration de la tête fémorale dans la cupule sept jours après la chirurgie (base), puis à nouveau un, deux, trois et cinq ans plus tard. Le seuil statistique est à 0.05 et une puissance de 90 % a été retenue. Les deux groupes sont identiques au moment de l’intervention pour tous les paramètres étudiés.
  • Résultats : Les résultats cliniques ne différaient pas significativement entre les groupes. A un, deux et trois ans après la chirurgie, la cupule HXLPE/VitE présentait une pénétration cumulée significativement plus faible (fluage et usure) que la cupule UHMWPE (p = 0,004, p <0,0001 et p <0,0001, respectivement). À 5 ans, la cupule HXLPE/VitE maintient un fluage et une usure significativement inférieure à celle de la cupule UHMWPE (HXLPE/VitE: 0,244 mm, UHMWPE: 0,450 mm; p <0,0001). Les taux d'usure n'étaient pas corrélés avec des angles d'inclinaison croissants ou avec l’épaisseur de la cupule. Aucune ostéolyse et aucun descellement d'implant ne se sont produits dans les cupules HXLPE/VitE. Aucune chirurgie de révision n'a été nécessaire.
  • Discussion :
  • Conclusion : Les résultats confirment que les cupules HXLPE/VitE ont une usure du polyéthylène très faible en comparaison à un PE standard. Les complications liées à l'usure sont absentes à 5 ans de recul.
Durée de la présentation :  5 min
Durée de la discussion :  2 min